faux timbre Pinelli

Faux-timbre Giuseppe Pinelli
défenestré de la Préfecture de Police le 16 décembre 1969

Ephéméride Anarchiste

21 octobre 

isabelle eberhardt

Isabelle Eberhardt

Le 21 octobre 1904, mort d'Isabelle EBERHARDT,

 



Giuseppe Pinelli

Le 21 octobre 1928, naissance de Giuseppe PINELLI à Milan (Italie).
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste italien, victime du terrorisme d'Etat.
Il commence très jeune à travailler. En 1944, il rejoint la résistance antifasciste en tant qu'agent de liaison des groupes de partisans anarchistes en Lombardie. Après la Libération, il prend part à la reconstruction du mouvement anarchiste. En 1954, il commence à travailler dans les chemins de fer, et un an plus tard se marie avec la compagne Licia Rognini. D'abord proche du groupe qui édite "Il Libertario", il adhère en 1963 aux jeunesses libertaires "Gioventu Libertaria" et se lie avec Amedeo Bertholo. Peu après il participe à la création du "Cercle culturel Sacco -Vanzetti". En 1968, il est à l'initiative d'une série de réunions et de conférences qui ont lieu au cercle anarchiste "Ponte della Ghisolfa" qui vient de se créer; y participent étudiants et ouvriers des premiers CUB (Comités Unitaires de Base). Membre du groupe "Bandiera Nera", il prend part à la création d'une section de l'USI dans l'espoir de redonner vie à l'anarcho-syndicalisme d'avant-guerre. En avril 1969, il s'implique dans la création d'une section de la "Croix noire anarchiste" dans le but d'apporter une aide aux anarchistes victimes de la répression et tout particulièrement en Espagne franquiste. Mais dès le 25 avril 1969 des bombes éclatent en Italie, elles sont aussitôt attribuées par les autorités aux anarchistes, mais elles sont en réalité d'origine fasciste. D'autres attentats se produisent dans des trains au mois d'août puis à Palerme et Legnano, et enfin le 12 décembre à Milan dans une banque où elle provoque un carnage. Pinelli est aussitôt arrêté comme de nombreux compagnons. Il est conduit au commissariat central pour interrogatoire mais trois jours plus tard (dans la nuit du 15 au 16 décembre) il chute du 4e étage, vraisemblablement défenestré alors qu'il était certainement déjà mort. Les autorités tenteront de faire croire à un suicide puis finiront par conclure en 1970 à "une mort accidentelle".
Le commissaire Calabresi, responsable de l'interrogatoire de Pinelli, sera quant à lui assassiné en 1972. Les présumés auteurs de cette vengeance, membres de l'extrême gauche "Lotta Continua" seront arrêtés et emprisonnés.
L'assassinat de Pinelli donnera lieu à une intense campagne d'information sur ce crime d'Etat, outre des livres, films et chansons qui lui seront dédiés, citons la pièce de théâtre du futur Prix Nobel, Dario FO "Mort accidentelle d'un anarchiste" et l'oeuvre d'Enrico Baj "les funérailles de l'anarchiste Pinelli".

"Impossibile! grida Pinelli.
Un compagno non può averlo fatto.
E l'autore di questo delitto,
Fra i padroni bisogna cercar'."

"Impossible! crie Pinelli.
Un compagnon ne peut l'avoir fait.
Et l'auteur de ce délit,
est à chercher chez les patrons."

