brochure d'Emlie Lamotte

Brochure de L'En Dehors : La Question sociale
Textes d'Emilie Lamotte

Ephéméride Anarchiste

6 juin

 Le 6 jun 1897, naissance d'Arnaldo SIMÕES JANUÁRIO à Coimbra (Portugal).
Ouvrier barbier, actif militant et propagandiste syndicaliste et anarchiste portugais. Collaborateur et typographe de la presse libertaire "A Batalha" (organe de la CGT portugaise), "A Communa", "O Anarquismo" "O Libertário" et de la revue "Aurora".
En 1927, membre du "Comité de l'Union Anarchiste Portugaise" il est arrêté puis déporté dans divers camps de concentrations ( Angola, Açores, Cap Vert et Timor). En 1932, il rentre du camp d'Okussi. Poursuivant clandestinement la lutte contre la dictature, il est lié aux préparatifs de la grève générale insurrectionnelle du 18 janvier 1934. Arrêté et torturé, il sera condamné à 20 ans de bagne. A bout de résistance et privé de soins, il meurt le 27 mars 1938 au camp de Tarrafal (Cap Vert).

 

 brochure d'Emilie Lamotte

Brochure d'Emilie Lamotte sur la limitation des naissances
(éditée en 1908 à la Colonie de St-Germain-en-Laye)

Le 6 juin 1909, mort d'Emilie LAMOTTE, à Alais (Gard).
Conférencière et pédagogue anarchiste.
D'abord institutrice dans une école religieuse, elle rencontre André Lorulot. Elle partagera sa vie avec lui et donnera des conférences où elle dénonce aussi bien l'enseignement confessionnel que laïque, tous deux sources d'aliénations de l'enfant.
Elle est également une artiste (dessin et peinture) et un collaboratrice du "Libertaire". Adepte des "Milieux libres", elle participe en 1906, avec Lorulot, Ernest Girault et Jean Goldsky à la fondation de la colonie libertaire de Saint-Germain-en-Laye où elle s'installe avec ses quatres enfants. Expérience de vie communiste-anarchiste (qui s'achèvera en automne 1908), décrite dans le "Libertaire" dans la chronique de Félix Malterre (père de deux de ses enfants). Elle est l'auteure de brochures traitant de "L'Education rationnelle de l'enfance" et de "La Limitation des naissances". Elle meurt lors d'une tournée de conférences, qu'elle faisait en roulotte aux côtés de Lorulot.

 

 

Kenneth Rexroth

Kenneth Rexroth

Le 6 juin 1982, mort de Kenneth REXROTH, à Santa Barbara (Californie).
Poète, écrivain et traducteur; libertaire mystique; figure de la contre-culture américaine.
Il naît en 1905 dans l'Indiana, dans une famille de militants anti-esclavagistes, socialistes et anarchistes. Orphelin à 12 ans, il passe son enfance à Chicago où il travaille comme reporter, puis dans une boîte de jazz, il parcourt ensuite le pays, travaillant dans les ranchs de l'Ouest. Autodidacte, il fréquente la bohème artistique et les militants radicaux des années vingt, comme les wobblies de l'I.W.W. Expériences qu'il raconte dans "An Autobiographical Novel"
En 1927, il se fixe à San Francisco et milite dans divers groupes libertaires, pacifistes et antiracistes. Objecteur de conscience durant la seconde guerre mondiale, il participe ensuite à l'effervescence littéraire; écrit et traduit de la poésie (de sept langues) et s'intéresse au théâtre d'avant-garde.
En 1968, il s'installe à Santa Barbara, où il donne des cours sur la poésie et la chanson et devient chroniqueur littéraire sur une radio alternative.

"Tous les Etats font tous les jours des choses qui, si c'était des actes d'individus, mèneraient ceux-ci tout droit en prison, et souvent à la potence."
In "Eloge de Kenneth Rexroth" par Ken Knabb (A.C.L. 1997).

 

 

 

 

Le 6 juin 1989, funérailles, à Toulouse, d'Hortensia TORRES.
Militante anarchiste espagnole.
Elle est née en 1924 dans une famille anarchiste (son père, enseignant dans les écoles Ferrer, meurt en 1941, déporté en Allemagne). Début 1939, après la déroute républicaine elle-même (qui n'a que 15 ans), est internée en France au camp d'Argelès. Elle est ensuite renvoyée de force en Espagne où elle travaillera comme repasseuse. En 1957, elle revient en France et travaille à Toulouse comme employée de la Croix Rouge et milite au comité de SIA "Solidarité Internationale Antifasciste". Le 1er mai 1988, elle participe à la manifestation de la CNT à Madrid. A noter que son fils sera emprisonné pour appartenance au "GARI" (Groupe d'Action Révolutionnaire Internationaliste).

