carte postale flicocartie

"Autocratie russe - flicocratie française" dessin de Léon Israël en 1906.
Carte postale édition de "l'anarchie" 22, rue de la Barre Paris

Ephéméride Anarchiste

13 avril

Pano Vassilev

Pano Vassilev

Le 13 avril 1933, assassinat de Pano VASSILEV, à Sofia (Bulgarie).
Militant anarcho-syndicaliste bulgare.
Fils d'un tanneur pauvre, il naît le 17 octobre 1901 à Lovetch. Le 7 novembre 1920, pour échapper au chômage et à la misère, il émigre en Argentine où, durant 4 ans, il fréquentera les anarcho-syndicalistes de la F.O.R.A. De retour en Europe en 1924, il séjourne un temps en France avant de retourner dans son pays, à Sofia. A partir de 1926, il milite activement à la diffusion des idées anarcho-syndicalistes, tant par l'écrit (création de revues et de journaux), que par la parole (orateur conférencier).
Du 16 au 21 juin 1931, à Madrid, il représente la Bulgarie au IVe congrès de l'A.I.T.
Le 13 avril 1933, à Sofia, alors qu'il va chercher à l'imprimerie des tracts en vue du 1er mai, il est assassiné par un membre de la police du régime "démocratique" de Grigorov.
Il est l'auteur d'une étude intéressante sur "L'Idée des Soviets" (disponible en français dans les brochures "Volonté anarchiste").
"La théorie des soviets n'a rien de commun avec le système de gouvernement sovietique, comme le croient la plupart des gens".

 

Marie-Louise Berneri

Marie-Louise Berneri

Le 13 avril 1949, mort de Maria Luisa (Marie Louise) BERNERI à Londres.
Militante et propagandiste anarchiste.
Fille aînée du militant et penseur anarchiste italien Camillo Berneri et de Giovannina Caleffi, elle est née le 1er mars 1918 à Arezzo (Toscane). Suite aux persécutions de son père par la police fasciste, la famille émigre en France en 1926, où Marie-Louise (et sa soeur Giliana), va faire ses études en psychologie infantile à la Sorbonne. Elle commence à militer avec des anarchistes français à la même époque. En avril 1936, elle part s'installer à Londres. Elle retourne ensuite en France, avant d'aller rendre visite à son père en Espagne. Elle retournera à Barcelone pour assister aux funérailles de son père, assassiné en mai 1937.
Elle rentre ensuite en Angleterre auprès de Vero Recchioni (Vernon Richards) avec qui elle assurera la rédaction et l'édition du journal "Spain and the World" (1936-1939) et deviendra sa compagne en décembre 1937. Bonne oratrice, elle prend part à diverses conférences et actions militantes, récolte des fonds pour les orphelins de la guerre d'Espagne et anime l'Union des groupes anarchistes de Grande Bretagne. Elle sera également rédactrice des journaux "Revolt!"(1939), puis "War Commentary" (seul organe antimilitariste dans un pays en guerre), et de"Freedom". Elle fera également vivre les éditions "Freedom Press". Elle entretiendra une importante correspondance avec les compagnons d'Amérique et d'Europe. En 1945, les autorités anglaises désirant mettre un terme à ces "activités séditieuses" (antimilitaristes) intentent un procès à Marie Louise, Vernon Richards, Philip Sansom et John Hewetson, mais alors que ses compagnons sont condamnés à 9 mois de prison, elle est acquittée (grâce un article de la loi anglaise qui dit qu'une femme ne peut conspirer avec son mari (sic). Elle poursuit alors son travail éditorial. Son action ne se limite d'ailleurs pas à la stricte propagande militante; passionnée par la psychologie, elle popularisera en Angleterre les ouvrages de Wilhelm Reich, et s'intéressera avec son compagnon à la photographie.
En décembre 1948, elle donne naissance à un fils (qui ne vivra pas). Atteinte d'une infection virale contractée lors de son accouchement, elle meurt de 13 avril 1949.
Après sa mort, se constituera un Comité en sa mémoire, lequel éditera ses ouvrages posthumes: "A tribute" (1949)," Journey through Utopia " (Voyage à travers l'Utopie) 1950, "Neither East nor West"(1952) anthologie de ses articles de 1939 à 1948.
A noter également que son nom sera donné, de 1951 à 1957, à une Colonie libertaire d'enfants (Colonia Maria Luisa Berneri), créée par sa mère Giovanna et Cesare Zaccaria, à Piano di Sorrento (Italie).
"Nous ne bâtissons pas notre mouvement sur d'obscures idées. Peut-être que nous devrions produire moins d'idées, mais nous devrions être capables de les comprendre complètement et de les expliquer aux autres à tout moment."

