une farandole à la Ruche

Carte postale de "La Ruche" une farandole

Ephéméride anarchiste

6 janvier

Sébastien Faure

Sébastien Faure

(photo anthropométrique en 1894)

Le 6 janvier 1858, naissance de Sébastien FAURE à Saint-Etienne.
Figure importante de l'anarchisme français.
Il fut séminariste avant d'être libre-penseur, et socialiste du parti ouvrier avant de devenir anarchiste en 1888. Après l'exécution d'Auguste Vaillant en 1894, il devient le tuteur de sa fille Sidonie. Il est jugé six mois plus tard lors du Procès des trente, il y sera acquitté. En 1895, il fonde avec Louise Michel : "Le Libertaire". Lors de l'affaire Dreyfus, il soutient activement celui-ci et céera "Le journal du Peuple". En 1900, il publie le journal "Les Plébeiennes" puis en 1901-1902 "Le Quotidien".
En 1904 il crée, près de Rambouillet, une école libertaire "La Ruche". Elle ne cessa de se développer (jusqu'à la guerre qui la contraindra à fermer en 1917). En 1916, Sébastien Faure lance le périodique "Ce Qu'il Faut Dire", qui sera de nombreuses fois censuré. En 1918, il est emprisonné pour avoir organisé un meeting interdit.
En 1928, en désaccord avec "L'Union Anarchiste Communiste Révolutionnaire", il crée "L'Association des Fédéralistes Anarchistes", mais reviendra à l'Union Anarchiste en 1934. Il meurt à Royan, le 14 juillet 1942.
Outre ses qualités de pédagogue et d'orateur, il est aussi l'auteur de nombreux libres. "La douleur universelle" (1895), "Mon communisme" (1921), "L'imposture religieuse" (1923), "Propos subversifs", etc.


encyclopedie anarchiste

Il est également l'initiateur de l'Encyclopédie Anarchiste
Numérisée
ici.


 



Albert Meister

Le 6 janvier 1982, mort d'Albert MEISTER à Kyoto (Japon).
Sociologue libertaire.
Né le 22 juillet 1927 à Bâle (Suisse), il est l'auteur (sous divers pseudonymes) de très nombreux ouvrages qui traitent en priorité des problèmes d'associations, d'autogestion et de développement des pays pauvres. Pour ne citer que quelques titres : "Coopération d'habitation et sociologie du voisinage"(1957), "Socialisme et autogestion, l'expérience yougoslave"(1964), "Participation, animation et développement"(1969), "La participation dans les associations"(1974), "L'inflation créatrice"(1975), "La soi-disant utopie du centre Beaubourg"(1976), etc.
Il est le fondateur de la revue internationale "Community development". Dans un tout autre domaine, il participera avec Jacques Vallet, en 1977, à la création de la revue d'art et d'humour "Le Fou parle".
"(...) si vous pensez que le Système ne peut être amendé, mais qu'il devrait être complètement transformé, si vous pensez, par exemple, que le problème n'est pas de travailler moins mais de travailler avec plaisir et pour le plaisir et quand vous en aurez envie, pas de posséder des choses mais de pouvoir les utiliser si le coeur vous en dit, pas de gagner plus mais d'oublier la notion même de gain et d'argent, pas de fonder et posséder une famille mais d'aimer... si vous pensez de telles horreurs vous n'avez d'autres possibilités que de prendre le contre-pied de ce qui est impliqué par le Système : aimer au lieu de haïr, donner au lieu de prendre, écrire avec des fautes plutôt que respecter l'Orthographe, adopter au lieu de procréer, marcher au lieu de circuler, ne pas voter au lieu de tomber dans le piège de voter contre, ne pas posséder et donc ne rien avoir à déclarer au lieu de déclarer trop peu, ne pas regarder la TV au lieu de la déclarer mauvaise, ne pas croire au lieu de bouffer du curé,..." etc.

Extrait de "la soi-disant utopie du centre Beaubourg" et de la revue "le Fou Parle" n°20.

 

Marina Ginestá par Juan Gutmann

Marina Ginestà photographiée par Juan Guzmán

Le 6 janvier 2014, mort à Paris de Marina GINESTÀ à l'âge de 94 ans.
Milicienne antifasciste dont la photo passera à la postérité.
C'est cette jeune militante antifasciste française, née à Toulouse le 29 janvier 1919, âgée de seulement 17 ans, qui deviendra une des icônes de la Guerre d'Espagne, grâce à la photo que Juan Guzmán (Hans Gutmann Guster) prendra d'elle avec son fusil, le 21 juillet 1936, sur la terrasse de l'Hôtel Colón à Barcelone.
Elle vivait à Barcelone depuis que ses parents s'y étaient installés quand elle n'avait que onze ans. Adolescente, elle rejoint le Parti socialiste unifié de Catalogne. Au début de la guerre d'Espagne, elle devient reporter et traductrice dans les Brigades internationales auprès de Mikhail Koltsov, correspondant du journal soviétique la "Pravda". Elle l'accompagnera d'ailleurs à Bujalaroz pour un entretien avec l'anarchiste Buenaventura Durruti. Blessée avant la fin du conflit, Marina Ginestà est évacuée en France à Montpellier. Après l'instauration du régime de Vichy et l'occupation de l'armée allemande, elle choisira l'exil au Mexique, rejoignant ainsi un certain nombre de combattants antifascistes espagnols qui réussirent à s'installer dans ce pays d'accueil après la défaite du camp républicain en 1939. Elle part ensuite en République Dominicaine où elle se marie. Mais en 1946 elle est contrainte de quitter le pays à cause des persécutions de la dictature de Rafael Trujillo. Elle devient également très critique à l'égard de Staline. Sa lecture de l'ouvrage de George Orwell "Hommage à la Catalogne" pendant les années 1960 fera pencher ses sympathies vers la CNT et le POUM. En 1960, elle épouse un diplomate belge et regagne Barcelone puis s'installe définitivement à Paris au début des années 1970.
En 2008, un documentaliste de l'Agence espagnole EFE réussit à l’identifier et lui fait découvrir ce cliché qu'elle ne connaissait pas. Lors d'un entretien accordé à l'Agence, elle raconte : « C’est une bonne photo, elle exprime bien ce que nous ressentions à l’époque. Le socialisme était arrivé, les clients de l’hôtel avaient fui. Il y avait de l’euphorie. [...] On me dit que j'ai un regard orgueilleux. C'est possible. Nous nagions alors dans la mystique de la révolution prolétarienne et les images de Hollywood de Greta Garbo et de Gary Cooper".
Son portrait fait encore la couverture, en 2014, de la réédition de l'ouvrage de Burnett Bolloten sur "La Guerre d'Espagne" (Ed. Agone).

