la Commune Hongroise et les anarchistes ouvrage de Dauphin-Meunier

"La Commune Hongroise et les Anarchistes (21 mars 1919 - 7 août 1919)"
ouvrage de A. Dauphin-Meunier, Ed. de la "Librairie Internationale" (1926)

Ephéméride Anarchiste

7 août 

 

Le 7 août 1859, naissance d'Emile HUGONNARD dit Michel, à Lyon.
Militant anarchiste lyonnais.
Membre de la Fédération révolutionnaire de l'Est jusqu'au congrès de 1881 (qui marque la séparation définitive entre socialistes marxistes et anarchistes), il milite ensuite dans le mouvement anarchiste émergeant. Mais le pouvoir politique tente de casser toute tentative d'organisation, et le 19 novembre 1882, il est arrêté et impliqué dans le "Procès des 66". Le 19 janvier 1883, à Lyon, il est condamné à 6 mois de prison. En 1890, membre du "groupe de la Guillottière" il prend part à Genève (Suisse) à une tentative de rassemblement des groupes anarchistes de la région lyonnaise.

 

 

 

Le 7 août 1897, naissance d'Albert PERRIER (ou PERIER) dit Germinal, à Buenos-Aires.
Militant anarchiste et syndicaliste révolutionnaire français.
Ses parents rentrent en France en 1900, aussi pauvres qu'ils étaient partis en Argentine douze ans plus tôt. Albert, illettré, apprend à lire dans les journaux révolutionnaires durant son incorporation en 1916, pendant la guerre. Démobilisé en 1919, il adhère au Parti Socialiste, puis en 1921 au Parti Communiste. Mais, en 1922, délégué au congrès des jeunesses communistes, il est arrêté pour une distribution de tracts antimilitaristes qui lui vaut un mois de prison.
Exclu du P.C peu après, il rejoint alors les libertaires et milite au sein de "l'Union Anarchiste", et devient secrétaire de la fédération du Nord-Pas-de-Calais.
Ouvrier du bâtiment et syndicaliste révolutionnaire, il s'oppose à plusieurs reprises à l'emprise des communistes sur le mouvement social.
En 1923-24, il publie le journal anarchiste "Le Combat" puis, dans les années 30, fonde une coopérative ouvrière dans le bâtiment "La Ruche". En février 1934, pour avoir organisé une grève et une manifestation antifascistes dans les rues de Périgueux, il est condamné à trois mois de prison.
En août 1936, il se rend en Espagne avec un premier convoi de vivres et d'armes (collectées en France) destinées à la C.N.T - F.A.I. Pendant 2 années, il se charge ainsi (malgré le blocus français) du ravitaillement des anarchistes espagnols. En sens inverse durant les derniers mois, il facilite le passage des compagnons et la sauvetage des archives. Il aide ensuite la résistance (anti-nazi) en France mais, arrêté, il est condamné à 18 mois de prison dans un camp de travail (d'où il s'évadera). Après la libération, il reprendra son militantisme syndical et libertaire sans oublier son action pour la construction de logements à loyers modérés. Il meurt à Angers, le 25 avril 1977.