 

 

 

Le 13 avril 1950, mort de Hoche Arthur MEURANT.
Militant anarchiste et anarcho-syndicalste.
Il est né le 17 décembre 1883, à Roubaix. Jeune autodidacte, il découvre l'anarchisme à la lecture de Kropotkine. Antimilitariste, lors de son service militaire en 1903, il refuse d'obéir aux "supérieurs" et est condamné à 3 ans de prison et envoyé au bagne militaire en Algérie. Il s'y révolte et, le 5 avril 1906, le conseil de guerre le condamne à mort. Sa peine est ensuite commuée en 10 ans de bagne, d'où il tentera de s'évader, avant d'être gracié en 1910. Ouvrier mineur, militant syndicaliste à la CGTU, il en est exclu par les communistes et rejoint alors la CGT SR de Pierre Besnard, et collabore à "Terre Libre" et à "Combat syndicaliste" jusqu'en 1939. Propagandiste anarchiste, il anime divers groupes de la région nord dont "L'entraide" de Croix. En 1921, il est à nouveau condamné pour des tracts antimilitaristes à plusieurs mois de prison. Il participe dès lors à tous les congrès anarchistes en France, ainsi qu'à la presse libertaire. Il se rend en Espagne en 1937 et organise ensuite SIA (Solidarité Internationale Antifasciste), ainsi que l'accueil des réfugiés espagnols. Il prend part également à la résistance, et restera fidèle à l'idéal libertaire jusqu'à sa mort.

 

Le 13 avril 1860, naissance de James ENSOR

 

Le 13 avril 1877, naissance d'Enrique FLORES MAGON

 

Le 13 avril 1884, naissance de Jules VIGNES

 

Le 13 avril 1907, naissance d'Antonio ORTIZ RAMIREZ

 

Le 13 avril 1932, mort d'Henri LEGAY

 

Le 13 avril 1941, naissance de Jean-Marc REISER

 

Le 13 avril 1980, mort de José ESTER BORRAS

 

Le 13 avril 2005, mort d'André BÖSIGER

 

Le 13 avril 2009, mort d'Abel PAZ

 

fil chouette

 

journal "L'Alarme"

En-tête du premier numéro (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)

Le 13 avril 1884, sortie à Lyon du premier numéro du journal "L'Alarme" Organe anarchiste, hebdomadaire paraissant le dimanche. Ce journal succède à "L'Hydre Anarchiste", huit numéros paraîtront jusqu'au 1er juin 1884. Voir la chronologie de ces publications anarchistes lyonnaises au journal "L'Emeute".

 

 

fil chouette

 

le drapeau noir (belge) n1

En-tête du numéro 1 daté du 13 au 27 avril 1889

Journal Le drapeau noir n1 deux

En-tête du numéro 1 daté du 20 au 4 mai 1889

le drapeau noir n8

En-tête du numéro 8 du 1er août 1889

Le 13 avril 1889, à St-Josse-ten-Noode (Bruxelles, Belgique) sortie du premier numéro du journal "Le Drapeau Noir" Organe Communiste-Anarchiste. A noter qu'il existe deux premiers numéros, l'un daté du 13 au 27 avril et l'autre du 20 avril au 4 mai. En tout douze numéros paraîtront jusqu'au 29 août 1889.
Quatre numéros numérisés ici.
A noter que diverses publications anarchistes portent également ce titre comme le précurseur lyonnais, le 12 août 1883 ou à Marseille en 1888.

