Jean Béraud - réunion salle graffard

Tableau de Jean Béraud (1849-1936) : La réunion à la salle Graffard (1884)

Ephéméride Anarchiste

27 novembre 

 

Le 27 novembre 1841, naissance de Jean RENAUD à Lons-le-Saunier (Jura).
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste.
Membre de la fédération révolutionnaire lyonnaise. Le 22 octobre 1882 il annonce, dans une réunion, qu'un attentat se prépare pour le soir même. Quelques heures plus tard, une bombe explose au restaurant Bellecour (l'Assommoir). Pour éviter des poursuites judiciaires, il s'exile un temps à Genève. Il sera condamné par défaut, deux fois : le 6 décembre 1882 à 2 ans de prison, et le 19 janvier 1883 (procès des 66) à 5 ans de prison.
Il revient en France sous une fausse identité et participera à de nombreuses actions. Soupçonné d'un vol de dynamite, il sera condamné à 18 mois de prison. Gracié par décret le 8 janvier 1886, il travaille ensuite comme ouvrier métallurgiste et fait la connaissance de Paul Reclus (neveu d'Elisée Reclus), avec lequel il arrive à Bessèges (Gard). Il y organise la chambre syndicale des travailleurs, et devient correspondant au journal "Le révolté" de Jean Grave.

 

 

Piotr Archinov vers 1924-25

Piotr Archinov vers 1924-25 en Allemagne

En novembre 1938, mort de Piotr Andreïevitch ARCHINOV (écrit aussi Archinoff) fusillé par les bolcheviques à Moscou.
Important activiste et propagandiste anarchiste russe, avant de se renier.
Il serait né en 1887 près de Nijni Lomov (Russie) dans une famille ouvrière. En 1904 il est ouvrier serrurier dans les atelier à Kizyl-Arvat (Sedar),Turkménistan, où il rejoint à une section bolchevique du Parti Social-démocrate de Russie et édite le journal "Molot" (Le Marteau). En 1906, fuyant la police, il arrive à Ekaterinoslav (Ukraine) où il se rapproche des anarchistes.
Il travaille en usine mais organise des attentats contre les autorités. Le 22 décembre 1906, il fait sauter le siège de la police dans la banlieue ouvrière d'Amour (Nijnedneprovsk) tuant plusieurs officiers et gendarmes. Le 7 mars 1907, devant une foule de travailleurs, il abat d'un coup de revolver le chef des ateliers ferroviaires de Alexandrovsk, qui avait dénoncé plus d'une centaine de travailleurs ayant participé au grèves insurrectionnelles en décembre 1905 (certains d'entre eux ont été exécutés et les autres emprisonnés).
Arrêté le 9 mars 1907, il est condamné à mort par un tribunal militaire. Dans la nuit du 22 avril 1907, il s'évade avec d'autres prisonniers au cours d'une messe de Pâques et fuit à l'étranger.
De retour en Russie en 1909, il est arrêté pour propagande anarchiste parmi les travailleurs de Briansk. Il s'évade une nouvelle fois avant son procès et passe dans la clandestinité. Entre mai et juillet 1910 il prend part à différentes expropriations. En septembre 1910, il est arrêté par la police austro-hongroise alors qu'il acheminait des armes et de la propagande vers la Russie. En mai 1911, il est livré aux autorités russes, et en octobre 1911, il est condamné par le tribunal de Moscou à 20 ans de bagne. Transféré à la prison de Boutyrka, il y rencontre un autre prisonnier, Nestor Makhno avec qui il va se lier.
Le 1er mars 1917, ils en sortiront à la faveur de la révolution de février. Archinov est un des créateurs et le secrétaire de la Fédération des Groupes anarchistes de Moscou et des éditions "Golos Truda" et collabore au journal "Anarkhiia" (Anarchie).
Fin août 1918, il participe à la Conférence des groupes anarchiste de Moscou. A la demande de Makhno, il avait rejoint l'Ukraine et la Makhnovstchina, où il sera en charge avec Voline du département de la culture, il prendra part à la publication de plusieurs journaux "Pout' k Svobode" (La Voie de la Liberté ), "Golos makhnovtsa" (La Voix du Makhnoviste), "Golos Anarkhista" (La Voix Anarchiste).
Du 12 au 16 novembre 1918 il est à Koursk, où il participe ax côtés de Voline, Aron Baron, Fanya Baron, Senya Fleshine, Mark Mratchnyi, Grigori Gorelik, Nikolaï Dolenka, Efim Yartchouk et Olga Taratuta à la Conférence générale de la Confédération d'organisations anarchistes d'Ukraine "Nabat", qui publiera trois numéros (jusqu'au 21 novembre 1920) un journal portant ce titre "Nabat". Archinov participait aussi à l'organisation du front contre les troupes blanches de Denikine.
En 1921, alors que la révolution en Ukraine est écrasée par l’Armée rouge, il parvient à passer avec sa compagne en Allemagne. En 1923-24 il est à Berlin et est rédacteur de "Anarkhitchneski Vestnik" (Le Messager anarchiste) il termine son livre sur l’Histoire du mouvement makhnoviste (qui sera préfacé par Voline). Il est l’auteur du texte "Réponse aux ex-anarchistes ralliés au bolchevisme" qui sera publié dans "Le Libertaire" en décembre 1923. Il répondra également aux mensonges et calomnies contre Makhno et Voline parus dans un dossier de "La Vie Ouvrière" (en juillet 1924).
En 1925, il arrive à Paris où il va travailler comme cordonnier. Il devient secrétaire du Groupe des anarchistes russes et polonais qui va publier à partir de juin le mensuel "Dielo Trouda" (La Cause du Travail) jusqu'en 1930. Journal qui va publier en 1926 son projet de "Plate-forme d'organisation de l'Union générale des anarchistes" qui allait diviser fortement le mouvement anarchiste français.
Aux partisans de "la Plate-forme" dite d'Archinov, s’opposèrent les partisans de la "Synthèse" avec Sébastien Faure et Voline. Les 12 et 13 juillet 1926, Makhno et Archinov assistèrent au Congrès de l’Union anarchiste, qui se rebaptisa à cette occasion Union anarchiste communiste (UAC), et tous deux y donnèrent leur adhésion. Entre 1926-1927, Archinov anima plusieurs réunions-débats sur "La Plate-forme", auxquels prirent part des militants de tous pays réfugiés en France. Il a été l’un des organisateurs de la conférence internationale de Bourg la Reine en 1927 et a participé à la rédaction de "Réponse aux confusionnistes de l’Anarchie" .
Il collabora également au "Libertaire", à "La Revue anarchiste", à "La Revue internationale anarchiste" publié par Férandel, et à "L’Encyclopédie anarchiste" de Sébastien Faure, dont il rédigea les articles "Bolchevisme" et "Démocratie". Le 20 mars 1927, Archinov participa à la conférence internationale tenue à L'Haÿ-les-Roses. où fut débattu le projet d’une internationale anarchiste fondés sur "la Plate-forme", mais à l'issue de cette réunion la police française arrêta tous les participants et les étrangers furent menacé d'expulsion.
A Paris au Congrès de l’UAC de 1927, l’organisation adopta des statuts inspirés de la "Plate-forme" et se rebaptisa "Union anarchiste communiste révolutionnaire" (UACR). Il en résulta la scission d’une partie des synthésistes, qui créèrent "l’Association des Fédéralistes Anarchistes" . Mais avril 1930, l’UACR abandonna la "Plate-forme" et revint à la situation antérieure à 1927.
Fin 1929, Archinov fut arrêté par la police française en raison de son activité politique et expulsé vers la Belgique en janvier 1930, mais grâce à une intervention de Sébastien Faure il put rentrer en France quelques mois plus tard. Amer face à son échec sur le plateformisme, il se brouilla même avec Nestor Makhno, séparé de sa femme et à nouveau menacé d'expulsion en 1931, il prend contact avec un responsable bolchevique qui l'avait connu en prison, pour négocier son retour en Russie. Celui-ci comporte son renoncement public à l'anarchisme et à ses critiques contre les bolcheviques. Il s'en acquittera en publiant en russe deux pamphlets anti anarchistes. En 1933 il rentrera en URSS et travaillera alors comme correcteur aux "Izvestia" dans lesquelles il écrira en 30 juin 1935 un article sur le "Fiasco de l'anarchisme". Cela toutefois ne le sauva pas des grandes purges de 1936-1938 qui visaient à la liquidation physique des vétérans de la Révolution. Arrêté en janvier 1938, il sera exécuté à Moscou en novembre 1938, sous l’accusation d’avoir voulu "restaurer l’anarchisme en Russie soviétique".

