catalogue Alexandrovitch

Catalogue d'exposition d'A.-J. Alexandrovitch

Ephéméride Anarchiste

10 janvier

cpa Sébastien Faure par Alexandre Alexandrovitch

Portrait de Sébastien Faure par A. J. Alexandrovitch
(carte postale).

Le 10 janvier 1949, mort d'Alexandre-Joseph ALEXANDROVITCH à St-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne).
Peintre et portraitiste libertaire.
Il est né le 17 mars 1873 à Telschy (Russie). Il s'installera en France (où il obtiendra sa naturalisation), et sera l'élève de Gérôme (1824-1904). Il s'est adonné principalement au portrait et au paysage, mais a produit aussi des nus et des compositions symboliques comme "Le Veau d'Or", "Le Passé et l'Avenir", "L'Aube Rouge", "Prolétaires de tous pays unissez-vous". Son oeuvre comprend aussi bien des peintures, des dessins à la plume, des fusains, des eaux fortes, des sanguines, que des lithographies.
De sensibilité socialiste, sinon libertaire, il a réalisé de nombreux portraits (près de trois cents) de figures marquantes du socialisme comme Marx, Blanqui, mais aussi d'anarchistes comme Louise Michel, Francisco Ferrer, Elisée Reclus, Pierre Kropotkine, Jean Grave, Sébastien Faure, Léon Tolstoï, Han Ryner, Charles-Ange Laisant, Emile Rousset, etc. Certains de ces portraits ont été édités en cartes postales.
Membre du salon des Artistes français, il a exposé au Salon des Indépendant de 1903 à 1932. Son talent lui a valu de recevoir de nombreux prix, et certains de ses tableaux et portraits ont été acquis par l'Etat (comme celui d'Alfred Naquet) ou par des municipalités. Son atelier se trouvait à Asnières, et il était lié à la famille de Charles-Ange Laisant. Plusieurs de ses tableaux se trouvaient encore au domicile de Maurice Laisant en 1980. Des portraits comme celui de Tolstoï, Ferrer, ou Eugène Varlin, ont été reproduits dans le journal "Le Monde Libertaire" en 1957-58.

"Aux moindres comme aux plus considérables de ces travaux si divers, l'artiste se manifeste probe, sincère, ardent, difficile à contenter. Or, cet artiste est un homme qui s'exprime. Par tant de moyens plastiques, ce polyglotte de l'art dit toujours sa pensée, son coeur, ses recherches, ses certitudes, ses inquiétudes".
Extrait d'une préface d'Han Ryner pour le Catalogue d'une exposition de peintures et dessins en 1937 à Paris, sous l'égide des "Amis du Front Populaire".

 

 clovis pignat

Clovis Pignat

Le 10 (13?) janvier 1950, mort de Clovis-Abel PIGNAT (alias "Tschombine Pategnon") à Monthey (Suisse).
Militant anarcho-syndicaliste, antimilitariste et libre-penseur suisse.
Il est né 16 novembre 1884 à Vouvry (Suisse). Fils d'un souffleur de verre de Monthey, il sera apprenti verrier avant de travailler dans divers secteurs du bâtiment. Influencé par l'esprit de lutte et de solidarité régnant parmi les ouvriers italiens immigrés, il commence à militer au sein de la Fédération des Unions ouvrières de la Suisse romande (FUOSR). Il collabore à "La Voix du Peuple" de Lausanne et au journal "Le Réveil anarchiste" de Luigi Bertoni à Genève.

Objecteur de conscience et antimilitariste, il subit trois mois d'emprisonnement en 1906. Il se lie avec l'écrivain roumain Panaït Istrati, réfugié quelque temps à Vouvry. Il
se marie, et aura trois enfants. Syndicaliste libertaire, il prend part à de nombreux mouvements sociaux, pratiquant l'action directe et la grève sauvage. Il sera un des dirigeants syndicaux les plus estimés de la région. Mais inscrit sur les listes noires du patronat, il ne trouve bientôt plus d'emploi dans le bâtiment. Pour faire vivre sa famille, il exerce alors divers boulots, de la verrerie à la fabrication de pierres synthétiques pour l'horlogerie, de scieur de long, à manoeuvre dans une usine de chaux. En 1909, il quitte le Valais pour faire du théâtre de rue dans une troupe itinérante. Il sera montreur de marionnettes durant trois ans sur les routes de Lombardie (Italie), tout en continuant inlassablement à dénoncer l'exploitation et le cléricalisme, par l'action comme par l'écrit "faire sortir la politique des caves et des sacristies". De retour dans le Valais, il est un des orateurs lors de la manifestation du Premier Mai 1913, puis en 1914, année où il lance avec un groupe d'amis anarchistes et de libres-penseurs le journal "Le Falot". En 1916, il est condamné à deux mois de prison pour antimilitarisme.
En 1921, à l'initiative de syndicalistes alémaniques, naît la F.L.E.I "Federazione Lavoratori Edilizia e Legno" (Fédération des Travailleurs du Bois et du Bâtiment).
Pignat (qui parle italien) est chargé de coordonner la F.O.B.B (Fédération des Ouvriers du Bois et du Bâtiment), en Suisse Romande. Cet infatigable militant en assurera le secrétariat roman pendant un quart de siècle (jusqu'en 1946). Il se charge également de la publication, à partir de 21 octobre 1922, de l'organe de la F.O.B.B "L'Ouvrier du bois et du bâtiment". A noter qu'il a aidé, avec Lucien Tronchet, dans les années vingt, la Résistance italienne antifasciste.
Organisateur de plusieurs grandes grèves, il mène, à partir du 19 mai 1928 (avec Augusto Vuattolo et Lucien Tronchet), une grève sauvage qui fait plier les entrepreneurs de la maçonnerie de Genève (après 15 jours de heurts). En 1926, il est condamné à dix jours de prison et 200 francs d’amende pour avoir malmené le préfet du district.
Il mènera encore une grève des maçons à Sion en juin 1931, puis à Dixence en juillet 1935.
Lucien Tronchet a écrit sa biographie : "Clovis Pignat qui est-ce ? La vocation syndicale"(1971).

