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Fiche de Louis Lucheni (Luigi Luccheni)

Ephéméride Anarchiste

19 octobre 

 

luigi luccheni

Luigi Luccheni

Le 19 octobre 1910, mort de Luigi LUCCHENI (ou Louis LUCHENI) à Genève.
Anarchiste, meurtrier de l'impératrice Elisabeth d'Autriche, (dite Sissi).
Né le 22 avril 1873 à Paris, il est abandonné dès sa naissance par une pauvre servante italienne, il se retrouve à l'hospice des Enfants Assistés, à Paris, avant d'être renvoyé en Italie, d'orphelinats en familles d'accueils. Devenu adulte, il effectue divers "petits boulots" avant de servir dans l'armée durant trois ans et demi. Mais se rendant bien compte que la société n'est pas faite pour les pauvres, il émigre en Suisse. C'est là qu'il y rencontrera les idées anarchistes.
Adepte de la "propagande par le fait", il poignarde, le 10 septembre 1898, à l'aide d'une lime effilée, l'impératrice d'Autriche qui séjourne à Genève.
A son procès, le 12 novembre 1898, il se revendique anarchiste et dit avoir voulu tout d'abord tuer le duc d'Orléans, puis s'être décidé ensuite pour l'impératrice et frapper à travers elle "les persécuteurs des ouvriers". Condamné à la réclusion à perpétuité à l'âge de 25 ans, il mettra à profit la prison pour parfaire son éducation, puis se lancera ensuite dans la rédaction de ses mémoires. Lorsque celles-ci seront volées par des gardiens, Luigi se révoltera et subira des brimades, avant d'être retrouvé pendu dans sa cellule d'un cachot.

 

 

carte postale de solidarité avec Aernoult

Carte postale portrait d'Albert Aernoult

Le 19 octobre 1886, naissance d'Albert Louis AERNOULT à Romainville (Seine-St-Denis).
Militant syndicaliste assassiné au bagne militaire de Biribi.
Fils d'un ouvrier terrassier, Albert Aernoult deviendra ouvrier couvreur. En 1905, en tant que militant syndicaliste, il participe à la grève des terrassiers du métro, où il se fait remarquer par son activisme contre les "jaunes" et pour l'action directe. Dénoncé, il doit alors quitter Romainville pour échapper aux poursuites. Il part dans le Nord et se fait embaucher aux mines de Courrières (Pas-de-Calais) où il est à nouveau condamné par contumace à deux ans de prison pour faits de grève. Il quitte Courrière peu avant la catastrophe de la mine, et retourne à Romainville où il est finalement arrêté. Sa peine est alors ramenée à dix mois de prison qu'il effectue à la prison de la "Petite Roquette". En 1907, à sa libération, des gens "bien intentionnées" lui conseillent de signer un engagement de trois ans dans l'armée. Incorporé dans les Bataillons d'Afrique, il est envoyé le 1er juillet 1909 au camp disciplinaire de Djenan-el-Dar (Biribi) pour y purger quelques jours de prison. Contraint dès son arrivée à un travail forcé, puis torturé à la "crapaudine", il meurt dans la nuit du 2 au 3 juillet 1909 des suites des sévices endurés.
Son compagnon d'infortune, le disciplinaire Emile Rousset, écrit alors une lettre à sa mère qui sera publiée dans le journal "Le Matin", dans laquelle il relate les faits dont il a été témoin. Emile Rousset sera condamné à une peine de 5 ans pour avoir dénoncé cet assassinat. Une campagne de soutien se met en place avec le "Comité de Défense Sociale" puis le "Comité de l’Affaire Aernoult-Rousset", animé par René de Marmande qui est rejoint par les anarchistes, les journaux socialistes tels que "La Guerre Sociale" et la "Ligue des Droits de l'Homme".
Le 22 mars 1910, le Comité de Défense Sociale édite l’affiche "A bas Biribi !" elle est signée par des militants syndicalistes, socialistes révolutionnaires et libertaires dont Tissier, Grandin, Constant, Matha, Charles Albert, Goldsky, R. de Marmande. Ils seront poursuivis en justice mais finalement acquittés début juillet 1910.
La campagne de sensibilisation portant ses fruits, le 11 février 1912 (plus de deux ans et demi après son assassinat), le corps d’Albert Aernoult rapatrié d'Algérie à Paris est conduit de la gare de Lyon au cimetière du Père-Lachaise. Ses funérailles donnent lieu à une immense manifestation antimilitariste, elles sont organisées par le Comité de Défense Sociale, la CGT, l'Union des Syndicats, le Parti Socialiste, et un grand nombre d'autres associations libertaires qui prononceront de nombreux discours.
La campagne de solidarité se poursuivra pour Emile Rousset, qui sera libéré huit mois plus tard.

