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pochette de disque de Léo Ferré

Léo Férré pochette de disque

Ephéméride Anarchiste

24 août

 

Le 24 août 1898, naissance de Francisco (NOBREGA DO) QUINTAL, à Funchal (Ile de Madère, Portugal).
Important militant et propagandiste anarchiste et anarcho-syndicaliste portugais.
Fils d'une famille bourgeoise, il fait ses études à l'Ecole Nautique de Lisbonne. A 15 ans, il découvre l'anarchisme en lisant les écrits de Jean Grave et commence à fréquenter les "Jeunesses Syndicalistes". Cela l'amène à partir de 1921 à collaborer à divers groupes anarchistes "Novos Horizontes", "Grupo Anarquista Claridade". Le 18 mars 1923, il participe au Congrès anarchiste d'Alenquer, il y est désigné secrétaire de "União Anarquista Portuguesa" (l'Union Anarchiste Portugaise - U.A.P). Il est ensuite responsable de son organe de presse "O Anarquista" (publié en 1926).
En juillet 1927, il est délégué de l'U.A.P à la plénum de Valence (Espagne) où il prend part à la création de la "Fédération Anarchiste Ibérique". Considéré par la police comme le "chef" des anarchistes portugais, il est arrêté puis déporté en Angola, d'où il s'enfuit et retourne sur le continent en 1929. Il milite alors clandestinement à "l'Alliance Libertaire"(1931-32) puis à la "Fédération Anarchiste de la Région Portugaise" (F.A.R.P) et collabore activement à la presse libertaire: "O Argonauta", "A Batalha", A Comuna, etc. Il traduit également plusieurs ouvrages dont "Les Syndicats et la Révolution Sociale" de Pierre Besnard. Durant les années de dictature il poursuit avec sa compagne, la militante Miquelina Sardinha, son activité politique; son métier de capitaine dans la marine marchande lui permettant de nouer des contacts avec des compagnons de divers pays. Après la chute de la dictature (25 avril 1974), il fonde à Almada, avec d'autres anarchistes, dont Adriano Botelho, le "Centre de Culture Libertaire" et édite le journal "Voz Anarquista".
Le 4 février 1987, il meurt d'un infarctus à Lisbonne.

 

Léo Ferré

Léo Ferré

Le 24 août 1916, naissance de Léo FERRE à Monaco.
Poète, anarchiste, auteur-compositeur-interprète de chansons et écrivain.
Il naît dans une famille aisée et très jeune se passionne pour la musique. A 9 ans, ses parents le placent en pension dans un collège religieux à Bodighera en Italie; il y passera 8 ans (lire "Benoît Misère") et découvrira à 14 ans le mot "anarchie" dans les pages d'un dictionnaire. En 1935, il arrive à Paris pour y étudier le droit. Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé jusqu'en août 40. De retour à Monaco, il commence à composer. En février 1941, il se produit pour la première fois en public. En 1946, il retourne à Paris, où commence véritablement sa vie d'artiste. Il se produit dans des cabarets, il y rencontre Jean-Roger Caussimon, rencontre fertile en amitiés et en créations. Mais le succès tarde à venir et sa compagne le quitte "La Vie d'artiste". Edith Piaf lui vient en aide en interprètant une de ses chansons "Les Amants de Paris". En juin 1950, il enregistre son premier disque (78t). En 1952, Catherine Sauvage enregistre sa chanson "Paris-Canaille" qui devient rapidement un succès national. Léo est véritablement lancé. En mars 1955, il est en vedette à l'Olympia. Dès lors tout va très vite, il adapte les textes des poètes, Rimbaud, Verlaine, Aragon, Baudelaire. Le succès est au rendez-vous et l'argent aussi. Mais en 1961, il est victime de la censure, un de ses albums est pilonné: "Mon général", "Regardez-les", etc. Dès lors ses chansons se font plus engagées: en 1964, c'est "Franco la muerte", mais aussi "Ni Dieu ni Maître". Début 1968, il collabore au "Monde libertaire" (qu'il aidera ensuite par des galas de soutien comme ce 10 mai 68) et à la revue "La Rue". En 1969, il enregistre son spectacle à Bobino, puis part s'installer en Toscane (Italie). Sa carrière et son succès se poursuivront au delà des frontières, mais il continuera de soutenir "Le Monde libertaire", "Radio Libertaire" et le "Théâtre Libertaire de Paris".
Malade, il meurt en Toscane le 14 juillet 1993.

" Cette parole d'Evangile
Qui fait plier les imbéciles
Et qui met dans l'horreur civile
De la noblesse et puis du style
Ce cri qui n'a pas la rosette
Cette parole de prophète
Je la revendique et vous souhaite
NI DIEU NI MAITRE "

Extrait de "Ni Dieu ni Maître"

Victor Garcia

Víctor García
(photo tirée de la revue Orto)