 

 

Le 6 janvier 1848, naissance de Christo BOTEV

 

Le 6 janvier 1920, naissance de José Lluis FACERIAS


 fil yeux

 

Manifeste de Capolago

"Manifeste aux Socialistes et au Peuple d'Italie"
Programme du "Parti Socialiste Révolutionnaire Anarchiste Italien"
Résolutions du Congrès Socialiste Italien de Capolago le 5 janvier 1891
Publié à Forlì le 2 mars 1891

Du 4 au 6 janvier 1891, à Capolago dans le Tessin (Suisse), se tient un congrès anarchiste italien; il réunit depuis le 4 janvier les diverses composantes du mouvement, représentées par des figures importantes de l'anarchisme tels que: Errico Malatesta, Amilcare Cipriani, Luigi Galleani, Ettore Molinari, Pietro Gori, Francesco Pezzi, Ludovico Nabruzzi, etc. Il voit la création de la "Partito Socialista Anarchico Revoluzionario" (Parti Socialiste Anarchiste Révolutionnaire), tentative d'organisation ambitieuse (mais éphémère). Ce congrès consacre également la totale séparation d'avec le socialisme légaliste et parlementaire.

 

fil chouette

 

Robotnitcheska Missal

En-tête du numéro du 5 février 1914

Le 6 janvier 1914, à Sofia (Bulgarie), sortie du premier numéro du bi-mensuel "Rabotnitcheska Missal" (Pensée Ouvrière). Il est d'abord sous-titré "Journal du syndicalisme pur" puis à partir du numéro 13 du 20 août "Journal du syndicalisme révolutionnaire". C'est en fait un journal anarchiste dont le but est de promouvoir les idées libertaires parmi les ouvriers en vue de la constitution de syndicats anarcho-syndicalistes. Son directeur sera Milan Manolev. Vingt et un numéros parurent avant que le journal n'interrompe sa publication en 1915, à cause de la guerre.
En 1916, Milan Manolev sera arrêté par la police politique bulgare et emprisonné. Le titre reparaîtra en 1919, puis le 25 novembre 1921, en tant que revue hebdomadaire de la "Fédération Anarchiste Communiste Bulgare" (FACB), mais, elle sera interdite après le coup d'Etat du 9 juin 1923. Une 4ème série sera publiée entre 1932 et 1934 et une 5ème série, entre 1944 et 1945.
A noter qu'un journal avec ce même titre sera publié à Chicago (USA) en 1923.

 

 

 

fil chouette

 

journal Solidaridad Obrera n77 de 1924

En-tête du numéro 77 du 8 novembre 1924 publié à la Coruña

journal "Solidaridad Obrera" de la Corogne

Autre graphisme de l'en-tête du journal publié à Santiago (Galice)

journal de galice solidaridad obrera

En-tête du numéro 151 (année IV) du 15 mai 1926 publié à Santiago
(doc. Cira de Lausanne)

journal "Solidaridad Obrera" n151 de 1933 à La Coruña

En-tête du n° 151 (année IV- Troisième époque) du 2 décembre 1933 à la Coruña
Hebdomadaire organe de la Confédération Régionale Galaica

journal "Solidaridad Obrera" n171 de 1934

En-tête du numéro 171 (année V- Troisième époque), du 18 août 1934 à La Coruña

Le 6 janvier 1923, à La Coruña (Galice, Espagne), sortie du premier numéro de "Solidaridad Obrera" Hebdomadaire, Organe de la Confédération Régionale de Galice de la CNT. A partir du 21 février 1925, le journal sera publié à Santiago. Cette publication anarcho-syndicaliste fait partie des quelques journaux qui survivront durant la dictature de Primo de Rivera (jusqu'en 1927).
Le journal réapparaît à la Coruña, le 15 novembre 1930 et sortira jusqu'au 22 novembre 1934 (n°178), il sera ensuite remplacé par le titre "Solidaridad" en 1935.
A noter que durant cette période le journal sera suspendu entre le 30 décembre 1933 et le 5 mai 1934, en raison de l'insurrection anarchiste de décembre 1933.

 

 

 

fil chouette

 

die anarchie 1949

En-tête de ce numéro (doc. CIRA de Lausanne)

En janvier 1949, parution à (Londres ou Hambourg ?) de ce (seul?) numéro en langue allemande " Die Anarchie", portant le sous-titre : "Publié avec l'aide des camardes italiens". Les rédacteurs pourraient être John Olday à Londres ou Carl Langer de Hambourg. Le journal cite l'adresse des lieux où il est disponible à Paris, Londres, Hambourg, Amsterdam, Graz, Bâle, Berlin et Trieste.