 

 

Le 19 octobre 1899, naissance de Michele SCHIRRU

 

Le 19 octobre 1998, mort de Pier Carlo MASINI

 

 

 fil chouette

 

journal "Solidaridad Obrera" n1 de 1907

En-tête du premier numéro daté du 19 octobre 1907
¡¡Proletario despierta!! (Prolétaire réveille-toi!)

journal Solidaridad n°83 de 1911

En-tête du numéro 83 (5ème annéé) daté du 8 septembre 1911 à Barcelone
Saluant le Premier Congré Ouvrier de la CNT

journal "Solidaridad Obrera" 3e époque

En-tête du numéro 2 (3ème époque, VII année) du 17 mai 1913
A noter l'illustration réalisée par Jules Grandjouan et le fait que le journal soit devenu
l'Organe de la "Confédération Régionale du Travail de Catalogne"

journal "Solidaridad Obrera" n°65 de 1931

En-tête du numéro 63 (Année II de 6ème époque) en date du 8 janvier 1931
(Quotidien syndicaliste du matin)

Journal "Solidaridad Obrera" Paris 1944

En-tête du numéro édité à Paris le 24 septembre 1944
(saluant le rôle joué par les espagnols de la division Leclerc dans la Libération de Paris).

journal "Solidaridad Obrera" édition clandestine de 1946

En-tête du numéro 19 (Epoque V, année II)
édition clandestine de juin 1946 édité en Catalogne

journal "Solidaridad Obrera" n°702 de 1958 à Paris

En-tête du numéro 702 du 4 septembre 1958 à Paris, où il sera publié jusqu'à son
interdiction en 1961 par le gouvernement français à la demande des autorités franquistes.

journal "Solidaridad Obrera" de 1976

En-tête du numéro de novembre 1976 de Solidaridad Obrera
qui reparaît à Barcelone depuis le 1er mai de cette année.

journal "Solidaridad Obrera" anniversaire des 100 ans, 2007

Fragment de la Une du numéro spécial de 2007 pour fêter les 100 ans de la création du journal

Le 19 octobre 1907, à Barcelone (Catalogne), sortie du premier numéro de l'hebdomadaire "Solidaridad Obrera". D'abord organe de la Fédération des Sociétés ouvrières du même nom "Solidaridad Obrera", il deviendra ensuite le célèbre périodique anarcho-syndicaliste de la CNT. Sa création est attribuée à Anselmo Lorenzo avec l'aide économique de Francisco Ferrer. Interdit par les autorités à de nombreuses reprises, il renaîtra chaque fois de ses cendres, soit légalement soit clandestinement, semblant confirmer la maxime que l'idée ne meurt jamais.
Il est publié à Barcelone entre le 19 octobre 1907 et le 4 juin 1909 (n° 60); puis pour une deuxième époque entre le 12 février 1910 et le 15 septembre 1911 (n° 84); une troisième et quatrième époque entre le 1er mai 1913 et le 17 janvier 1919 (n° 1007); une cinquième époque entre mars 1923 et le 28 mai 1924 (n° 332); une sixième époque entre le 31 août 1930 jusqu'au 25 janvier 1939 (n° 2105).
Après la guerre il ressort en France à Paris en septembre 1944, jusqu'a son interdiction en 1961. A noter des éditions clandestine en Catalogne en juin 1946 (et d'autres ?) et sa réapparution officielle à Barcelone pour le 1er mai 1976, jusqu'à nos jours.
A noter que jusqu'à la fin de guerre d'Espagne, le titre est sorti dans des éditions régionales dans d'autres villes comme : Gijón, Bilbao, Guadalajara, La Coruña, Huelva, Madrid, Santander, Séville, Valence, Cartagene, Vigo, Ibiza, Santander.

 

affiche de solidaridad obrera

Travailleurs! lisez "Solidaridad Obrera" journal de la Révolution
(affiche de la révolution espagnole)