dessin argument supreme

Dessin (colorisé) tiré du numéro 2 du "Réveil Anarchiste" du 16 avril 1914,
qui porte le titre "Aux Armes, et non aux Urnes!"
légende du dessin "Ton bulletin de vote, populo!"

Ephéméride Anarchiste

7 février 


Louis Louvet 

Louis Louvet sur le marbre de l'imprimerie de "Contre-courant"
Photo de couverture du n° 129 de décembre 1965

Le 7 février 1899, naissance de Louis LOUVET, à Paris.
Militant syndicaliste et important propagandiste anarchiste.
Mobilisé le 19 avril 1918, il sera réformé en décembre 1919. Membre de "l'Union Anarchiste" il devient en novembre 1924, le gérant du "Le Libertaire"alors organe de l'UA. En 1925, il crée la "Fédération des Jeunesses anarchistes" et publie "l'éveil des jeunes libertaires" (1925-26). Le 18 juin 1925, il est jugé en tant que gérant du "Libertaire" pour un article (non-signé) publié en janvier 1925 "La justice de Primo de Rivera", et est condamné par défaut à six mois de prison et 200 Francs d'amende, pour provocation au meurtre dans un but de propagande anarchiste. Il quitte alors la gérance du "Libertaire" pour celle de "La Revue anarchiste" et entre au conseil d'administration de la "Librairie Sociale". Le 21 août 1926, il est arrêté pour un collage d'affiches contre la guerre du Maroc.
A la suite de divergeances au sujet de l'illégalisme, il quitte "l'Union Anarchiste" et fait reparaître à partir du 21 avril 1926, le journal individualiste "l'anarchie" (1926-29).
Le 20 juillet 1926, il est arrêté lors d'une distribution des tracts en faveur de Sacco et Vanzetti. Le 27 juin 1927, il est condamné par défaut à quatre mois de prison pour provocation de militaires à la désobéissance. Le 5 septembre il se constitue prisonnier et est écroué à la prison de la Santé. Du 2 au 10 octobre 1927, il fait une grève de la faim par solidarité avec les manifestants, interpellés lors de la manifestation du 23 août (contre l’exécution de Sacco et Vanzetti). Le 5 décembre 1927, bénéficiant d’une remise de peine, il est remis en liberté. Début 1928, il participe aux côtés de Sébastien Faure à la création de l'Association des Fédérations Anarchistes (A.F.A). Il publie quelques numéros de "l'ennemi du peuple esclave" (1928-29) comme supplément à "l'anarchie".
En 1931, Louvet fidèle à l'action de Libertad, relance avec sa compagne Simone Larcher "les Causeries populaires" tribune de libres discussions et de conférences, sises au 10 rue de Lancry à Paris, dont il assurera la présidence et publie un "Bulletin mensuel des Causeries populaires" puis à partir de novembre 1931 "L'Action libre" et conjointement à partir de janvier 1932, les cahiers libres d'études sociales controverse".
Louis Louvet qui était c
orrecteur d'imprimerie était depuis 1937, un militant syndicaliste très actif, au sein du Syndicat des Correcteurs d'imprimerie. En septembre 1939 (déclaration de guerre) il est rappelé, mais est finalement démobilisé en août 1940. Sous l'occupation, il sera vice-président d'une "Association d'Entraide de la Presse" fondée clandestinement en 1942. Dès décembre 1944, il reprend son action de propagandiste anarchiste avec la publication du journal "Ce Qu'il Faut Dire" en tant qu'organe intérieur du Mouvement "CQFD" puis à partir de juin 1945 du Mouvement Égalité (Union Fédérative des Libertaires Rationalistes).
Les 6 et 7 octobre 1945, Louvet participe aux discutions relatives à la constution d'une nouvelle organisation Fédération anarchiste" à laquelle il adhère. Il prend également part en décembre 1946, au congrès constitutif de la C.N.T française. En avril 1948, il ouvre 11 rue de Sévigné, à Paris, la "Librairie sociologique". Membre de la "Confédération générale pacifiste" et publie à partir du 15 octobre 1949 "Les Nouvelles pacifistes", et à partir de février 1951, la revue "Contre-courant".
En mai 1953, après la disparition de la Fédération Anarchiste suite aux maneuvres de Georges Fontenis, Louis Louvet
sera de ceux qui en décembre de la même année, reconstituront une nouvelle "Fédération anarchiste" et lors du congrès de Nantes en juin 1957, il sera désigné comme membre du comité de rédaction du journal "Le Monde Libertaire".
En novembre 1959, il se lance dans un "Dictionnaire biographique des pionniers et militants anarchistes pacifistes", (mais par manque de temps, celui-ci ne dépassera pas la lettre B). Il a aussi fait paraître, sous forme de fascicules une Histoire mondiale de l’anarchie et a édité au cour de sa vie un très grand nombre de brochures. Il a même crée un temps une maison d’édition : les Éditions Élisée Reclus.
La pensée libre, l'anticléricalisme et le néomalthusianisme feront partie de ses combats jusqu'à sa mort, le 15 mars 1971 à Paris.
"Louvet reste un exemple de fidélité aux idées libertaires". Louis Simon.

