l'attentat de bresci contre le roi d'Italie

Calendrier de 1973 de la "Rivista A"
le personnage de Roberto Ambrosoli "Anarchik" lors de l'attentat de Bresci

Ephéméride Anarchiste

29 juillet

 

Paul Delesalle jeune

Paul Delesalle

Le 29 juillet 1870, naissance de Paul DELESALLE, à Issy, près de Paris.
Militant anarchiste et syndicaliste révolutionnaire.
Issu de milieu prolétaire, révolté contre les injustices sociales, il milite dans le groupe anarchiste du 14ème arrondissement, ce qui lui vaut d'être arrêté préventivement avant le 1er mai 1892 et de passer 18 jours à la prison de Mazas. Ouvrier ajusteur de précision, il construit l'appareil chronophotographique des frères Lumière.
Après avoir participé au journal "La Révolte" il écrit dans "les Temps Nouveaux" avant de devenir en 1897, l'assistant de Jean Grave.
Convaincu que l'action des anarchistes doit passer par le syndicalisme (alors révolutionnaire) il milite activement à la C.G.T et devient le secrétaire adjoint de la fédération des Bourses du Travail. Lors du congrès de Toulouse en 1897, sa motion est adoptée à l'unanimité: elle préconise l'emploi de la grève générale, du boycottage et du sabotage. Il publie entre 1901 et 1913 "l'Almanach de la Révolution". En 1906, il quitte les "Temps nouveaux" après avoir écrit un article teinté d'antisémitisme. Il prend part, la même année, à l'élaboration de la "Charte d'Amiens".
En 1907, il remplace Yvetot au secrétariat des Bourses du travail et passe en jugement pour " injures à l'armée et provocation de militaires à la désobéissance". En 1908, il s'installe comme libraire-éditeur.
Ebloui par la révolution russe, il adhère au Parti Communiste, mais s'en détache très vite. En 1932, victime d'une crise dépressive, il vend sa librairie et, sur les conseils du Dr Pierrot, se retire dans une modeste maison à Palaiseau où entouré de ses livres, il se consacre à des ouvrages d'histoire sociale.
Malade, il meurt le 8 avril 1948.

 

 

 Maria Occhipinti

Mario Occhipinti

Le 29 juillet 1921, naissance de Maria OCCHIPINTI, à Raguse (Sicile).
Pacifiste, puis militante anarchiste.
Après une enfance triste et misérable, écrasée par le poids de la tradition et de la religion, elle se marie pour échapper à sa condition, mais déchante très vite. Son mari mobilisé, elle prend conscience de la réalité du fascisme et de la guerre. Après le débarquement américain en Sicile, elle pense que les temps ont changé, mais le 4 janvier 1945, alors que les soldats arrivent pour enrôler les jeunes conscrits, elle se couche devant les camions provoquant une manifestation. Les militaires encerclés sont contraints de relâcher les jeunes recrues mais tirent sur la foule désarmée, tuant un manifestant. Dès lors, l'insurrection se répand dans la ville qui tombe aux mains des insurgés. L'éphémére "République libre de Raguse" durera trois jours avant d'être écrasée dans le sang par l'armée. Maria parviendra à fuir la répression en compagnie d'un jeune anarchiste animateur de la révolte, Erasmo SANTANGELO. Arrêtés au bout d'une semaine, ils sont déportés au "confino" de l'île d'Ustica. Elle est ensuite incarcérée à la prison de femme de Palerme, où elle restera jusqu'en 1946. Santangelo, quant à lui, condamné à 23 ans de prison, sera retrouvé pendu un jour dans sa cellule.
Maria Occhipinti a raconté ses souvenirs de lutte dans un livre "Una donna di Raguse", paru en 1957 (en Italie), et traduit en français en 1980 (Une femme de Sicile).
Dans les années 1960-70, elle vit à Milan, à San Remo, et Rome, puis voyage beaucoup avant de se fixer un temps à Los Angeles. En 1973, elle retourne en Italie et milite alors contre les expropriations de terrains, ou bien avec les anarchistes de Raguse contre l'implantation de missiles à tête nucléaire en Sicile. Elle a publié, en 1993, un recueil de nouvelles "Il carrubo e altri racconti". Elle est morte à Rome, le 20 août 1996.

