ferrer bois grave

Portrait de Francisco Ferrer

Ephéméride Anarchiste

13 octobre

portrait de Francisco Ferrer sur soie

Portrait de Francisco Ferrer tissage sur soie
Hommage de la Chambre syndicale des ouvriers passementiers
Paris 1910

Le 13 octobre 1909, exécution de Francisco FERRER y GUARDIA à Barcelone.
Libre penseur, militant et pédagogue libertaire.
Né le 10 janvier 1859 à Alella (près de Barcelone), dans une famille de paysans aisés, bien-pensante et cléricale. Après une éducation religieuse, il travaille chez un marchand de draps. Celui-ci, libre penseur, l'initie aux idées nouvelles et l'aide dans ses études. En 1884 il adhère à la Franc-maçonnerie. D'un mariage avec Teresa Sanuarti, il aura quatre filles et un fils.
Le 19 septembre 1886, il prend part à un mouvement de révolte dirigé par le Général républicain Villacampa, destiné à renverser la monarchie. L'insurrection échoue et Ferrer est contraint à l'exil. A Paris, il devient professeur d'espagnol. En 1901, une de ses élèves, Melle Meunier, venant à mourir, lui lègue sa fortune.
Dès lors, il s'attache à la création d'une école laïque et rationaliste libérée de l'emprise de l'église, de l'Etat, des dogmes et des superstitions. Il est secondé dans cette entreprise par Soledad VILLAFRANCA, qui devient sa nouvelle compagne. Ainsi nait "L'Escuela Moderna" de Barcelone, à laquelle s'ajoute une maison d'édition, qui publie journaux (La Huelga General) et revues. Mais Ferrer s'attire la haine de l'église qui détient le monopole de "l'éducation". Le 31 mai 1906, l'attentat de l'anarchiste Mateo MORRAL (contre le roi) sert de prétexte à la police pour perquisitionner l'école moderne où Mateo avait travaillé. Les professeurs sont arrêtés pour "complicité". Après 13 mois de réclusion, Ferrer est jugé le 13 juin 1907 mais, devant l'absence de preuve, il est acquitté.
A Paris, il crée une "Ligue Internationale pour l'éducation rationnelle de l'enfance". En juillet 1909, Ferrer est de passage à Barcelone lorsqu'éclate la grève générale contre l'intervention militaire au Maroc. C'est la "Semaine tragique". La police saisie les dix mille volumes de la librairie, et arrête Francisco le 1er septembre 1909. Rendu responsable de l'insurrection, il est jugé le 9 octobre 1909 par un tribunal militaire qui le condamne à mort, après une parodie de procès. Le 13 octobre il est fusillé dans les fossés de Montjuich, malgré les protestations qui affluent du monde entier.
Mais l'émotion internationale sucitée par son exécution ne restera pas sans échos, et des Ecoles Modernes essaimeront de par le monde (de Suisse jusqu'en Amérique du Nord et du Sud). A noter que de nombreuses rues françaises portent son nom, et que la Ville de Bruxelles lui érigera le 5 novembre 1911 un monument (oeuvre du sculpteur Robert Gnyslens), fruit d'une souscription internationale. A voir également la sculpture d'Emile Derré. Durant la révolution espagnole le nom de F.Ferrer sera donné à la place Urquinaona de Barcelone, mais c'est seulement le 13 octobre 1990 que le Maire de Barcelone inaugurera dans les jardins de Montjuïc le monument (copie de celui de Bruxelles) lui rendant hommage, sans toutefois signaler son identité libertaire.

Montre Ferrer
Parmis les nombreuses médailles souvenirs à son effigie et autres objets,
cette montre à gousset avec le portrait de Ferrer gravé sur la boitier.


fil yeux

 

