partition de la Muse rouge

Revue de paroles et chansons révolutionnaires
de La Muse Rouge

Ephéméride Anarchiste

13 mai

 Le 13 mai 1840, naissance d'Ernest TEULIERE.
Communard, membre de l'Internationale antiautoritaire.
Journaliste, il est condamné le 30 mai 1870 à Nantes, à six mois de prison pour complicité d'offenses envers l'impératrice. Membre de "l'Internationale" il prend part à la Commune de Paris où il fait partie de la Commission du travail et de l'échange. Après l'écrasement de la Commune, il parvient à rejoindre Londres, où il constituera la Section fédéraliste française dont il sera secrétaire. Mal vu par le "Conseil général de l'Internationale"(marxiste), il part en Suisse en 1872. Il travaillera à Lausanne, jusqu'en mai 1873, aux côtés d'autres communards, à la mise en liquidation d'une compagnie ferroviaire. Orateur, il contribue à réactiver la Section de l'Internationale de cette ville. En juillet 1874, un conseil de guerre le condamnera en France (par contumace), à la déportation dans une enceinte fortifiée. La même année, il est membre de la "Section de propagande socialiste de Genève"(affiliée à la "Fédération Jurassienne"), et collabore à la revue mensuelle "Commune". Il sera, en octobre 1876, à Berne, un des quatres secrétaires lors du huitième Congrès de "l'Internationale" (antiautoritaire).

 

 

Le 13 mai 1881, naissance d'Alfonso Henriques de Lima BARRETO à Rio de Janeiro.
Important écrivain libertaire brésilien.
Petit-fils d'esclaves affranchis et fils d'un typographe, il fait des études supérieures à l'Ecole polytechnique mais doit les interrompre pour aider sa famille. Il travaille alors comme fonctionnaire au Secrétariat de la Guerre et comme journaliste dans un quotidien. En 1907, il crée avec Fábio Luz, Domingos Ribeiro et Elísio de Carvalho l'éphémère revue "Floreal". En 1909, son roman " Recordações do Escrivão Isaías Caminha" est édité à Lisbonne. En 1911 "Triste fim de Policarpo Quaresma" publié d'abord en feuilleton deviendra un classique de la littérature brésilienne. En 1916, souffrant d'alcoolisme, il est un moment interné, et contraint de cesser son activité professionnelle et littéraire. En 1917, alors que le pays est en pleine agitation sociale (grèves ouvrières et répressions), il commence à collaborer à la presse anarchiste: "A Plebe, "A Voz do Trabalhador" et "A Lanterna", et prend publiquement la défense des ouvriers et des anarchistes victimes de la répression. Mais conmme certains anarchistes (au moins dans les premières années), faisant fi des principes antiautoritaires, il soutient la révolution bolchevique. Invalide, il meurt d'une crise cardiaque à Rio le 1er novembre 1922.
Certains de ses romans sont disponibles en français: "Souvenirs d'un gratte-papier"; "Vie et mort de Gonzaga de Sá"; "Sous la bannière étoilée de la croix du Sud".

clovys

Clovys

Le 13 mai 1885, naissance de Clovis POIRIER (CLOVYS de son nom d'artiste), à Paris.
Chanteur (auteur, compositeur, interprète) anarchiste et pacifiste.
Fils d'un cuisinier devenu marchand de vin, il devient ouvrier peintre et s'intéresse très jeune à la chanson sociale. Devenu anarchiste vers ses 25 ans, il ne cessera plus, durant près d'un demi-siècle, de consacrer son talent à la propagande par la chanson. Après avoir interprèté les morceaux de ses aînés : Pottier, Rictus, Couté, il chantera son propre répertoire qui deviendra très populaire. Exempté en 1914, il ne sera pas mobilisé, mais tentera malgré la censure de faire vivre à travers ses chansons l'idéal pacifiste. De 1917 à 1926, il dirigera et animera "La Muse Rouge" société chantante composée de poètes et de chansonniers révolutionnaires. A la mort de Sébastien Faure (14 juillet 1942), il lui dédie quelques sonnets d'adieu. Extrait:

"Par delà ton sépulcre, une vie enrichie
D'amour universel et d'infini savoir
Unit l'homme à l'humain, dans l'ordre et l'anarchie."

Après une active collaboration à la presse libertaire, il participe encore, le 14 mars 1953, à un gala de soutien au bénéfice du journal de Louis Louvet "Contre-courant". Mais il est alors dans le dénuement, un comité d'entr'aide publiera une plaquette de ses meilleurs poèmes et chansons et organisera un gala en sa faveur en février 1955, mais il ne se rétablit pas et meurt à l'hôpital le 25 avril 1955.