 



Emilie Carles

Le 29 juillet 1979, mort d'Emilie CARLES, à Val-des-Prés (Hautes-Alpes).
Militante pacifiste et libertaire.
Née en 1900, dans une famille paysanne des Alpes Briançonnaises, elle parvient à faire des études à Paris et découvre le milieu anarchiste et pacifiste de l'immédiat après-guerre. De retour dans ses montagnes, elle exercera le métier d'institutrice durant quarante ans. En 1927, elle rencontre le pacifiste et libre-penseur Jean Carles, qui devient son compagnon. Ensemble ils restaurent une grande maison à Val-des-Prés, pour en faire un hôtel (les Arcades) qui se remplit de compagnons(es) anarchistes grâce aux petites annonces dans les journaux "La Patrie Humaine" et "l'en dehors". Mais durant la guerre de 39-45, Jean doit se cacher pour éviter d'être fusillé comme otage. Par la suite, il se mobilise pour éviter que leur fils n'aille combattre durant la guerre d'Algérie, mais victime d'une maladie il décède subitement. Emilie restée seule avec ses enfants continuera à se manifester encore pour défendre la montagne du saccage autoroutier. Elle a raconté sa vie et ses révoltes dans une autobiographie : "Une soupe aux herbes sauvages" (1977).
"C'est pareil pour toutes choses, ce qui paraît irréalisable pour l'heure sera une réalité demain."

 

 

Le 29 juillet 1871, naissance de Roberto ELIA,

 

Le 29 juillet 2000, mort de Goliardo FIASCHI

 


fil bombe


Bresci le régicidepistolet de Bresci

L'attentat de Gaetano Bresci d'après une carte postale & le pistolet utilisé par Bresci (conservé au Musée Criminel de Rome)

Le 29 juillet 1900, à Monza (Italie), l'ouvrier anarchiste Gaetano Bresci tire trois coups de pistolet sur le roi d'Italie Humbert 1er qui venait en carrosse remettre un prix de gymnastique dans le parc de Monza.
Humbert 1er avait décoré le général Bava Beccaris (responsable de la mort de centaines de personnes à Milan en mai 1898); il meurt sous les coups de Bresci qui échappe de peu au lynchage des athlètes.

 

 

 

fil lierre

 

en-tête du journal "29 luglio"

En-tête du journal

journal "29 luglio"

Une du journal, illustré d'un dessin allégorique, apologie du régicide Gaetano Bresci.

Le 29 juillet 1901, à New York (USA), sortie d'un numéro unique et gratuit, intitulé "29 Lugio" (29 Juillet), marquant le premier anniversaire de la mort du tyran italien, et rendant hommage à Gaetano Bresci et à son attentat du 29 juillet 1900. Publication du Cercle de propagande libertaire (Circolo di propaganda libertaria), ex Cercle Socialiste-Anarchiste Révolutionnaire (Circolo Socialista-Anarchico Rivoluzionario), de New York. Le journal, dont le rédacteur est Luigi Raffuzzi, est imprimé sur les presses de la "Questione Sociale" à Paterson.
Epigraphes : "La morte di un tiranno è la vita di un popolo" et "Chi ama il popolo non puo dolersi della morte di un tiranno".

A noter qu'un autre numéro unique portant ce titre "29 Luglio" sera publié en 1903, cette fois en Argentine, à Buenos Aires.

 

 

fil chouette

 

journal Simiente libertaria

En-tête de ce premier numéro (doc. Cira de Lausanne)

En juillet 1959, à Carácas (Venezuela), sortie du premier numéro de "Simiente Libertaria" (Semence Libertaire) Organe du groupe libertaire "Errico Malatesta". Il sortira au moins jusqu'au numéro 16 d'août 1961.
Exemplaires numérisés ici.

 

 

fil bombe

 

Le 29 juillet 1963, à Madrid, l'explosion de deux bombes, dont une contre la Direction Générale de la Sécurité qui cause une vingtaine de blessés légers (en explosant prématurément), est exploité par la police et une presse servile pour relancer la chasse aux antifranquistes. Les anarchistes Joaquin DELGADO et Francisco GRANADOS sont arrêtés en possession d'explosifs, bien que complètement étrangers à ces attentats. Ils seront torturés avant d'être condamnés à mort par un tribunal militaire et exécutés au "garrot vil" le 17 août 1963.