 

 

 

Le 6 juin 1868, naissance de Georges BUTAUD

 

 

 fil chouette

 

journal Cronaca Sovversiva n°1

En-tête du premier numéro du 6 juin 1903

journal Cronaca sovversiva n3

En-tête du numéro 3 du 14 janvier 1905

journal Cronaca Sovversiva n° 22 de 1905

En-tête du numéro 22 du 3 juin 1905, en hommage
à la Commune de Paris et aux victimes de la semaine sanglante

journal Cronaca Sovversiva n30

En-tête du numéro 30 du 22 juillet 1916
(doc. CIRA Lausanne)

 

Le 6 juin 1903, à Barre (Vermont, Etats-Unis), l'anarchiste italien Luigi Galleani lance le premier numéro du journal (en langue italienne) "Cronaca Sovversiva". Hebdomadaire anarchiste de propagande révolutionnaire.
Victime de la répression anti-anarchiste durant la guerre, le journal cesse sa parution régulière après le 20 avril 1918. Il est finalement interdit en juillet 1918, dernier numéro le 18 juillet 1918. Mais au moins deux numéros paraîtront encore le 20 mars et le 1er mai 1919.
Arrêté et expulsé des Etats-Unis, Luigi Galleani retournera à Turin, en Italie, où il fera reparaître le journal le 17 janvier 1920, mais il sera de nouveau victime de la répression.
Exemplaires numérisés sur la "Library of Congress" ici.

 

 

fil chouette

 

journal belge l'insurgé

En-tête du numéro 7 du 18 février 1905 (sur papier de couleur) doc. CIRA de Lausanne

Le 6 juin 1903, à Herstal (Liège, Belgique) sortie du premier numéro du journal "L'Insurgé" Organe libertaire hebdomadaire de propagande communiste-anarchiste, puis à partir du 27 octobre 1907 Organe libertaire paraissant tous les 15 jours. Le responsable du journal est Georges Thonar qui s'entourera de nombreux collaborateurs tant belges qu'internationaux. Le journal cessera de paraître à la fin janvier 1909.
Epigraphe: "La Vérité te fera libre!" A noter que ce titre avait déjà été employé auparavant tant en France qu'en Belgique et qu'il sera par la suite repris de nombreuses fois (voir : "L'Insurgé"(belge, de 1885), celui de 1896, "L'Insurgé" de Limoges et L'Insurgé en 1925).

 

 

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"Tierra y Libertad" dessin de Cliford Harper

Le 6 juin 1911, au Mexique, Francisco Madero (révolutionnaire opportuniste) envoie, grâce à l'appui du gouvernement américain, des troupes dans l'Etat de Basse-Californie pour y écraser l'expérience d'une "Commune libertaire" qui, au cri de "Tierra y Libertad", avait débutée après la prise, le 29 janvier 1911, de la ville de Mexicali (suivie de celle de Tijuana). Créée par les partisans magonistes du Parti Libéral Mexicain, aidés par les anarcho-syndicalistes américains de l'I.W.W, ainsi que par de nombreux révolutionnaires et internationalistes.
Le 22 juin, après cinq mois très féconds, les Magonistes seront mis en déroute à Tijuana. Pris au piège, ceux qui chercheront refuge aux Etats Unis seront arrêtés par l'armée américaine.
Cette révolution libertaire, très mal connue, sera éclipsée par les révoltes de Villa et Zapata, dont on connait mieux les exploits.

 

 

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Vue du lac d'Osoyoos près du sommet "d'Anarchist Mountain"

Le 6 juin 1922, la montagne qui domine la ville d'Osoyoos en Colombie-Britannique (Canada), prend officiellement le nom "d'Anarchist Mountain".
Cette appellation est due à un colon d'origine irlandaise du nom de Richard G. Sidley qui est venu s'installer dans la région vers 1889. Receveur du premier bureau de Poste en 1895, il deviendra ensuite juge de paix puis douanier. Mais les opinions politiques qu'il exprime lui vaudront d'être qualifié d'anarchiste, mais aussi d'être relevé de ses fonctions.
Le plateau (qui culmine à 1491 mètres) où il résidait sera alors désigné comme "La montagne de l'anarchiste" appellation qui deviendra ensuite officielle.
Pour l'anecdote voici le logo des pompiers d'Anarchist Mountain.

logo des pompiers d'Anarchist Mountain