Charles Fourier par Gigoux

Charles Fourier par J. Gigoux
(Musée Granvelle, Besançon)

Ephéméride Anarchiste

10 octobre

 

Charles Fourier

Charles Fourier

(peinture anonyme sur une plaque de métal)

Le 10 octobre 1837, mort de François-Charles-Marie FOURIER, à Paris.
Penseur et économiste français, théoricien d'un socialisme d'associations.
Il est né le 7 avril 1772 à Besançon, dans une famille de commerçants aisés. Il fait des études dans un collège religieux de Besançon avant de renter en apprentissage à Lyon en 1791. Incorporé durant les événements révolutionnaires, il combat avec les fédéralistes lyonnais en 1793 puis en 1794 dans l'Armée du Rhin. Malgré son aversion pour le milieu marchand, il commence à travailler dans le commerce à Lyon, Marseille et Paris (où il finira par s'installer en 1826). A Lyon, il ouvre une boutique d'épicerie mais essuie un revers de fortune et est jeté en prison. Il sera dès lors un simple employé de commerce. Préoccupé par les problèmes sociaux, il écrit en 1805 un premier article dans le "Bulletin de Lyon". Il vit modestement et se consacre à l'écriture. Contestant l'ordre social établi, il veut le remplacer par un nouvel ordre, basé sur les "Passions" afin de retrouver l'harmonie naturelle. Pour cela, il imagine le système du Phalanstère (communauté, à la fois coopérative de production et de consommation).
Ses livres seront incompris et sujets de railleries, et ne lui permettront pas de mettre en pratique ses idées de son vivant, même s'il connaîtra sur la fin de sa vie un début de reconnaissance. Il groupera pourtant autour du mouvement de "l'Ecole sociétaire", qu'il a impulsé à partir de 1814, de nombreux disciples dont Victor Considérant (qui le rejoindra en 1825) et qui continuera son oeuvre.
Sa pensée est à l'origine de nombreuses réalisations tant en France qu'à l'étranger (comme au Brésil et aux Etats-Unis), et conservera un intérêt certain pour les révolutionnaires, les utopistes et autres réformateurs sociaux où tout simplement les tenant de l'amour-libre.
Il est l'auteur de "La Théorie des quatre mouvements et des destinées générales "(1808), "Traité de l'Association domestique et agricole"( 1822), "Le Nouveau Monde industriel où sociétaire"(1829), "Vers la liberté en amour", etc.

"La concurrence prépare les crises, ruine le plus grand nombre, élève une aristocratie mercantile, frappe à la fois les chefs d'usines et les ouvriers. Elle perpétue l'esclavage sous la forme du salariat. Le travail rebutant, inorganisé, mal payé, ressemble à un châtiment. La misère grandit avec l'abondance. Nos populations sont aussi malheureuses que celle d'Asie."

C. Fourier (in "Le Nouveau Monde industriel ou sociétaire, 1829).

Voir l'histoire de sa statue à Paris.

 

Umberto Marzocchi

Umberto Marzocchi

Le 10 octobre 1900, naissance d'Umberto MARZOCCHI.
Figure importante de l'anarchisme et de l'anarcho-syndicalisme italien.
Il découvre très jeune l'anarchisme. Ouvrier sur les chantiers navals de La Spezia, il est nommé à 17 ans secrétaire de "l'Union des ouvriers métallurgistes" (adhérente de "l'Unione Sindacale Italiana ", U.S.I ). Après le premier conflit mondial, il prend part à l'agitation anarchiste aux côtés de Pasquale Binazzi (alors directeur du "Libertario") En 1920, il fait partie d'un groupe anarchiste qui s'attaque à la poudrerie de La Spezia dans le but d'impulser un mouvement révolutionnaire. En 1921, il est à Rome où il s'occupe de l'organisation antifasciste "Arditi del Popolo". Fiché par la police comme "anarchiste très dangereux à surveiller attentivement" il sera contraint à l'exil avec l'arrivée du fascisme en Italie. En 1923, il émigre en France. C'est à Paris qu'il fait la connaissance de l'anarchiste italien Umberto Tommasini avec qui il va militer. Expulsé de France, il se fixe en Belgique où il poursuit son action au sein du Comité de soutien aux victimes politiques. A l'automne 1936, il rejoint les combattants anarchistes italiens sur le front d'Aragon, en Espagne. Durant l'été 1937 (après l'assassinat de Berneri), il retourne en France où il s'occupe des réfugiés espagnols. Il participe ensuite à la résitante antifasciste dans les maquis des Pyrénées au sein d'une formation de F.F.I (composée d'anarchistes, de communistes et de socialistes). En 1945, il rentre en Italie et travaille à la reconstruction de la "F.A.Italienne" et au développement de la propagande. En 1968, il est un des organisateurs du Congrès de "l'Internationale des Fédérations anarchistes" (I.F.A) qui a lieu à Carrare. Il assurera alors durant une douzaine d'années le secrétariat de l'I.F.A. En 1975, il participe à Vendôme au 30e Congrès de la Fédération anarchiste française.
A l'âge de 77 ans il est arrêté en Espagne lors d'une réunion clandestine de la "F.A.Ibérique".
Il meurt à Savona (Ligurie), le 4 juin 1986.
Outre ses articles dans la presse libertaire, il est l'auteur d'un livre de souvenirs sur la guerre civile espagnole.