 

 

Henri Gauche

Henri Gauche vers 1894

Le 7 février 1870, naissance d'Henri GAUCHE dit René CHAUGHI, à Paris.
Militant et journaliste anarchiste français
Il naît dans une famille de la bourgeoisie mais découvre, à 20 ans, le milieu libertaire. En novembre 1893, La "Revue anarchiste" publie un de ses premiers articles (consacré à Pauli Pallas). Il participe ensuite régulièrement à la presse du mouvement : "La Révolte" journal de Jean Grave, ou bien encore à la revue d'art et de littérature "La Plume".
Après le vote des lois scélérates (1893-1894), il est inquiété par la police. "La Revue Libertaire" relate, dans son numéro de février 1894, la perquisition de la police à son domicile. Pour échapper à l'hystérie anti-anarchiste du moment, il s'exile un temps en Belgique, puis aux Pays-Bas. De retour à Paris en 1895, il entame une longue collaboration aux "Les Temps Nouveaux"; et n'hésite pas à soutenir financièrement le journal.
Sensibilisé par la condition de la femme, il publie, en 1898, aux éditions du "Libertaire", sa brochure: "Immoralité du mariage", suivie de "La Femme esclave", en 1901.
En 1914, rejoignant la position de Grave et de Kropotkine (Manifeste de 16), il se porte volontaire pour le front mais, début 1916, il déclare avoir fait là une erreur.
Il meurt 10 ans plus tard, le 19 juillet 1926 à Elancourt (Ile de France) où il résidait.
"Qu'il plaise aux gens de s'accoupler définitivement ou provisoirement, c'est leur affaire. Cela ne regarde personne. Cela ne regarde surtout pas l'Etat.
in : "Immoralité du mariage."

 

samuel fielden

Samuel Fielden

Le 7 février 1922, mort de Samuel J. FIELDEN.
Militant et propagandiste anarchiste américain, impliqué dans le procès d'Haymarket.
Il naît le 25 février1847 en Angleterre. Travailleur manuel, il décide d'émigrer en Amérique et arrive à New York en 1868. En 1871, il se fixe à Chicago où il effectue divers métiers dont celui de camionneur et milite au "Chicago Teamsters Union" en 1880.
Libre-penseur et vice-président de la "Chicago liberal League", il est délégué en 1883 au congrès national de "l'American Secular League" à Milwaukee.
Orateur, il prend part à divers meeting organisés par les militants radicaux et évolue vers l'anarchisme. En 1884, il rejoint un groupe de l'IWPA "International Working People's Association" aussi nommée "Black International" dont il sera le trésorier. Il prend part à la mobilisation autour du 1er mai 1886 pour la journée de 8 heures. Le 3 mai, il est un des orateurs avec August Spies du meeting qui se tient à proximité des usines McCormick, lequel s'achève dans un sanglant affrontement avec le police (deux ouvriers grévistes seront tués). Le lendemain 4 mai, il est le dernier orateur du rassemblement de protestation qui se tient à Haymarket; une bombe est jetée et la police déclenche une fusillade. Arrêté avec sept autres leaders anarchistes, il est condamné à mort le 20 août 1886, (des officiers de police déclareront sous serment qu'ils l'ont vu leur tirer dessus). Toutefois, il accepte avec Michael Schwab de signer une demande de grâce au gouverneur. Le 10 novembre 1887, sa condamnation à mort est commuée en bagne à perpétuité (le lendemain, quatre de ses compagnons seront pendus). Libéré en 1893 après la révision du procès, il reprend son ancien travail. Ayant hérité d'une somme d'argent, il achète ensuite un ranch isolé dans le Colorado. Il entretiendra jusqu'à sa mort des contacts avec William Holmes.