Le 24 août 1919, naissance de Víctor GARCIA, (de son véritable nom: Tomás Germinal GARCIA IBARS).
Militant anarcho-syndicaliste espagnol, écrivain, traducteur et historien du mouvement anarchiste international.
Très tôt orphelin de père, il commence à travailler à 12 ans dans l'industrie textile à Barcelone et milite à partir de 1933, à la CNT. En août 1936, il forme avec d'autres jeunes libertaires comme Abel Paz, Liberto Sarrau, etc. le groupe acrate "Los Quijotes del Ideal" qui s'oppose à la collaboration gouvernementale. Il prend part ensuite aux combats sur le front mais refusant l'ordre de militarisation il rejoint une collectivité près de Lérida où il participe à la création des JJLL (Jeunesses Libertaires). De retour au front au sein de la 26e division, il y est blessé. En 1939, réfugié en France, il est interné dans différents camps de concentration. Il intègre ensuite un réseau de la résistance. En mars 1944, il est arrêté par la milice de Pétain, puis renvoyé au camp du Vernet, mais il parvient à s'évader lors son transfert en train vers le camp de la mort de Dachau (Allemagne). Les 8 et 9 avril 1945, il participe à Toulouse au congrès de la FIJL (Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires) et assumera ensuite la charge d'administrateur du journal "Ruta" et de "Solidaridad Obrera" puis de secrétaire de la IJA (Jeunesse Anarchiste Internationale). En juillet 1946, il assiste au congrès de Faenza en Italie puis rejoint la lutte en Espagne. Mais il est arrêté par la police franquiste et emprisonné à la "Modelo" de Barcelone. Il en sera libéré sous conditions en 1948, mais trop compromis dans la lutte clandestine, il quitte alors l'Espagne pour le Venézuela. Durant les années cinquante il effectue un périple (qui lui vaudra le surmom de "Marco Polo de l'Anarchisme") à travers tous les pays d'Amérique Latine. Il visite ensuite le Japon, la Chine, l'Inde, la Turquie, l'Egypte, l'Irak, l'Israel, la Grèce, l'Italie, l'Allemagne, la Hollande, la France. En 1961, il retourne à Caracas où il dirige un Centre culturel d'étutes sociales et assure la charge de secrétaire de la CNT du Vénézuela jusqu'en 1966. En 1976, il retourne en Espagne puis se fixe ensuite en France où il meurt le 10 mai 1991.
Infatigable militant, il est l'auteur de nombreux articles, dont ses recits de voyages publiés dans la presse libertaire. Traducteur (en castillan) de "l'Encyclopédie Anarchiste" de Sébastien Faure, il est aussi un important penseur et historien: "Antologia del anarcho-sindicalismo","Museihushugi, el anarchismo japonés", etc.

 

 

Le 24 août 1943, mort de Simone WEIL

 

Le 24 août 1954, mort de Pierre LE MEILLOUR

 

Le 24 août 1964, mort de Virgilio GOZZOLI

 

Le 24 août 1982, mort de Ludovic MASSE

 

 

fil  chouette

 

journal "Boletines" 1931 au Chili

En-tête de ce numéro de 1931

Durant l'année 1931, à Rancagua (Chili), sortie de ce numéro de "Boletines" Bulletins du regroupement anarchiste "Amor y Libertad" (Amour et Liberté).
Epigraphes : "No queremos ser explotados ni expotadores, por esa somos communistas - No queremos ser opprimidos ni opresores, por eso somos" (Nous ne voulons être ni exploités ni exploiteurs, pour cela nous sommes communistes - Nous ne voulons pas être opprimés ou oppresseurs, pour cela nous sommes anarchistes). Pas d'autres informations sur ce journal qui apparaît quand il le peut ).
Numéro numérisé ici.

 




 

Half-track Brunete ° Half track Teruel

Le half-track "Brunete" et le "Teruel" à l'Hôtel de Ville
(photos de presse)

Le 24 août 1944, participation des anarchistes espagnols à la libération de Paris. Après avoir été internés en 1939 dans les camps de concentration français, puis utilisés comme main-d'oeuvre à bon marché, un certain nombre d'anarchistes espagnols intègrent la résistance anti-nazi en France et en Afrique. Avec leur expérience acquise durant la Révolution espagnole, ils participent à des actions de guérilla au sein des maquis puis libèrent de nombreuses villes de l'occupant allemand et de la milice de Pétain.
Certaines unités comme "La Nueve" (9ème Compagnie de marche du Tchad), est composée presque entièrement composée de républicains espanols, dont de nombreux d'anarchistes; après avoir rejoint les "Forces Françaises Libres" ils participent à la Libération de Paris insurgé.
A 20h 41, Les premiers half-tracks de la 2ème Division Blindée (DB) de Leclerc commandée par le capitaine Raymond Dronne entrent dans la capitale insurgée, par la porte d'Italie, le "Guardalajara" est le premier à entrer dans Paris. Ces engins blindés conduits par les espagnols portent les noms des batailles livrées en Espagne contre le franquisme (Guadalajara, Teruel, Brunete, Belchite, Ebro, Madrid, Espana cani, etc). A 21h 22, ils sont devant l'Hôtel-de-Ville et accueillis en libérateurs par les résistants insurgés et les parisiens.
"Nous avons été les premiers à entrer dans Paris. Le premier canon installé place de l'Hôtel de Ville, c'est moi qui en étais responsable, nous l'avions appelé "El Abuelo" (Le Grand-Père)." (témoignage de Jésus Abenza).
Le 25 août, ils prennent part aux combats, notamment Place de la République.
A noter que c'est également trois espagnols Antonio Gutiérrez, Antonio Navarro et Francisco Sanchez qui arrêtront le Commandant allemand du Grand Paris, Dietrich von Choltitz à l'Hôtel Maurice, avant de le livrer à un officier français Jean Fanneau de La Horie.
Après avoir défilés triomphalement sur les Champs-Elysées le 26 août devant le Général De Gaulle, ils poursuivront leurs progressions en Lorraine et en Alsace, libérant Strasbourg le 23 septembre 44. Ils prendront part également aux derniers combats en Allemagne notamment au QG d'Hitler à Berchtesgaden (Alpes bavaroises) où ce sont également les Espagnols qui entreront les premiers.
L'espoir de retourner en Espagne poursuivre la besogne restera vain, et le Général De Gaulle dans les années soixante ira jusqu'à interdire la presse antifranquiste et à emprisonner des militants anarcho-syndicalistes espagnols, pour satisfaire aux exigences de Franco.