 

 

fil chouette 


journal l anarchie n1

En-tête du premier numéro du 13 avril 1905 (doc. CIRA de Lausanne)

journal l'anarchie publié en 1911 à Romainville

En-tête du numéro 317 (septième année) du 4 mai 1911, publié à Romainville par Lorulot

journal l'anarchie en 1914

En-tête du numéro 470 du 16 avril 1914 (publié par Mauricius)

Le 13 avril 1905, à Paris, sortie du premier numéro du journal hebdomadaire "l'anarchie" publié par l'anarchiste individualiste Libertad, les soeurs Armandine et Anna Mahé et André Lorulot. Le siège du journal est alors situé au 30 rue Muller à Montmartre, puis à partir de janvier 1906, il s'installe au 22, rue du Chevalier de la Barre, où il est imprimé. C'est également le siège des "Causeries Populaires" et le lieu de résidence de la petite communauté autour de Libertad.
Une collecte y est lancée pour aider la mère de l'anarchiste Marius Jacob (ce dernier venant d'être condamné au bagne). Quatre-cent-quatre-vingt-cinq numéros sortiront jusqu'au 30 juillet 1914, numérisés ici.
Le titre du journal sera repris par Lo
uis Louvet qui le publiera entre avril 1926 et avril 1929.

devanture des Causeries Populaires

Devanture des Causeries Populaires à Montmartre


 

 

fil bombe

 

°Rafael Sancho Alegre ° arrestation de Rafael Sancho Alegre

Portrait de Rafael Sancho Alegre et photo de son arrestation (marquée d'une croix)

Le 13 avril 1913, rue del Turco à Madrid, attentat manqué de l'anarchiste Rafael SANCHO (ou SANCHEZ) ALEGRE, contre le roi d'Espagne ALPHONSE XIII.
Rafael Sancho était né à Caspe (Aragon) en 1888, d'une mère célibataire qui succombera à la tuberculose quand il avait trois ans. Il est ensuite élevé par un oncle qui vivait à Barcelone. Il apprend à lire dans une athénée libertaire. Il travaille ensuite comme charpentier, se marie à 19 ans avec Rosa Emo, tout en effectuant son service militaire à Valence, dont il sera finalement réformé à cause de crises d'épilepsies. Membre du groupe anarchiste "La Simpatía de Barcelona", il figure comme administrateur du journal "Espartaco" en 1912 à Barcelone (journal qui n'a peut-être jamais été publié).
En février 1913, il s'installe à Madrid où il travaille comme menuisier et entre en contact avec le groupe anarchiste "Sin Patria". Ce 13 avril 1913, armé d'un révolver, il tire sans succès avec une arme à feu sur le monarque, auquel il reproche la guerre au Maroc et les fusillades liées à la "Semaine tragique" et notamment la mort de Ferrer. Il ne blesse en fait qu'un cheval et un sergent.
Le 9 juillet 1913, il est dans un premier temps condamné à mort, mais sa peine sera ensuite commuée, le 3 septembre 1913, en prison à perpétuité. A noter que le militant anarchiste Mauro Bajatierra Morán, qui avait été arrêté, soupçonné d'avoir fourni l'arme à feu sera finalement acquitté faute de preuves.
Rafael Sancho Alegre sortira de prison en 1931, avec le retour de la République et s'installera à Tarrassa.
En février 1939, il est à Marseille où il rencontre Abel Paz (qui évalue alors son âge à soixante-dix ans). Il était encore en vie en 1941, selon Juan Ferrer.

 

 

fil chouette

 

journal la plèbe

En-tête du premier numéro
(graphisme de Marcel Voisin)

Le 13 avril 1918, à Paris, sortie du premier numéro de l'hebdomadaire "La Plèbe". "Syndicaliste, libertaire, socialiste, la Plèbe [...] est l'organe de tous ceux qui, à l'épreuve du désastre, ont gardé intacte leur foi, leur raison, leur combativité, de tous ceux aussi des masses profondes, que la guerre a réveillés...". Extrait d'une déclaration dans le premier numéro. Importante colloboration de militants mais de nombreux articles sont censurés par les autorités, et le journal s'arrête après 4 numéros.

 

 

 fil zig

 

Le 13 avril 1919, en Bavière, une tentative de Putsch militaire contre la "République des Conseils" est repoussée par les Conseils d'ouvriers et de soldats révolutionnaires, mais l'anarchiste Erich Mühsam (ainsi qu'une douzaine d'autres militants) trahis par les sociaux-démocrates est enlevé par la garde censée le protéger et acheminé par train spécial au nord de la Bavière, alors aux mains des forces réactionnaires.
Les communistes du KPD, qui avaient jusque-là refusé de participer à la révolution, en profitent pour s'emparer du pouvoir. C'est la seconde phase de la République des Conseils. Mais malgré la constitution d'une armée rouge et la victoire du 16 avril à Dachau, la révolution bavaroise sera écrasée dans le sang du 29 avril au 2 mai 1919.