Dans sa préface à l'Histoire du Mouvement Makhnoviste : "La makhnovsthina (mouvement mankhnoviste est un fait colossal de l'actualité russe. Par la profondeur et l'envergure de ses idées, elle dépasse tous les mouvements naturels, spontanés de masses travailleuses vus jusqu'à présent. Le vaste champ de faits dont se compose ce mouvement est énorme. Malheureusement dans les conditions de l'actualité "communiste", on ne peut songer à recueillir tout ce qui pourrait le mettre en lumière. Ce sera l'œuvre de l'avenir."

 

 

 

 

 

Le 27 novembre 1920, à Barcelone, assassinat du compagnon José CANELA (membre de la C.N.T), par les "pistoleros" du syndicat libre, escadron de la mort dirigé par le funeste gouverneur Martinez Anido, responsable de centaines d'assassinats de militants syndicalistes.

 

 fil yeux

 

Le 26 et 27 novembre 1921, à Lyon, se tient le 2ème congrès de l'Union Anarchiste.

 

 

fil chouette

 

revue "Maintenant"

Couverture des n° 9 et 10 publiés en juin 1948 pour l'anniversaire de la révolution de 1848

Dans le courant du 4ème trimestre de 1945, à Paris, sortie du premier numéro du recueil "maintenant", Cahiers d'Art et de Littérature publiés sous la direction d'Henry Poulaille, qui fera paraître cette revue littéraire aux noms prestigieux jusqu'au 2ème trimestre de 1948 (numéro double 9/10 pour rendre hommage aux révolutionnaires de 1848).

 

 

fil zig

 

le personnage "anarchik" lors de l'arrestaion en masse des anars de Seattle le 27 novembre 1917

Calendrier de 1973 de la "Rivista A"
le personnage de Roberto Ambrosoli "Anarchik" lors de l'arrestation en masse
des anarchistes de Seattle le 27 novembre 1917