chat noir cabaret

Couverture des Chansons de Mac-Nab pour le carbaret du Chat Noir

Ephéméride anarchiste

4 janvier

maurice mac nab

Maurice Mac-Nab

Le 4 janvier 1856, naissance de Maurice MAC-NAB à Vierzon.
Poète, chanteur, interprète, il fait ses débuts au cabaret des "Hydropathes" puis au "Chat noir", mais il meurt subitement à l'âge de 33 ans.
Il est l'auteur du fameux "Métingue du Métropolitain", oeuvre parodique qui deviendra pourtant un des classiques de la contestation.

Dernier chapitre :


Peuple français , la Bastille est détruite,
Et y a z'encor des cachots pour tes fils!
Souviens-toi des géants de quarante-huite
Qu'étaient plus grands qu'ceuss' d'au jour d'aujourd'hui.
Car c'est toujours l'pauvre ouverrier qui trinque,
Mêm' qu'on le fourre au violon pour un rien...
C'était tout d'même
un bien chouette métingue,
Que le métingu'du métropolitain!



Armand Guerra

Armand Guerra

Le 4 janvier 1886, naissance d'Armand GUERRA (de son vrai nom: José ESTIVALIS CALVO) à Liria, près de Valence, Espagne.
Propagandiste, journaliste, écrivain et cinéaste anarchiste espagnol.
Né dans une famille paysanne, il commence à travailler à 13 ans dans une imprimerie de Valence. En 1907 après une grève des typographes, il fait un séjour en prison. En 1908, il est à Paris (avec son frère Vicente) où il entre en contact avec les anarchistes. En 1909 il est à Genève, puis ensuite à Nice où il fait paraître le Journal "Tierra y Libertad" (interdit en Espagne). En 1911, il traverse l'Italie et rejoint Le Caire en Egypte où il participe à la publication d'un journal trilingue "L'Idea". Après l'interdiction du journal, il fait un périple en Méditerrannée avant de retourner en France, à Deauville. Il travaille alors dans une imprimerie, et se passionne pour le cinéma. En 1913, à Paris, il crée la coopérative cinématographique "Le Cinéma du Peuple", et tourne quelques films à caractère social, dont un, intitulé : "La Commune". Acteurs et figurants sont recrutés dans le milieu libertaire, d'anciens communards(es) y font une apparition. Il collabore également à divers journaux anarchistes : à "Tierra" (publié à Cuba), et au "Réveil" de Bertoni. En 1915, son activité militante lui vaut d'être expulsé de France. Il s'installe alors à Lausanne puis rentre à Madrid où il créé sa propre entreprise cinématographique, produisant six films. En 1921, il est à Berlin et travaillera, durant dix ans, dans les studios de cinéma de l'U.F.A, avant de rentrer en Espagne en 1931.
En juillet 1936, il est à Madrid pour tourner le Film "Carne de fieras", lorsqu'éclate la révolution. Une fois le film terminé, il se rend sur le front et filme les événements pour le compte de la C.N.T dont il était membre. En 1937 il prend part en tant qu'orateur à divers meetings dans le sud de la France. De retour en Espagne, il est emprisonné par la police stalinienne d'avril à fin août 1938 sur un navire dans le port de Barcelone. En février 1939, il réussit à s'embarquer pour Sète puis à rejoindre Paris, échappant ainsi au camp de concentration du sud de la France. Il meurt le 10 mars 1939 d'une rupture d'anévrisme, après avoir retrouvé sa famille à Saint-Mandé.
Par la caméra, mais aussi par l'écrit, il a témoigné des combats héroïques qu'ont livré les révolutionnaires espagnols contre le fascisme. Son livre "A travers la mitraille"(1938), a été traduit en français en 1996.
Un film vidéo, réalisée par Ezéquiel Fernandez, retrace sa vie: "Armand Guerra, requiem pour un cinéaste espagnol".

 

 

 

Le 4 janvier 1917, naissance de Léo EICHENBAUM dit Léo VOLINE, à Paris, troisième fils de Voline.
Il partage avec son père l'idéal libertaire. A 20 ans (en 1937) il part pour l'Espagne où il s'incorpore à une colonne confédérale de la C.N.T. En février 1938, son unité est encerclée et décimée par les fascistes. En 1940, il rejoint son père à Marseille.
En 1986 "La Révolution inconnue" de Voline (père) est rééditée, augmentée des conclusions retrouvées par son fils.
Léo est mort à Clamart (Haut-de-Seine) le 5 août 2002.

