dessin : l'orateur anarchiste

Gravure : l'orateur anarchiste

Ephéméride Anarchiste

25 novembre 

 

Jehan Mayoux

Jehan Mayoux

Le 25 novembre 1904, naissance de Jehan MAYOUX en Charente.
Enseignant, pacifiste, antimilitariste et libertaire.
Il s'insoumet à l'ordre de mobilisation en 1939 et est condamné à 5 ans de prison et révoqué de l'enseignement. Il s'évade à l'issu d'un bombardement de la Centrale de Clairvaux. Arrêté par les Allemands, il est transféré dans un camp en Ukraine. Il réintègre l'enseignement à la libération. Poète surréaliste, ami de Benjamin Peret. La guerre d'Algérie survient, Jehan Mayoux réclame le droit à l'insoumission en signant le manifeste des 121. Il subit à nouveau un interdit professionnel pendant 5 ans (1960-1965). Il participe au mouvement de mai 68, mais est écoeuré par l'attitude des syndicats.
Il mourra le 14 juillet 1975, toujours fidèle à ses idées libertaires. Il laisse une belle oeuvre poétique. "Ma tête à couper" (1939) "Au crible de la nuit" (1948), etc.
Voir aussi : Marie et François Mayoux (ses parents).

 

pa kin

Pa Kin

Le 25 novembre 1904, naissance de Li Feikan, dit PA KIN à Chengdu, capitale du Sichuan, Chine.
Militant puis écrivain libertaire chinois de renom.
Issu d'une famille mandarinale aisée, il découvre l'anarchisme à la lecture de Pierre Kropotkine et d'Emma Goldman et rejoint en 1919 le groupe anarchiste local "La Société de l'Equité". Pour affirmer ses sympathies pour ce courant de pensée il prendra le pseudonyme de Pa Kin ("Kin" en hommage à Kropokine). En 1921, un journal libertaire de Chengdu, publie son premier texte : "Comment édifier une société authentiquement libre et égalitaire". En 1923, sa famille se résout à le laisser poursuivre des études à Nankin puis Shanghai, il se passionne pour les langues étrangères et en particulier l'espéranto. En 1927, il quitte Shanghai (alors en pleine effervescence révolutionnaire, dominée par les communistes et les nationalistes) et arrive en France pour y poursuivre ses études. Il y commence son premier roman "Destruction" qui décrit la vie des révolutionnaires chinois des années 20. Il entretient une correspondance avec Emma Goldman, rencontre Alexandre Berkman à Londres et prend part à la campagne internationale pour sauver Sacco et Vanzetti. Il traduit "l'Ethique" de Kropotkine en chinois et collabore aux revues anarchistes de Shanghai. Il retourne en Chine en 1929, et poursuit son militantisme à travers son écriture. En 1931 son chef d'oeuvre "Famille" qui dénonce le poids de la famille et de la société féodale et patriarcale, le consacre comme un grand écrivain. Inquiété par le régime nationaliste, il s'exile un temps au Japon avant de retourner en Chine en 1935, mais il refuse de faire allégeance aux communistes et soutient en 1936 la révolution libertaire espagnole. En 1937, devant l'invasion japonaise, il rejoint l'association des artistes et écrivains en résistance contre l'ennemi. En 1945, il traduit les oeuvres complètes de Kropotkine et écrit "Nuit glacée". En 1949, après la libération, il se met au service des autorités communistes, et finit par se compromettre en soutenant le régime et en dénonçant les contestataires. Mais en 1966, au début de la "Révolution culturelle" il entre en disgrâce, pris à partie par les "Gardes Rouges" qui lui reprochent son origine bourgeoise et son anarchisme, il subit des humiliations et des mauvais traitements; sa femme meurt en septembre 1972, après qu'on a refusé de la soigner. En 1976, après la mort de Mao et la chute de la "Bande des Quatre", Pa Kin retrouve sa notoriété tant en Chine qu'à l'étranger, par ses romans qui dénoncent le système communiste, comme ses propres compromissions.
Cet immense écrivain (centenaire malgré lui), meurt à Shanghai le 17 octobre 2005, sans avoir reçu le Prix Nobel de littérature, pour lequel son nom fut plusieurs fois cité.

"Il va sans dire que le sort à lui infligé était injuste. De cela, j'avais déjà conscience à l'époque et je n'ai pas attendu aujourd'hui. Toutefois, je ne suis pas sorti des rangs pour prendre sa défense, je n'ai pas osé."

(in "A la mémoire d'un ami").

 