 

 

Le 10 janvier 1859, naissance de Francisco FERRER.

 

 

fil chouette

 

journal "La République des Travailleurs"

En-tête du numéro 5 du 3 février 1871 (15 pluviose, an 79).

Le 10 janvier 1871, à Paris, sortie du premier numéro du journal "La République des Travailleurs" Organe de l'Association Internationale, Section des Batignolles et des Ternes. Journal hebdomadaire créé par André Léo, et ses amis Benoît Malon, Elie et Elisée Reclus. Ce journal n'aura que 6 numéros. André Léo attaquera violemment, dans les colonnes du journal, le fétichisme politique, conséquence du fétichisme religieux, pas moins critiquable.
Epigraphes :
"Pas de droits sans devoirs, Pas de devoir sans droit", et "Affranchissement des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes".

 

 

fil chouette

 

journal Despertar n1 de 1904

En-tête du premier numéro (troisième année) daté du 10 janvier 1904

Le 10 janvier 1901, à Porto (Portugal), sortie du premier numéro de "Despertar"(Se réveiller) Feuille hebdomadaire. Ce journal éditée par Pedro Pinto Gorgal sera publié au moins jusqu'au 13 février 1904 (N° 10, troisième année). Neuf numéros de 1904, numérisés ici.

 

 

 

Erich Muhsam

Erich Mühsam

 Le 10 janvier 1919, arrestation d'Erich MUHSAM, ainsi que 11 militants pour éviter des troubles lors des élections législatives allemandes. Ils seront relâchés le lendemain, grâce à la mobilisation du "Conseil des ouvriers"

 

 

 

 fil zig

 

 marinus van der lubbe

Marinus Van der Lubbe
Plusieurs jours après son arrestation et dans la mise en scène des nazis.

Le 10 janvier 1934, mort de Marinus van der LUBBE, décapité dans la prison de Leipzig pour l'incendie du Reichstag.

 

 

fil chouette

 

Informa Bulteno de la CNT FAI en espéranto

En-tête de ce numéro 13 du 10 janvier 1938 de "Informa Bulteno"

Le 10 janvier 1938, à Barcelone (Catalogne), sortie du numéro 13 de la publication "Informa Bulteno" Bulletin d'Information" de la CNT- AIT- FAI en langue espérantiste qui paraît depuis 1937. A noter la particularité de l'adresse : Esperanto-Fako, Av. Durruti 30 Barcelono - Hispanio.

 

 

 

 fil chouette

journal "Sicilia Libertaire" de 1977

En-tête du numéro 3 de mai 1977

journal Sicilia libertaria n°54 de 1988

En-tête du n° 54 d'avril 1988
Giornale anarchico (Journal anarchiste)

journal sicilia libertaria

En-tête du numéro de janvier 2006

Giornale anarchico per la liberazione sociale e l'internazionalismo
(Journal anarchiste pour la libération sociale et l'internationalisme
)

En janvier 1977, à Turin (Italie), sortie du premier numéro du mensuel "Sicilia Libertaria", par le Groupe de Raguse (Sicile); dès le 2ème numéro, le journal sera imprimé en Sicile. Son douzième numéro a été saisi par la police. Au début des années 80, le journal mobilisera l'opinion et les antimilitaristes contre l'installation des euro-missiles en Sicile. Il est également très actif contre le cléricalisme, mais n'est pas l'organe officiel de la "Federazione Anarchica Siciliana" (créée en 1997).
Quelques numéros de l'année 1988 numérisés à cette adresse : ici.