partition de musique Noel libertaire

Partition de musique "Noël Libertaire"

Ephéméride Anarchiste

24 décembre

  Le 24 décembre 1930, mort de Petroni Carlotta ZELMIRA BINAZZI à La Spezia (Italie).
Militante et propagandiste anarchiste italienne.
Compagne de l'anarchiste Pasquale Binazzi à partir de 1903, elle édite avec son compagnon, à La Spezia, l'hebdomadaire "Il Libertario" qui subira procès, séquestrations et interdictions et même la destruction. En juin 1916, elle assiste à Florence au congrès semi-clandestin qui donne naissance à un Comité d'action internationaliste anarchiste pour coordonner l'action antimilitariste. Le couple fonde également une coopérative d'édition "La Sociale" qui publiera l'oeuvre complète de Pietro Gori. Victimes de la répression, ils sont, en 1918, relégués sur l'ile de Lipari. Au début des années vingt, ils subissent de nombreuses arrestations, et le 29 octobre 1922 la typographie du journal "Libertario" est détruite par les fascistes. En décembre 1926, ils sont de nouveau assignés à résidence pour cinq ans au "confino" de l'île de Lipari.

 

 

Nicolas Lazarevitch

Nicolas Lazarevitch
(doc. CIRA de Lausanne)

Le 24 décembre 1975, mort de Nicolas LAZAREVITCH, à Paris.
Militant anarcho-syndicaliste russe.
Il naît le 17 août 1895 à Jupille (près de Liège), Belgique, dans une famille de révolutionnaires russes en exil. En 1911, il commence à travailler en usine comme électricien, fréquente les anarchistes et devient un actif syndicaliste. N'étant pas mobilisé au moment de la déclaration de guerre, il part un temps travailler en Allemagne (1916) avant de rejoindre la Hollande où il entre en contact avec des soldats russes échappés d'Allemagne avec lesquels il va tenter en 1917 (après la révolution de février en Russie) de constituer un Soviet de soldats. Arrêté par les autorités hollandaises il est interné dans un camp à Bergen, d'où il s'évade, et parvient à rejoindre la Russie en janvier 1919, après avoir rencontré les spartakistes à Berlin. Engagé dans l'Armée rouge, il est envoyé à Odessa (occupé par les troupes françaises depuis décembre 1918) pour s'infiltrer et faire de la propagande révolutionnaire aux soldats français. Bloqué dans son repli par l'armée blanche de Dénikine, il est contraint de passer en Roumanie durant l'été 1919. Il traverse ensuite la Yougoslavie puis arrive en Italie à l'été 1920, pour prendre part au mouvement d'occupation des usines, et se lie alors à Fancesco Ghezzi. Après un court emprisonnement, il rejoint en 1921 la Russie, travaille dans des ateliers du chemin de fer près de Moscou. Mais il commence à être critique vis-à-vis du régime bolchevique. Renvoyé d'une usine, il part en compagnie d'une institutrice française Rosaline Leclercq travailler dans une mine près de Toula, qu'il quitte pour rejoindre une petite communauté à Yalta, où il retrouve Ghezzi et rencontre Pierre Pascal. De retour à Moscou il poursuit un militantisme ouvrier qui mènera à son arrestation par la Guépéou le 8 octobre1924 et à sa condamnation à 3 ans de camp. Grâce à une mobilisation internationale, il est libéré le 29 septembre 1926 et expulsé de Russie. Il arrive en France, collabore au journal des anarchistes russes publié à Paris "Dielo Trouda", se mobilise pour Sacco et Vanzetti et rencontre sa compagne Ida Gilman (Ida Mett). En novembre 1928, le couple expulsé de France se fixe à Liège, où Nicolas malgré une maladie des poumons travaille à la mine. En 1930, il revient clandestinement en France et se lie avec Simone Weil. En 1931 il séjourne quelques mois en Espagne (qui vient de proclamer la République) et est correspondant de "La Révolution prolétarienne". De retour en Belgique il crée avec Jean de Boë le journal "Le Réveil syndicaliste" mais est condamné en 1933 à quatre mois de prison pour une prise de parole lors d'un meeting ouvrier interdit, puis séjourne à nouveau en prison en 1934 et 1936. Il revient en France en 1936 et travaille comme correcteur d'imprimerie. En 1939, il est interné en tant qu'étranger au camp du Vernet, mais s'enfuira lors d'un transfert. Il est ensuite assigné à résidence. Après la Libération il redevient correcteur et se lie avec Albert Camus.
Auteur de brochures et articles de presse et d'un ouvrage collectif avec Lucien Feuillade: "Tu peux tuer cet homme"(1950).
Au sujet de Nicolas Lazarevitch, lire l'ouvrage de Pierre Pascal : "Pages d'amitié 1921-1928."