 

Le 7 février 1478, naissance de Thomas MORE où MORUS

 

Le 7 février 1859, naissance de Charles GALLO

 

Le 7 février 1941, mort de Maximilien LUCE

 

Le 7 février 1958 mort d'André PREVOTEL

 

 

 

 

Le 7 février 1885, à Leipzig (Allemagne), exécution par décapitation à la hache, des anarchistes Emil Küchler, Franz Reinhold Rupsch et August Reinsdorf pour l'attentat raté au sommet du Niederwald le 28 septembre 1883, contre l'empereur Guillaume et les princes qui inauguraient un monument à la gloire des armées allemandes.

August Reinsdorf

August Reinsdorf

Né le 31 janvier 1849 à Pegau (Saxe), Friedrich August REINSDORF typographe anarchiste et internationaliste allemand est un partisan de la "Propagande par le fait".
En 1876, il est en Suisse et prononce le 7 mai à Lausanne lors d'un meeting ouvrier un discours énergique de protestation contre les arrestations de grévistes, mais il est à son tour arrêté le 18 juin avec Rudolf Khan lors d'une grève des ouvriers tailleurs, ce qui suscitera une campagne de mobilisation à travers la Suisse. Le 15 juillet 1876 paraît à Berne le premier numéro du journal des ouvriers "Arbeiter-Zeitung", Reinsdorf y collabore. Expulsé de Lausanne suite à son arrestation, il séjourne un temps à La Chaux-de-Fonds où il participe le 21 août avec Pindy à une réunion entre des ouvriers de langue allemande et de langue française. Il se fixe ensuite à Genève. Délégué au 8ème Congrès de l'Internationale à Berne (26-29 octobre 1876), il y défend les mêmes positions anti-étatistes que Malatesta, Guillaume et Joukovsky. Il est exclu de la Société typographique de la Suisse romande (à cause de son engagement politique. Suite à cette exclusion, une section internationale de typographes se constituera en novembre 1876, elle adhérera à la Fédération Jurassienne. En avril 1877, il rentre en Allemagne à Leipzig après avoir fait la connaissance de Johann Most et l'avoir fortement influencé. Mais, prétextant les attentats d'Hödel et de Nobiling en 1878, Bismarck muselle toute opposition socialiste et anarchiste en faisant voter des lois réprimant la liberté de réunion et d'association. Résolu alors à la "Propagande par le fait", Reinsdorf commet un attentat à Elbergeld le 4 septembre 1883, et serait l'instigateur de l'attentat raté du 28 septembre au sommet du Niederwald visant l'empereur Guillaume et les princes. Il sera arrêté cinq mois plus tard suite à la dénonciation d'un indicateur infiltré dans le groupe anarchiste d'Elbergeld. Jugé le 22 décembre 1884, par le tribunal impérial de Leipzig, avec les anarchistes Küchler et Rupsch (véritables auteurs de l'attentat raté) il revendique courageusement son anarchisme. Condamné à mort il sera décapité ce 7 février 1885.
Johann Most a prononcé à Philadelphie l'oraison funèbre de Reinsdorf en présence de plus de cent membres des divers groupes, portant tous à la boutonnière un ruban rouge : " Devant le tribunal, leur a-t-il dit, Reinsdorf était non un accusé, mais un accusateur, une Némésis de la révolution sociale. Cet homme m'apparaît comme un héros des temps antiques. Son mot d'ordre était court et net : au traître, la corde ; au mouchard, le couteau ; au prêtre, le poison ; au bourreau, la balle, et au prince la bombe !".
Extrait de la "Revue des Deux Mondes" du 1er février 1885.

 

fil chouette

 

journal "L'Emancipation"

En-tête du numéro 2 du 14 au 21 février 1904 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)

Le 7 février 1904, à Lens (Pas-de-Calais), sortie du premier numéro du journal "L'Emancipation" Organe libertaire - hebdomadaire. Très peu d'informations sur ce journal dont l'administrateur est Georges Falempin et le responsable de rédaction N. Berthet.
Epigraphe d'Elisée Reclus: "La politique est l'art d'écorcher le peuple sans le faire crier" .

 

 

fil chouette

 

revue espagnole  iniciales

Couverture du numéro spécial d'août 1929

En février 1929, à Barcelone (Catalogne), sortie du premier numéro du "Iniciales" Revue des esprits libres. Anarchiste et naturiste elle est dirigée par l'individualiste José Elizalde, traducteur de Han Ryner et de E. Armand, et membre du groupe "Sol y Vida" qui se réunit à "l'Atenée Eclectique Naturiste"de Barcelone. Elle succède en fait à la revue "Etica" qui vient de s'arrêter. "Iniciales" paraîtra jusqu'en mai 1937.