ramon capdevila

Ramón Vila Capdevila

Le 7 août 1963, mort de Ramón VILA CAPDEVILA dit "Caraquemada" dit "Jabalí"(le Sanglier) dit "Commandant Raymond".
Militant anarcho-syndicaliste espagnol, résistant et guérillero anarchiste.
Il naît le 2 avril 1908, à Peguera, près de Berga (Espagne), et adhère très jeune à la C.N.T. En janvier 1932, il prend part à l'insurrection de Figols, mais la révolte est matée, et il est arrêté et emprisonné. Remis en liberté, il n'en continue pas moins d'être traqué par la police. Le 18 avril 1936, avec son cousin Ramón Rives Capdevila, il est victime de deux policiers séditieux qui veulent leur appliquer la "Ley de fugas"(les assassiner en faisant croire à une tentative d'évasion). Au cours de la fusillade, son cousin meurt criblé de balles mais un des policiers est également tué et l'autre blessé. Arrêté, il est libéré le 19 juillet 1936 par les révolutionnaires. Il prend alors part aux combats, intégrant la "Colonne de Fer" puis la "Colonne Tierra y Libertad". Il travaille ensuite comme délégué au ravitaillement de la centrale thermique de Figols. Début 1939, il se réfugie en France où il est interné au camp d'Argelès-sur-Mer. Il s'en échappe en 1940, mais il est arrêté en 1942, et interné dans la citadelle de Perpignan. Libéré, il prend une part très active à la "Résistance", comme le 11 juin 1944, près de Périgueux où avec deux cents maquisards il s'empare d'un train blindé allemand. Il participe également, au sein du"Batallón Libertad"(composé en grande partie d'anarchistes espagnols) à la libération de Royan et de l'estuaire de la Gironde.
Après la libération, il retourne en Espagne franquiste pour y mener des actions de guérilla. Il meurt près de Balsareny, après une fusillade avec la "Guardia Civil".

 

 

 

Le 7 août 1973, mort d'Emile BAUCHET, à Villers-Sur-Mer (Calvados).
Militant libertaire et pacifiste.
Il vient au monde le 23 février 1899 à Roissy (près de Paris), dixième enfant d'une famille misérable. Incorporé en 1919, il déserte après 14 mois de service et parvient à échapper pendant 10 ans à la "justice" militaire. A partir de 1927, il collabore au journal d'Alphonse Barbé "Le Semeur" et se déclare objecteur de conscience.
Arrêté en 1929, pour sa désertion, il est condamné à un an de prison, malgré le soutien de Louis Lecoin, d'Han Ryner et de Georges Pioch à son procès.
Finalement libéré en avril 1930, il s'associe avec l'anarchiste Paul Barbé (frère d'Alphonse) pour exploiter une ligne d'autocars.
Il milite ensuite à la "Ligue Internationale des Combattants de la Paix", et en présidera la fédération du Calvados avant de devenir secrétaire du bureau national.
Toujours actif après-guerre, il tentera, en 1958, de regrouper les organisations et groupes pacifistes.

 

Le 7 août 1925, mort de Ricardo MELLA y CEA

 

Le 7 août 1937, mort d'Henri LEBASQUE


 fil chouette


journal Regeneracion n°1

En-tête du premier numéro



En-tête du n° 132 du 15 mars 1913

Le 7 août 1900, au Mexique, Ricardo Flores Magon crée, avec son frère Jesús et Antonio Horcasitas, le journal "Regeneración". Il devient l'organe du "Parti Libéral Mexicain" et le porte-voix des anarchistes durant la révolution et l'occupation de la Basse-Californie. Malgré une féroce répression tant au Mexique qu'aux Etats-Unis, il réussira à paraître jusqu'en 1918.

 

 

 

 fil zig

 

Le 7 août 1919, à Budapest, la "République des Conseils de Hongrie" est écrasée par la réaction et ses alliés étrangers. Le 5 août, une troupe de 30 mille Roumains est entrée dans la capitale et a commencé à y faire régner la terreur.
Le 10 août, à Csepel, mille ouvriers des centuries syndicales, qui s'étaient rendus, seront massacrés à la mitrailleuse.

 

 

 fil yeux

 

 manifestation avec Luigia Vanzetti

La manifestation parisienne avec Luigia Vanzetti

Le 7 août 1927, alors que les menaces d'exécution de Sacco et Vanzetti se font plus précises, d'immenses manifestations ont lieu dans le monde entier, contre la barbarie américaine. A Paris, un cortège auquel s'était joint Luigia Vanzetti (soeur du condamné) rassemble plus de 100 000 personnes, fortement encadrées par d'imposantes forces de police. Un appel est lancé pour une grève de 24 heures pour le lendemain (lundi).
Plus de soixante-dix ans après, les Etats-Unis continuent toujours d'exécuter des détenus, innocents ou coupables; le plus souvent pauvres ou révoltés.