Ignacio Nuñez  Soler

Ignacio Nuñez Soler

Le 13 octobre 1983, mort d'Ignacio NUÑEZ SOLER, à Asunción (Paraguay).
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste paraguayen, artiste peintre renommé.
Il est né à Asunción le 31 juillet 1891. Son père Adolfo R. Soler était un avocat, journaliste, et personnalité politique libérale. Mais c'est le nom de sa mère (Nuñez) qu'Ignacio fait figurer en premier dans son nom (contrairement à la tradition paraguayenne). Durant sa jeunesse, Ignacio exerce divers métiers tel que artisan, vendeur ambulant, charpentier, maçon, peintre en bâtiment. Ce sont ses frères, Manuel et Tomás, le premier charpentier et le second peintre, tous deux militants de la FORP "Fédération Ouvrière Régionale Paraguayenne", qui l'introduisent dans les milieux libertaires. Ignacio participe à la constitution du syndicat des charpentiers puis à celui des peintres. En août 1912, il participe à la création du "Centre d'Etudes Sociales Rafael-Barrett". En 1916, il est l'un des fondateurs du groupe Premier Mai, et la même année, du CORP "Centre Ouvrier Régional du Paraguay" dont il est élu comme premier secrétaire. Le CORP publiera le journal "El Combate" qui deviendra, au début les années 20, "Renovación"(et sera publié jusqu'en 1926).
Son militantisme actif lui vaudra à plusieurs reprises la prison et l'exil. Dans le même temps, son frère Tomás l'initie à la peinture artistique. Sa rencontre avec deux peintres européens installés à Asunción, le français Julio Mornet et l'italien Guido Boggiani, contribuent à sa formation. Il réalise alors des fresques murales destinées à ornementer des salles publiques ou privées (plus de cent dans toute la ville d'Asunción). Il peint également des toiles et expose en 1931 à la galerie "Casa Argentina". Cette première exposition marque le début de sa reconnaissance comme artiste peintre. Il enchaîne alors les expositions tant individuelles que collectives, mais n'en conserve pas moins ses idées anarchistes, représentant dans plusieurs de ses tableaux les masses ouvrières et paysannes en lutte, ainsi que les grandes figures du mouvement ouvrier international. En 1980, il publie son autobiographie "Evocaciones de un sindicalista revolucionario" (Evocations d'un syndicaliste révolutionnaire). Il meurt dans sa chère ville d'Asunción à l'âge de 92 ans.
(Biographie largement inspirée de l'ouvrage collectif : "¡Viva la Social! Anarchistes & anarcho-syndicalistes en Amérique Latine (1860-1930)" éd. América Libertaria (2013).

 

Le 13 octobre 1827, naissance de Giuseppe FANELLI

 

Le 13 octobre 1880, naissance d'Armandine MAHÉ

 

Le 13 octobre 1883, naissance de Mario BUDA

 

Le 13 octobre 1893, naissance de Fioravante MENICONI

 

 

fil bombe

 

arrestation d'anarchistes à Alexandrie

"Une arrestation d'anarchistes à Alexandrie"
Gravure du "Moniteur-du-Puy-de-Dôme" du 6 novembre 1898.

Le 13 octobre 1898, à Alexandrie (Egypte), chez l'anarchiste italien Ugo Parrini, se déroule une réunion sur les actions à mener à l'occasion de la visite de l'Empereur d'Allemagne Guillaume II à Jérusalem et au Caire. Selon un provocateur infiltré parmi le groupe des anarchistes italiens, un attentat à la bombe devait se dérouler Place Mehemet-Ali au Caire. Le 29 octobre, sur instruction du Consulat italien la police investit le local où se tenaient les réunions arrêtant les anarchistes présents et se saisissant d'engins exposifs qui y avaient été déposés. Les anarchistes italiens Ugo Parrini, Francesco Cini, Luigi (Ugo?) Polli, Pietro Vasai, seront impliqués dans ce complot tramé par les services de police italiens. Lors du procès, Ugo Parrini, accusé "d'association de délinquants et d'apologie de meurtre", démontra son innocence et démasqua l'agent provocateur, mais jugé à Ancone, il sera condamné à sept ans de prison.