 

Le 24 décembre 2018, mort d'Osvaldo BAYER

 

 

fil

 

journal La Renaissance

En-tête du numéro 105 du mercredi 20 mai 1896

Le 24 décembre 1895, à Paris, sortie du premier numéro du journal "La Renaissance" L'Individu Libre. Quotidien dont 8 numéros paraîtront en cette fin 1895 et 117 numéros en 1896 (jusqu'au 27 juillet 1896). De nombreux militants anarchistes s'exprimeront dans les colonnes de ce quotidien fondé par Paul Martinet.

 

 

fil bombe

 

dessin du Père Peinard : Coups de tranchet

Dessin du journal "Le Père Peinard" : Coups de tranchet

Le 24 décembre 1905, devant la cathédrale de Barcelone, un ouvrier maçon anarchiste de 47 ans José SALA COMAS, tente sans succès de poignarder le cardinal Casañas, évêque de la ville. Arrêté, il est retrouvé mort le lendemain dans sa cellule (vraisemblablement assassiné).
Né à Vich en 1858, José SALA COMAS avait été un temps président de la Société des aides-maçons de sa ville natale.


 

 fil yeux

 

Le 24 décembre 1919, venant de Cardiff, en Angleterre, où il s'était exilé, Errico MALATESTA débarque clandestinement à Tarente (sud de l'Italie). Il prend le train pour Gènes, où une foule immense salue son retour.

 

 

 

 fil bombe

 

Le 24 décembre 1927, à Buenos Aires, la National City Bank saute, faisant 2 morts et 23 blessés parmi les clients Américains et Argentins : c'est l'oeuvre des anarchistes Severino Di GIOVANNI et des frères SCARFO, partisans de l'action violente.

 

 

 fil zig

 

Le 24 décembre 1936, en Espagne, le gouvernement républicain de Largo Caballero décrète l'interdiction de porter des armes. C'est une tentative "légale" de mettre fin aux milices ouvrières et populaires en grande partie composées par des anarcho-syndicalistes de la C.N.T, des anarchistes de la F.A.I et des membres du P.O.U.M.
Les combattants révolutionnaires n'ont plus d'autres perspectives que d'être incorporés dans l'armée régulière républicaine et de devoir subir une discipline militaire tant abhorrée. Elle est de plus contrôlée au sommet par les commissaires communistes aux ordres de Staline.
"Le prolétariat en armes est la garantie de la révolution. Tenter de désarmer le peuple, c'est se placer de l'autre côté de la barricade."
in "Solidaridad Obrera" le 2 mai 1937.

 

fil bombe

 

vue de la porte et du mur de la prison de limoges détruits

Vue de la porte et du mur de la prison de Limoges détruits

Du 24 au 25 décembre 1974, dans la nuit de Noël, à Limoges, Marc, un compagnon anarchiste sensibilisé aux luttes anti-carcérales défonce avec un tractopelle la porte et une partie du mur de la prison de Limoges. Il a auparavant dérobé l'engin de 100 CV sur un chantier de la zone industrielle Nord, emprunté la voix express au volant de celui-ci, et traversé vers 23 heures une grande partie de la ville de Limoges, au moment où la population encore éveillée ne pense qu'à son réveillon. Arrivé devant la prison, il se place face à l'entrée, abaisse le godet et enfonce la porte qui cède trop facilement à son goût, il manoeuvre à nouveau malgré le bruit important et s'attaque à une partie du mur d'enceinte qui s'écroule à son tour. Estimant son action symbolique terminée, il quitte l'endroit avec l'engin qu'il abandonnera plus loin dans une rue et s'évanouit dans la nature. Le Conte de Noël se termine bien comme il se doit.
Deux années plus tard il adressera à la presse le détail du déroulement de son action : "Depuis plus d'un an cette pensée m'obsédait ! 1974, c'est l'année des grandes révoltes dans les prison, l'affaire Baader, les exécutions en Espagne. J'étais décidé à tenter quelque chose (...). Tous ceux qui sont enfermés... J'ai chanté, je sais. Peut-être de vieilles chansons de la Commune. Vous savez, c'est impressionnant, tout seul, une nuit de Noël, au volant d'un bulldozer et gonflé de cette certitude (...). Je vais vers le mur. Mes tripes et l'énergie de l'engin sont une seule et même volonté. Maintenant je suis en pleine puissance et je tape comme un fou...".

A noter que cette porte de prison avait déjà été enfoncée, le 19 avril 1905, par des ouvriers grévistes qui l'avait attaquée avec un bélier, pour libérer leurs camarades emprisonnés.