gravure "Libertas"

"Libertas" (Tu libères de l'esclavage)
La liberté symbolisée par une femme libre à cheval, exterminant les puissants.

Ephéméride Anarchiste

31 mai

 

Walt Whitman

Walt Whitman

Le 31 mai 1819, naissance de Walt WHITMAN,


 

 

Jean Marestan

Jean Marestan

Le 31 mai 1951, mort de Jean MARESTAN, de son vrai nom Gaston HAVARD.
Anarchiste, pacifiste et militant néo-malthusien.
Il est né le 5 mai 1874 à liège (Belgique). Il s'installe à Paris et fréquente les milieux artistiques et libertaires. Il collabore dès lors à la presse anarchiste : "Le Libertaire" de Sébastien Faure puis "L'Anarchie" de Libertad.
En 1903, il se fixe à Marseille et milite dans le groupe libertaire "Les précurseurs". Après s'être intéressé au spiritisme, c'est au néo-malthusianisme qu'il apporte sa contribution et au journal "Génération consciente" fondé par Eugène Humbert. Il est l'auteur de la brochure "Le mariage, l'amour libre et la maternité", (sujet des conférences qu'il donne à travers la France), puis en 1910 du livre "L'Education sexuelle" qui sera censuré après le vote de la loi de 1920.
Mobilisé en 1914 comme infirmier, il reprendra après la guerre sa collaboration à la presse libertaire et participera également à "l'Encyclopédie Anarchiste". En 1936 d'un voyage en Russie il publie un ouvrage critique "l'Emancipation sexuelle en URSS".
En 1943, il est emprisonné un temps comme "intellectuel suspect" (d'aider la résistance et les insoumis). Après la libération il collabore à "La Grande Réforme" de Jeanne Humbert et donne de nombreuses conférences avec les anarchistes sur le thème de la liberté sexuelle.
"A part la propagande néo-malthusienne, le seul remède efficace contre les dangers de l'avortement clandestin, de plus en plus fréquent, serait dans l'autorisation donnée au corps médical de procéder à l'opération sur demande".
Dans "L'Education sexuelle " (1910).

Julian Beck

Julian Beck

Le 31 mai 1925, naissance de Julian BECK à New York (USA),

 Etienne Roda Gil

Etienne Roda Gil

 Le 31 mai 2004, mort d'Etienne (Esteva) RODA GIL à Paris.
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste. Auteur compositeur, parolier de talent et écrivain.
Fils du militant libertaire
espagnol Antonio Roda Vallés et Leonor Gil Garcia. Esteva (francisé en Etienne) est né le 1er août 1941 au camp d'internement de Septfonds (près de Montauban, Tarn-et-Garonne) où ses parents étaient détenus. Au début des années 50, la famille Roda Gil vient se fixer en région parisienne à Antony (Hauts-de-Seine). Après des études au Lycée Henri IV, Etienne est convoqué en 1959 pour aller faire son service militaire en Algérie. Il décide alors de partir pour l'Angleterre et, faisant valoir son statut d'étudiant, obtient finalement un sursis. A Londres, il rentre en contact avec les milieux libertaires espagnols et participe aux activités anti-nucléaires du Comité des 100 de Bertrand Russell, il découvre également le Rock’n roll. A son retour en France, il travaille un temps comme professeur d’espagnol puis comme visiteur médical pour un laboratoire pharmaceutique.
Il milite au sein du Mouvement Libertaire Espagnol, en exil en France, et particulièrement à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL). Il participe également, en 1961, au Congrès de réunification de la CNT à Limoges. Durant l'été 1963, il prend une part très active à la campagne de soutien aux compagnons Joaquín Delgado et Francisco Granado (qui seront finalement garottés à Madrid le 17 août 1963, pour un attentat qu'ils n'avaient pas commis). Dans les années 1966-1967, tout en fréquentant les réunions de l’Internationale Situationniste, Etienne sera l’un des fondateurs avec Michel Frantz des Jeunesses anarchistes communistes (JAC). Il collabore à son organe "Arcane" (6 numéros parus entre janvier 1967 et octobre 1968). Répétiteur d’espagnol à la Sorbonne, Etienne fréquente le café "L’Ecritoire" où se réunissent les militants de la JAC du quartier latin et le petit groupe anarchiste du Lycée Louis-le-Grand. C’est à "’Ecritoire" qu’Etienne, qui écrivait depuis l’adolescence, rencontre le chanteur Julien Clerc, dont il allait devenir le parolier.
Il participe activement aux évènements de Mai 68, et notamment à la nuit des barricades, le 10 mai, faisant partie des derniers défenseurs de la rue Thouin près de la Contrescarpe. Il tentera ensuite de relancer la CNT(Française) et participera, notamment avec Roger Veinante, à la fondation des Jeunesses syndicalistes révolutionnaires (JSR) qui publièrent le journal "Action Directe" (6 numéros de novembre 1968 à juin 1969).
Engagé chez Pathé Marconi, Etienne n’allait plus cesser d'affirmer ses talents d’auteur compositeur et de parolier pour un très grand nombre de chanteurs et chanteuses de variétés dont Julien Clerc, Mort Shuman, Angelo Branduardi, Barbara, Vanessa Paradis, Claude François, Malicorne, Johnny Hallyday, Juliette Greco, etc.
Malgré sa notoriété, il ne cessera d’aider le mouvement libertaire espagnol et français, tant par une participation à l’organisation de galas de soutien que par des souscriptions (la plupart du temps de manière anonyme) et par une aide et une solidarité apportée à des compagnons dans le besoin. Il aida également au financement de plusieurs réalisations du mouvement libertaire telles l’édition de livres ou de films (Otro futuro) et aussi, notamment avec Guy Debord et Raoul Vaneigem, à la réalisation du disque de chansons détournées "Pour en finir avec le travail" (1974) où il est l’auteur de l’hymne à "la Makhnovtschina". Après la renaissance de la CNT française, lors des grèves de 1995, il mettait un point d’honneur à participer chaque 1er mai à la manifestation organisée par la Confédération et les anarchistes.
Il meurt à Paris ce 31 mai 2004 des suites d’une congestion cérébrale.
Outre une discographie de plus de 700 chansons, Etienne Roda Gil est également l’auteur de "Juin 36" (opéra rock); "Café, sang, sucre" (spectacle musical); "Che Guevara" (oratorio); "ça ira" (opéra).
Il a également fait oeuvre d'écrivain avec : "Année 41" (La nouvelle idéale); "L’Ami" (La nouvelle idéale, 1956); "La porte marine" (Seuil, 1981); "Mala Pata" (Seuil, 1992); "Ibertao" (Stock, 1995); un recueil de "Paroles libertaires", illustré par Ricardo Mosner (Albin Michel, 1999); "Terminé" (Ed. Verticales, 2000).
Extrait de la préface à "Paroles libertaires" :
"La Pensée libertaire n'est pas un fourre-tout où n'importe quel médiocre peut trouver un onguent pour les plaies que la société autoritaire lui inflige. C'est une forme de messianisme sans Dieu qui croit que l'homme est capable de se reconnaître dans son semblable et d'établir par là, avec lui et elle, une communauté solidaire capable d'en finir avec toutes les idéologies. Essayer le paradis, ici... "

