carte postale de l'Avenir social à Epones

Carte postale de "L'Avenir Social" à Epones (Seine-et-Oise) "En Famille devant la Maison".
Ophelinat fondé par Madeleine Vernet (à droite sur la photo).

Ephéméride Anarchiste

3 septembre

madeleine vernet

Madeleine Vernet

Le 3 septembre 1878, naissance de Madeleine VERNET (de son véritable nom Madeleine CAVELIER) au Houlme près de Rouen.
Educatrice libertaire, propagandiste et militante pacifiste.
Fille de petits commerçants républicains et libre penseurs, elle découvre la triste condition de l'Assistance Publique lorsque sa mère prend en charge 4 orphelines. Jeune femme, elle tente alors sans succès de créer un orphelinat dans la région de Rouen. En 1904, elle arrive à Paris et travaille comme aide comptable, elle y fréquente les milieux anarchistes, et collabore au "Libertaire" et aux "Temps Nouveaux" mais s'oppose au mouvement néo-malthusien (qui prône la limitation des naissances) et aux revendications pour le droit à l'avortement, mais n'en écrit pas moins une brochure à succès: "L'Amour Libre". Le 1er mai 1906, elle ouvre dans un petit pavillon de Neuilly-Plaisance (près de Paris) l'orphelinat "L'Avenir social". En 1907, celui-ci compte une trentaine de pensionnaires (garçons et filles) mais ne survit que par les dons et les souscriptions de la presse militante. Ses conceptions pédagogiques rejoignent celles de Paul Robin et de Francisco Ferrer.
Trop à l'étroit, "l'Avenir social" s'installe en avril 1908 à Epône (Seine et Oise). Mais Madeleine, en partie à cause de la coéducation des sexes, s'attire l'hostilité des autorités municipales et cléricales. En 1909, l'Education lui retire le droit d'enseigner, mais l'orphelinat survit grâce aux soutiens financiers de syndicats, de coopératives et de divers groupes socialistes et anarchistes. En mai 1914, "l'Avenir social" devient officiellement "l'Orphelinat du mouvement ouvrier français". Durant la guerre, elle parvient à sauver l'orphelinat, et se lance dans une intense propagande pacifiste par le biais de "Ce qu'il faut dire" journal de Sébastien Faure, et de conférences. Epoque où elle recueille Jehan, le fils de Marie et François Mayoux (alors emprisonnés pour antimilitarisme), et crée un comité pour la défense d'Hélène Brion, en 1917. L'armistice met heureusement fin à des poursuites judiciaires intentées contre elle pour "propagande défaitiste". Elle poursuit son militantisme pacifiste en créant, en mai 1921, "La Ligue des femmes contre la guerre".
Mais en 1923, Madeleine, qui avait refusé d'adhérer au PC se fait déposséder et exclure de l'orphelinat par les communistes qui s'étaient emparés du conseil d'administration. Elle se consacre alors à la revue pédagogique qu'elle a créée en 1917: "La Mère éducatrice" puis à "Volonté de Paix" (journal fondé en 1927 et interdit en janvier1936 après le procès de son compagnon Louis Tribier accusé de provocation de militaires à la désobeissance). En 1935, elle fait partie du comité directeur de la "Ligue Internationale des Combattants de la Paix". Durant la guerre, elle hébergera des résistants. Elle meurt le 5 octobre 1949.
"Ce que nous voulons, c'est élever l'enfant pour lui-même; (...) c'est l'éveiller aux idées d'association, de solidarité, d'entente; c'est lui donner le goût du travail libre et lui inspirer le dégoût de la domesticité."

In: Madeleine Vernet: "L'Avenir social" cinq années d'expérience éducative (1906-1911).

 

 

Le 3 septembre 1938, mort de de Bathélemy De LIGT

 

Le 3 septembre 1956, mort de Jean LE GALL,

 

 

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1er congres de l'AIT à Genève en 1866 photo de tous les déléguès 

Photo de groupe des délégués et observateurs du 1er Congrès de l'AIT à Genève en 1866

Du 3 au 8 septembre 1866, à Genève (Suisse), se tient le Premier Congrès général de "l'Association Internationale des Travailleurs" ou "l'Internationale". Les 45 délégués représentant les Sections de Suisse, de France, d'Allemagne et du Conseil général de Londres, limitent leurs travaux à l'adoption des Statuts généraux. Une quinzaine de délégués de sociétés ouvrières (non affiliées) sont également venus en observateurs.
"Considérant: Que l'émancipation des travailleurs doit être l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes; que leurs efforts pour conquérir leur émancipation ne doit pas tendre à constituer de nouveaux privilèges, mais à établir pour tous des droits et des devoirs égaux et d'anéantir toute domination de classe; (...)"
Art.1er - Une association est établie pour procurer un point central de communication et de coopération entre les ouvriers des différents pays aspirant au même but, savoir: le concours mutuel, le progrès et le complet affranchissement de la classe ouvrière."

journal de l'Association internationale des travailleurs"

En-tête du numéro 4 du 11 mars 1866 du "Journal de L'Association Internationale des Travailleurs"


 

 fil chouette

 

 

Le 3 septembre 1910, à Los Angeles (Californie), parution du journal "Regeneración" par Ricardo Flores Magon, Librado Rivera, Antonio I.Villarreal qui viennent d'être libérés du pénitencier de Florence (en Arizona), Enrique Flores Magnon, Gutiérrez de Lara, Anselmo L.Figueroa et Práxedis G.Guerrero, font également partie du bureau du journal. Alfred Sanftleben quant à lui assure la responsabilité de la page en anglais qui y est insérée.

 

 

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 Mario Castagna

Mario Castagna

 Le 3 septembre 1923, à Paris, un affrontement se produit entre l'antifasciste italien Mario CASTAGNA (réfugié en France) et un groupe de fascistes qui voulait l'agresser, il se défend en tirant sur le groupe et en tue un : Gino Iéri. Jugé le 28 juin 1924, et bien qu'ayant invoqué la légitime défense, il sera condamné à sept ans de prison

 

fil chouette

 

journal Droit d'Asile 1929

En-tête de ce numéro spécial daté de septembre 1929

En septembre 1929, à Bruxelles (Belgique), sortie du numéro spécial "Droit d'Asile" édité par Hem Day pour le Comité d'Aide pour les Victimes Politiques ( C.A.V. P. à Fémalle) et le Comité International de Défense Anarchiste (C. I. D. A. de Bruxelles ). Ce numéro est consacré à Angelo Bartolomei, jeune idéaliste emprisonné à Liège et menaçé d'extradiction vers l'Italie fasciste.
Articles de Jean De Boe, d'Ernestan et Nicolas Lazarevitch.
Numérisé ici.

 

 

 

 fil yeux

 



Photo de la manifestation parisienne

Le 3 septembre 1983, à Paris, après la sauvage saisie de Radio Libertaire le 28 août. la riposte s'organise rapidement, elle profite d'une émotion médiatique importante. De nombreuses organisations, syndicats et personnes à titre individuel apportent alors spontanément leur soutien et solidarité et cela va bien au-delà de la sphère militante libertaire. Les compagnons anarchistes du monde entier ne seront pas en reste (des manifestations auront lieu à Madrid, Barcelone, Bruxelles, Athènes, Montréal, et même jusqu'à Sydney).
A Paris, une importante manifestation jalonnée de drapeau noir et de banderoles représentant les diverses composantes de la radio criera sa colère dans les rues. Elle s'achèvera pourtant dans les cris d'enthousiasme au moment de la réémission (retransmise en direct) de Radio Libertaire, qui a encore une fois bravé le pouvoir socialiste et ses CRS.