 

 

 fil yeux

 

Manifestion contre l'execution de Ferrer carte postale

Carte postale
"La foule contemplant les vestiges de l'émeute devant l'Ambassade d'Espagne"

Le 13 octobre 1909, au soir, dans de nombreuses capitales et ville d'Europe, se déroulent des manifestations. Une foule immense proteste contre l'exécution de Francisco FERRER. "La foule criait que Ferrer serait vengé, que son oeuvre serait continuée. Elle criait sa haine de l'obscurantisme".
A Paris, de violents affrontements ont lieu avec la police, devant l'ambassade d'Espagne, des kiosques sont abattus des tramways renversés, des coups de feu claquent, une dizaine de manifestants sont blessés, mais également le préfet Lépine et un agent qui décèdera à l'hôpital. Une nouvelle manifestation de protestation aura lieu le samedi 16 octobre puis le dimanche 17 octobre qui réunira 60 000 personnes.
Des meetings et manifestations auront lieu à Bruxelles, Gand, Anvers, Liège, Londres, Milan, Naples, New York (avec échauffourées à Madison) etc. Drapeau en berne sur l'Hôtel de Ville de Lisbonne, campagne de protestation à Rome, Turin, Vienne, Genève, Prague, Chicago, etc.
En Argentine, un meeting improvisé par la F.O.R.A, réunis 20 000 ouvriers qui appellent à la grève générale, elle sera effective le lendemain et durera jusqu'au 17 octobre.
A Montevideo, (Uruguay) tous les corps de métier abandonnent solennellement le travail.

 

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jounal "A Lanterna" n° 1908 de 1911

En-tête de ce numéro de "A Lanterna" daté du vendredi 13 octobre 1911

Le 13 octobre 1911, à Sao Paulo (Brésil), sortie du numéro 108 (XIe année) du journal "A Lanterna"(La Lanterne). Feuille anticléricale de combat qui publie à l'occasion du deuxième anniversaire de l'exécution de Francisco Ferrer, ce numéro lui rendant hommage.
Journal faisant partie des archives de l'anarchiste Edgard Leuenroth.

 

 

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journal "La Protesta umana"

En-tête du numéro 120 du 13 mars 1909 (doc. Cira de Lausanne)

Le 13 octobre 1906, à Milan (Italie), sortie du premier numéro du journal "La Protesta Umana". Hebdomadaire anarchiste créé par Ettore Molinari et Nella Giacomelli. Le journal qui défend les tendances individualistes et anti-organisationnelles sera maintes fois poursuivi par la justice. Paolo Schicchi en assurera un temps la direction. L'individualiste Pietro Bruzzi était un des rédacteurs de ce journal qui s'arrêtera le 20 novembre 1909 après 146 numéros.

 

 

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journal Comuna Livre n1 1915

En-tête du premier numéro daté du 13 octobre 1915

Le 13 octobre 1915, à Porto (Portugal), sortie du premier numéro du bimensuel "Comuna Livre" (Commune Libre) Organe de l'Union Anarchiste Communiste. Publication dirigée par Bartolomeu Constantino (puis Bernardino dos Santos), éditée par Domingo Pereira da Rocha. Rédaction et administration pour le Nord : R. Fernandes Tomás à Porto et pour le Sud : T. dos Fieis de Deus à Lisbonne.
Au moins sept numéros parus jusqu'au 19 mars 1916, numérisés ici.

 

 

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la conquete du pain

En-tête du premier numéro du journal

Le 13 octobre 1934, à Billancourt (alors dép. de la Seine), sortie du premier numéro de "La Conquête du pain" Journal-Revue des idées Libertaires. D'abord hebdomadaire jusqu'au numéro 32, il devient ensuite bimensuel puis s'arrête en décembre 1935 à son 45ème numéro. Publié par Fernand Planche avec Emile Bidault comme gérant, ce journal ouvrira ses colonnes à toutes les tendances de l'anarchisme.
Numérisé ici.


 

 

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journal italien il libertario

Fragment de l'en-tête du numéro 62 (nouvelle série) du 12 novembre 1955

Le 13 octobre 1945, à Milan (Italie), sortie de l'hebdomadaire "il Libertario", organe de la "Fédération Communiste Libertaire Lombarde". Il succède au journal "Il Communista Libertario" qui était publié clandestinement depuis décembre 1944. Publié par Mario Mantovani, le journal d'abord hebdomadaire puis bimensuel paraîtra (malgré quelques interruptions) jusqu'au 15 septembre 1961. Le titre déjà employé entre 1903 et 1922, reparaîtra en 1978 à Rome, comme mensuel de la Fédération Anarchiste Italienne.