 

Le 31 mai 1836, naissance de Jean-Baptiste CLEMENT

 

Le 31 mai 1939, mort d'Aldo AGUZZI

 

 

 

 fil zig


Le 31 mai 1826, à Paris, le Tribunal Correctionnel de la Seine, ordonne la destruction du roman de Denis Diderot "Jacques le Fataliste et son maître" et condamne l'éditeur à un mois de prison. D'autres oeuvres de Diderot connaîtront la censure étatique pour outrage à la morale publique dont "La Religieuse" (en 1824 et 1826), où encore les "Bijoux Indiscrets" (en 1835).

 

 

fil bombe

 

Attentat contre le roi d'Espagne en France ° type de bombe de la rue de Rohan

Explosion d'une bombe contre le cortège royal
et type de bombe (pomme de pin, boule d'escalier) employée lors de l'explosion

Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1905, à l'angle de la rue de Rohan et de la rue de Rivoli à Paris, une bombe est lancée sur le cortège officiel du président français Loubet et de son hôte, le roi d'Espagne Alphonse XIII. Ils sont indemnes, mais l'explosion blesse plusieurs personnes et tue un des chevaux de l'escorte. Le responsable, un anarchiste espagnol répondant au nom d'Alexandre Farras (faux nom) ou Avino, ne fut jamais arrêté.
Mais le 27 novembre 1905, quatre anarchistes dont Charles Malato et Pedro Vallina, passeront en jugement pour complicité dans l'attentat, ils seront finalement acquittés.

les cinqs anarchistes suspects de l'attentat de la rue de Rohan

Les cinq anarchistes arrêtés (Vallina, Palacios, Malato, Harvey et Navarro) soupçonnés de complicités dans cet attentat.
(photos tirées de l'Illustration, du 10 juin 1905)

 

 

 fil bombe

 

Moment de l'explosion de la bombe

Moment de l'explosion de la bombe
(carte postale)

Le 31 mai 1906, 80 Calle Mayor, à Madrid, l'anarchiste espagnol Mateo MORRAL jette depuis la fenêtre d'un hôtel une bombe (dissimulée dans un bouquet de fleurs) sur le carrosse du roi Alphonse XIII et de la princesse Ena de Battenberg qui célèbrent ce jour-là leur mariage. L'explosion provoque une quinzaine de morts et plus de soixante-dix blessés parmi la foule venue acclamer le couple royal qui sort pourtant indemne de l'attentat. Mateo Morral parviendra à fuir, mais découvert quelques jours plus tard, il se suicidera.

 

fil chouette

 

journal urugayen "El Ferrocarilero" ro

En-tête du numéro 26 du 31 mai 1907 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)

Le 31 mai 1907, à Montevideo (Uruguay) sortie du numéro 26 (troisième année de parution) du journal "El Ferrocarrilero" (Le Cheminot). Organe mensuel de défense des intérêts du personnel ferroviaire d'Uruguay. Exemple de publication corporative des sociétés de résistances alors fortement influencées par le communisme libertaire.
Epigraphe : "Un pour tous Tous pour Un"

 

 

fil chouette

 

journal l'en dehors

En-tête du numéro 330 de mai 1939

Le 31 mai 1922, à Orléans (Loiret), sortie par E.Armand du premier numéro (préparatoire) de "l'en dehors". Organe de pratique, de réalisation, de camaraderie individualiste anarchiste. Fondé par Zo d'Axa le 5 mai 1891, le journal bimensuel qui reparaît est le porte-parole de l'individualisme anarchiste. Il va compter de nombreux collaborateurs et sera publié jusqu'à octobre 1939. En 1945, le journal "L'Unique" lui succèdera.
Numérisés ici.

 

demi-soleil