" Les jours de manifestations
Nous avons un peu plus d'ouvrage
Mais contre un'foul' sans munitions
Je sais me battre avec courage;
Parfois en rev'nant triomphant,
Sur mon sabre j'essuie un'tache
De sang d'un'femme ou d'un enfant...
J'suis vache! "

Couplet de "Je suis Vache" , réquisistoire contre la police.



 

Le 13 mai 1936, mort à Turin (Italie) d'Alfredo BAGAGLINO.
Militant anarchiste italien.
Après de nombreuses années d'activisme notamment dans les mines de charbon de l'Illinois (USA), il est, pour cause d'anarchisme, déporté en Italie en 1920, par le gouvernement américain. Arrêté par le régime fasciste italien, il sera ensuite condamné à la relégation dans un "confino".

 

 

ivan ivanov

Ivan Ivanov
(au CIRA de Lausanne en septembre 2007)
photo Eric Beaunie

Le 13 mai 2009, mort d'Ivan IVANOV à Yverdon (Suisse).
Militant anarchiste d'origine bulgare.
Médecin, né en 1926, il prendra part à Genève à la fin des années cinquante à la création du CIRA. De 1956 à 1959, il publiera la revue "Trevoga" (Alerte) et diffusera en français et en bulgare divers textes peu connus de Bakounine. En 1976 il publie à Sainte-Croix son livre "La Confédération et le "parti" Marx", et édite la revue "Balkanska Duma" (Parole balkanique). Après la chute du rideau de fer, bien que déjà atteint d'une maladie grave, il n'hésitera pas à retourner en Bulgarie pour apporter son aide au jeune mouvement anarchiste bulgare. En septembre 2007, il était présent à Lausanne pour fêter les 50 ans de la création du CIRA et encore présent lors de l'Assemblée générale le 20 juillet 2008.

 

 

fil chouette

 

radical review

Fragment de la couverture du premier numéro (doc. Cira de Lausanne)

En mai 1877, à New Bedford (Mass. Etats Unis), sortie du premier numéro de la "Radical Review" Revue trimestrielle éditée par Benjamin R.Tucker qui publie dans ce premier numéro une introduction au "Système des contradictions économiques" de Proudhon.

 

 

fil bombe

 

bombe de l'avenue niel

Type de l'engin explosif (reconstitué)
(archives de la préfecture de police)

Le 13 mai 1894, à Paris, explosion d'une bombe contre la demeure de l'abbé Garnier, au 17 avenue Niel.

 

 

fil yeux 

 

ecole moderne de sao paulo 

L'Ecole Moderne de São Paulo en mars 1913
Classe du pédagogue João Penteado

Le 13 mai 1912, à São Paulo (Brésil), ouverture d'une "Ecole Moderne" fonctionnant sur le principe d'enseignement rationaliste préconisé par le pédagogue libertaire espagnol Francisco Ferrer (fusillé en 1909). Quatre anarchistes sont à l'origine de cette expérience : Neno Vasco, Edgard Leuenroth, Oreste Ristori et Gigi Damiani.
Lire à ce sujet le livre de Régina Jomini-Mazoni : "Ecoles anarchistes au Brésil (1889-1920)".

 

 

fil chouette

 

journal a anarquia n1 mai 1919 à Lisbonne

En-tête du premier numéro daté de mai 1919 (numérisé ici. )

En mai 1919, à Lisbonne (Portugal), sortie du premier numéro du journal "a anarquia" (l'anarchie) mensuel individualiste éclectique. Propriété du groupe individualiste "a anarquia" dont le directeur et l'éditeur est José Franco.
Epigraphe de John Henry Mackay : "sou anarquista não quero dominar nem ser dominado". (je suis anarchiste je ne veux pas dominer ni être dominé).

 

 

 fil yeux

 

 drapeau noir mai 68

Fragment d'une photo de Marc Riboud

Le 13 mai 1968, France. La grève générale est effective. Elle fait suite à la nuit des barricades du 10 et 11 mai. A Paris, une immense manifestation de protestation rassemble une foule évaluée à 800 000 personnes. En tête du cortège, devant les syndicalistes, marchent les leaders étudiants, dont "l'anarchiste allemand" Daniel Cohn-Bendit.
La police se retire de la Sorbonne et laisse place libre aux étudiants qui vont l'occuper (voir 14 mai) dans une ambiance de révolution. Ils en font un forum permanent, ouvert à tous, où flottent drapeaux noirs et drapeaux rouges. Les slogans fleurissent sur les murs, et la poésie reprend ses droits.
"il est interdit d'interdire", "les murs ont la parole",
"Tout est possible"...

manif du 13 mai