 

Carles Fontserè

Carles Fontserè en 2004

Le 4 janvier 2007, mort de Carles FONTSERÈ à Gérone (Catalogne).
Un des plus importants affichistes anarchistes catalans de la révolution espagnole.
Il naît le 9 mars 1916 à Barcelone d'une famille carliste (branche monarchiste), il s'en éloigne et débute une carrière artististique. Il commence comme illustrateur et s'affilie début 1936 au Syndicat des Dessinateurs Professionnels (SDP) aux côtés d'Helios Gómez. Lorsqu'éclate la révolution, il met alors son talent au service des organisations de gauche et en particulier de la C.N.T et la F.A.I pour lesquelles il va réaliser de nombreuses affiches qui vont compter parmi les plus fortes. Dans un souci de propagande, il sera aussi à l'origine des fresques qui orneront les trains sillonnant la zone républicaine. En 1937, il s'engage dans les Brigades Internationales sur le front de Madrid. Après la déroute, il se réfugie en France où il est interné comme tant d'autres dans les camps du sud de la France. Il séjourne ensuite à Paris avant de partir travailler au Mexique en 1948. L'année suivante il s'installe à New York où, durant 23 ans, il va poursuivre sa carrière comme dessinateur de Comics et autres bandes dessinées. Il sera aussi directeur artistique, photographe et même chauffeur de taxi. Dans les années soixante, il travaille avec Salvador Dalí en tant que scénographe. En 1973, il retourne en Catalogne et se fixe à Porqueres près de Gérone. Après la mort de Franco, il va militer pour la réapropriation par la Catalogne des archives de la guerre civile retenues à Salamanque. En 1986, lors d'une exposition sur l'anarchisme catalan et la guerre, il réalisera une dernière affiche pour les compagnons. Il se consacre ensuite à la rédaction de ses souvenirs qui paraîtront en trois volumes, en catalan : "Memòries d'un cartellista" (1995), "Un exilat de tercera à París durant la segona guerra mundial" (2004) et "París, Mèxic, Nova York memòries (2004).
A voir, en français, l'ouvrage collectif publié par les Editions Libertaires: "Espagne 36, Les affiches des combattants de la liberté".

 

Le 4 janvier 1948, naissance d'Oriol SOLE SUGRANYES

 

Le 4 janvier 1960, mort d'Albert CAMUS

 

Le 4 janvier 2007, mort d'Henri PORTIER

 

 

fil chouette

 

freiheit

En-tête du numéro 11 du 10 mars 1888

Le 4 janvier 1879, à Londres (Angleterre), sortie du premier numéro de l'hebdomadaire en langue allemande "Freiheit" (Liberté). D'abord social démocrate, le journal crée par Johann Most évoluera avec son auteur vers l'anarchisme. Il sera ensuite édité à New York et aura une grande influence dans le milieu des émigrés anarchistes allemands. A la mort de Johann Most en 1906, c'est Max Baginski et Henry Bauer qui assureront la sortie du journal jusqu'au 13 août 1910.

 

 

fil chouette

 

journal la débacle sociale

En-tête du premier numéro en date du 4 au 18 janvier 1896

Le 4 janvier 1896, à Ensival (Belgique), sortie du premier numéro du journal "La Débacle Sociale" Bimensuel puis hebdomadaire anarchiste belge; au moins dix numéros paraîtront jusqu'au 03 mai 1896.

 

 

fil yeux

femme

Le 4 janvier 1945, à Raguse, en Sicile, Maria OCCHIPINTI, enceinte de 5 mois, se couche devant les camions militaires qui viennent chercher les jeunes conscrits pour les incorporer dans la nouvelle armée italienne. En quelques minutes, une manifestation se forme et entoure les militaires qui sont contraints de relâcher leurs recrues mais ripostent en tirant dans la foule, tuant un manifestant.
C'est le début de la révolte, La ville tombe aux mains des insurgés qui, trois jours durant, résisteront aux troupes gouvernementales. L'insurrection sera finalement écrasée dans le sang par l'armée et les meneurs arrêtés.
Le Parti Communiste qualifia cette révolte de "soulèvement fasciste",alors que les insurgés ne réclamaient que du pain et la liberté. Les communistes, eux, s'empressèrent de rétablir l'Etat capitaliste et son armée nationale.

 

 

 

 fil zig

 

Francisco Sabaté par Constantini

Francisco Sabaté, illustration de Flavio Costantini, en 1976,
publiée dans "Open Road"

 

Les 3 et 4 janvier 1960, à Sarriá de Ter (commune proche de Gérone, Catalogne). Francisco Sabaté et son groupe d'action composé d'Antonio Miracle Guitart, de Rogelio Madrigal Torres, de Francisco Conesa Alcaráz et de Martin Ruiz Montoya, assiégés par l'armée et la garde civile dans un mas isolé, meurent criblés de balles après avoir tenté de briser le siège. Seul Francisco Sabaté, pourtant grièvement blessé, parviendra à s'échapper, mais il tombera sous les balles le 5 janvier à San Celoni, alors qu'il cherchait à se faire soigner.

 

 

 

fil chouette

 

En-tête de "Cénit"

En-tête de ce premier numéro de Cenit (nouvelle série) du 4 janvier 1983

Le 4 janvier 1983, à Toulouse, sortie du premier numéro (de la nouvelle série) de "Cenit". Organe de la CNT-AIT Régionale de l'Extérieur. Porte parole de la CNT d'Espagne. Le directeur de cet hebdomadaire de l'exil confédéral en France est Miguel Celma et les co-responsables: Floreal Castilla (Caracas), Fernando Ferrer (Orléans), Fidel Gorron (Madrid), Federica Montseny (Toulouse) et José Muñoz (Limoges). Elle compte de nombreux collaborateurs. A noter que ce titre était publié à Toulouse depuis janvier 1951 en tant que revue de sociologie, de sciences et de littérature (voir le blog de Cenit dans la liste des liens).