 

Eliane Vincileoni

Eliane Vincileoni
(dans le "Bollettino Archivio G. Pinelli" n° 50)

 

Le 10 octobre 1989, mort d'Eliane VINCILEONI à Milan.
Militante du mouvement anarchiste italien.
Elle est né en 1930, à Ferreux (Aube) mais ses origines sont en Corse. D'abord mannequin de mode (pour Christian Dior) puis créatrice artisanale, c'est en Italie, à Milan, qu'elle s'établie à la fin des années 50 et commence à militer. Elle était en contact avec les anarchistes français et espagnols dont Cipriano Mera mais aussi avec des italiens comme Franco Leggio. En 1961 avec son compagnon Giovanni Corradini ils rencontrent Amedeo Bertolo qui vient de créer le "Gruppo giovanile libertario". Giovanni et Eliane bien que n'étant pas membre du groupe des jeunes, les représenteront lors d'un Congrès de la FAI italienne (en 1962 ?). Ils leur permettront de renter en contact avec les militants français et espagnols en lutte contre le franquiste. Ce qui amènera après la condamnation à mort de l'activite Jorge Conill Vals en Espagne, le groupe des jeunes libertaires italiens, à enlever en septembre 1962, le vice-consul d'Espagne Isu Elias à Milan, pour mobiliser l'opinion publique. C'est Eliane qui se chargera de la liaison avec les compagnons espagnols durant cette action retentissante. Elle fera ensuite rencontrer aux jeunes italiens lors de discussions-confrontations les anarchistes Tomás Ibañez et Jean-Pierre Duteuil. A partir de janvier 1963 Eliane sera avec Giovanni Corradini, Amedeo Bertolo, Roberto Ambrosoli, Luigi Gerli, parmi les rédacteurs de la revue anarchiste "Materialismo e Libertà". Elle participera à la publication en italien "d'Etatisme et anarchie" de Bakounine (Feltrinelli, 1968).
En 1969 elle passera plusieurs mois en prison avec son compagnon et plusieurs autres anarchistes accusés sans fondement d'un attentat en avril à la Foire de Milan, avant d'être acquittée. Mais elle sera à nouveau inquiétée après l'attentat de décembre de la même année à la Banque d'Agriculture de Milan (en fait des bombes fascistes en pleine stratégie de la tension), alors qu'elle était opposée à la violence et au terrorisme.
Atteinte d'un cancer, elle léguera avant de mourir sa bibliothèque politique (dont une partie en français et en espagnol) aux Archives Pinelli.

 

 

 

Le 10 octobre 1609, naissance de Gerrard WINSTANLEY

 

Le 10 octobre 1925, mort de Giovanni DEFENDI

 

Le 10 octobre 1933, mort de Victor MERIC

 

fil chouette

 

journal russe Anarchist

En-tête du numéro 2 d'avril 1908

Le 10 octobre 1907, à Genève (Suisse), sortie du premier numéro de cette publication en langue russe "Anarkhist" (L'Anarchiste) Organe des anarchistes-communistes russes. Revue de 30 à 40 pages sortant irrégulièrement, publiée par German Karlovitch Askarov (dit Oskar Bourrit, dit Iakobson) d'abord à Genève puis ensuite à Paris entre 1908-1909. Askarov se déclare méfiant par rapport au syndicalisme qui contient selon lui quelle que soit sa forme le germe du centralisme autoritaire, il déclarait : Organisez des syndicats anarchistes clandestins, et déclarez, partout et toujours, une guerre sans merci à l'autorité.

 

 

fil chouette

 

a terra nostra

En-tête du premier numéro pour octobre-novembre 1982 (Doc. Cira de Lausanne)

En octobre 1982, en Italie, sortie du premier numéro de ce journal bimestriel italien "a terra nostra" (à notre terre, à notre monde). "Pour le développement de la lutte autogestionnaire et libertaire"