Photo de Misato Toda à Barcelone

Misato Toda
à "l'Ateneu Enciclopèdic Popular" de Barcelone en 2002

Le 25 novembre 1933, naissance de Misato TODA à Tokyo.
Historienne anarchiste japonaise, spécialiste de l'œuvre d'Errico Malatesta.
Elle est la fille aînée de l'anarchiste Kotaro Omori, un de ses frères Shohachi Omori sera également anarchiste. En 1961, elle obtient un diplome de l'Université des femmes (Nihon Joshi Daigaku), puis s'inscrit en doctorat à l'Université de Tokyo. Entre 1966 et 1969, elle poursuit des études à l'Université de Boston et y mêne des recherches sur le nationalisme polonais. En 1971, elle rencontre Yutaka Shida et Eizaburo Oshima, accusés dans l'affaire du groupe d'étudiants anarchistes Haihansha. Après la lecture en japonais du livre d’Errico Malatesta, "Fra Contadini" (Parmi les Paysans), entousiasmé par les écrits de Malatesta, elle commence l'étude de l’italien. Entre 1976 et 1977, elle poursuit des études en Allemagne et en Italie. Elle rédigera un rapport sur le séjour de Bakounine et Metchnikoff au Japon à la "Conférence internationale des études bakouniniennes" à l'occasion du centenaire de la mort de Bakounine, à Venise en 1976. Lors de son séjour en Europe, elle publie un premier essai sur Malatesta "Une lettre d'Europe du Sud". A son retour au Japon elle devient Maître de conférences et enseigne l'histoire occidentale dans les Universités du Japon.
Elle retourne en Italie de 1982 à 1984, et bénéficiant d'une Bourse d'Études, elle mêne des recherches à la Faculté de Lettres de Naples. Recherches qui débouchent sur la publication du livre "Errico Malatesta da Mazzini a Bakunin: la sua formazione giovanile nell'ambiente napoletano (1868-1873)" ( Errico Malatesta, de Mazzini à Bakounine : sa formation de jeunesse dans le milieu napolitain (1868-1873), livre édité en 1988, qui fait encore référence sur les jeunes années de Malatesta.
Elle collabore à la "Rivista A", publiant articles et lettres sur Malatesta. En septembre 1982, elle participe au "Congrés international pour le Cinquantième anniversaire de la mort de Malatesta", avec un reportage inédit "Malatesta au Japon".
En 1990, elle obtient un poste de professeure à la Faculté d'Études internationales de l'Université de Bunkyò (Tokyo). En décembre 1992, elle donne une conférence à Moscou à l'occasion du 150e anniversaire de la mort de Kropotkine.
Après s'être rendu en Espagne sur les traces de Camillo Berneri, elle se rend en Uruguay en octobre 1999, où elle rencontre Luce Fabbri (qui a alors 90 ans). Dans les années suivantes, elle mêne des recherches sur l'exil de Malatesta en Argentine. Victime d'un infarctus cérébral (AVC) en 2005, celle qui se considérait comme "figlia di Malatesta" (la fille de Malatesta) s'éteint à Tokio l'âge de 84 ans, le 11 janvier 2018.

 

 

Le 25 novembre 1884, naissance de Jean LEBEDEFF

 

 

fl bombe

journal "L'Illustration" un laboratoire d'anarchiste

Couverture du numéro 2648 de "L'Illustration" du samedi 25 novembre 1893

Le 25 novembre 1893, le journal "l'Ilustration" qu'on ne peut soupçonner d'anarchisme, fait sa une sur "Un laboratoire d'anarchiste" et précise dans l'article : "... L'épreuve est authentique. Elle donne le portrait d'un anarchiste de la région Nord. Nous sommes autorisés à le publier, sans que toutefois nous puissions y ajouter le nom. Mais ce compagnon est de ceux que la police doit connaître certainement. (...) On remarquera le caractère décidé du visage, aux traits nets et fins. (...) C'est le criminel fin de siècle, l'ennemi presque scientifique de notre société. Espèce nouvelle et terrible. (...) L'anarchiste est, en effet, un chimiste d'espèce particulière. Il ne songe qu'aux mélanges détonnants. Il a des recettes infernales, et sa pensée s'absorbe dans une préoccupation unique : faire table rase de ce qui existe."
Article significatif de la presse de l'époque, mélange de sensationnel et de dénociation, qui en dit long sur l'état d'esprit général, après les attentats de Ravachol de l'année passée.

 

 

 

 fil lierre

 Du 23 au 25 novembre 1912, à Modane (Italie), se tient le Congrès constitutif de l'organisation anarcho-syndicaliste U.S.I (Unione Sindacale Italiana). Elle comptera, un an après sa création, environ 100 000 membres. Voir ausi ces dates : 13 septembre 1914, 25 juin 1916, 17 octobre 1920, 14 mars 1922, 03 janvier 1925.

 

 

fil chouette

 

revue " Pensée ouvrière" 1921

En-tête du premier numéro en date du 25 novembre 1921

 

Le 25 novembre 1921, à Sofia (Bulgarie), sortie du premier numéro de "Rabotnitcheska Missal" sous-titré en français "(Pensée Ouvrière) Revue anarchiste communiste". C'est en fait la reprise du titre publié entre 1914 et 1915 et en 1919. Cette revue hebdomadaire publiée par Alexandre Sapoundjiev et Dimitar Panov Stoimenov (1899 - 14 octobre 1924), sera l'organe de la "Fédération Anarchiste Communiste Bulgare" (FACB). Quatre-vingt quinze numéros paraîtront avant qu'elle ne soit interdite après le coup d'Etat du 9 juin 1923. Une 4ème série sera publiée entre 1932 et 1934 et une 5ème serie (toujours à Sofia), entre 1944 et 1945.
A noter qu'un journal avec ce même titre sera publié à Chicago (USA) en 1923.

fil chouette

 

journal "the road to freedom"

En-tête du numéro 7 de mars 1931

En Novembre 1924, à Stelton (New-Jersey, USA), sortie du premier numéro du journal "the ROAD to FREEDOM" (La Route de la Liberté). L'éditeur principal de ce mensuel sera Hippolyte Havel. Ce journal comptera de nombreux contributeurs dont les plus connus sont : Leonard D. Abbott, Alexandre Berkman, Emma Goldman, Harry M. Kelly, Joseph A. Labadie, Max Nettlau, Rudolf Rocker, Alfred Sanftleben, etc. Il cessera sa publication dans sa huitième année, dernier numéro paru en juin 1932.

 

 

 

fil chouette

 

journal " l'Action libre"

En-tête du n° 49 (6ème année) du 5 décembre 1936

Le 25 novembre 1931, à Paris, sortie du premier numéro du journal "L'Action Libre" Feuille publiée tous les 20 jours par Louis Louvet dans le but d'annoncer les conférences des "Causeries populaires". Il succède au Bulletin mensuel des "Causeries populaires". Au moins 49 numéros parus (jusqu'en décembre 1936 ?).