Extait de "Ballata per l'anarchico Pinelli"



Serge Livrozet
en octobre 2002

Le 21 octobre 1939, naissance de Serge LIVROZET, à Toulon.
Ecrivain et militant libertaire, connu pour ses combats contre l'univers carcéral et ses quartiers de haute sécurite (QHS).
Né dans un milieu prolétaire difficile (il est abandonné par son père à l'âge de trois ans), il commence à apprendre le métier de plombier. A 18 ans, il s'engage dans l'armée où il pense s'émanciper (la majorité est encore à 21 ans), mais il s'aperçoit de son erreur et retourne dans la vie civile après 31 mois passés dans cette école de la soumission. Il est une première fois condamné avec sursis pour un petit vol. Il tente alors de créer une agence de publicité mais, sans argent, il commet des cambriolages et est arrêté, il est cette fois condamné à cinq ans de prison. Récidiviste, il passe le baccalauréat en prison, obtient un diplôme d'expert-comptable et devient instituteur des prisonniers. Libéré en 1965, il occupe divers emplois non qualifiés. Après la révolte de mai 68, dans le but de se procurer de l'argent pour créer une maison d'édition, il commet un cambriolage dans un grand magasin; arrêté en flagrant délit, il est condamné à quatre ans d'emprisonnement. De plus en plus conscientisé, il va alors prendre une part active à l'agitation carcérale jusqu'à devenir un des principaux meneurs dans les mutineries qui vont secouer les prisons françaises. Libéré en 1972, il rencontre Michel Foucault avec qui il va créer les "Comités d'Action des Prisonniers". Il commence alors à publier ses premiers ouvrages. Il participera également aux côtés de Foucault, Sartre, Maurice Clavel, Serge July, etc. à la création du journal "Libération" (qui n'avait alors rien à voir avec le journal libéral qu'il est devenu aujourd'hui).
En 1986, il effectue un nouveau séjour en prison lorsque la police découvre des faux-billets de banque dans l'imprimerie dont il était co-gérant. Mais, le 15 novembre 1989, il est finalement acquitté.
Il est l'auteur d'une douzaine de livres (romans et essais) ayant pour thème l'univers carcéral et l'acharnement judiciaire : "De la prison à la révolte"(1973), "Diégo" (1974), "La Rage des murs"(1975), "Hurle!"(1976), "Aujourd'hui la prison"(1977), "Le sang à la tête"(1979), "Lettre d'amour à l'enfant que je n'aurai pas" (1981), Jéva de Nazareth"(1983), "Rue aux Ours"(1985), "La Dictature démocratique"(1987), "L'Empreinte"(1989),"L'Outrage en plus"(1992), "La Femme truquée" (1994).
Il fera également des débuts de comédien au cinéma dans le film de Laurent Cantet "L'Emploi du temps" sorti en 2001, qui lui vaudra d'être couronné du prix du meilleur second rôle au Festival du film étranger aux Etats-Unis. En 2017, un documentaire "La mort se mérite" lui sera consacré.
Il est mort le 29 novembre 2022 à Nice, des suites d'une longue maladie.

Poème de Serge Livrozet

"Sur ces murs froids, le temps sale a passé
Et des hommes, des fous
Ont signé de leurs noms
Cette vie disparue
Riri de Saint-Ouen, Jojo de Nanterre
Et chaque homme violé qui a foulé ce parterre...
Je les vois tous
Lécher le mur crasseux de la vie
Ils ne sont pas toujours mes frères
ils sont mes "précédents"
Ils sont passés par où
La vie ne passe plus
Ils ont compté les heures
Là où le temps ne compte plus."

 

 

Le 21 octobre 1868, naissance de Mécislas GOLBERG où GOLDBERG

 

Le 21 octobre 1883, naissance de Nicolas JOUKOVSKY (JOUKOWSKY, ZUKOVSKIJ)

 

Le 21 octobre 1929, naissance d'Ursula K. Le GUIN

 

Le 21 octobre 1981, mort de Germinal ESGLEAS

 

Le 21 octobre 1992: mort d'Ante CILIGA

 

 

 

 

 

Le 21 octobre 1876, à Tosi, près de Florence (Italie) le troisième Congrès de la Fédération italienne de l'AIT convoqué pour le 22 octobre, débute finalement dans la clandestinité un jour plus tôt, dans une auberge de la commune de Tosi voisine de Florence (la police ayant investie Florence, et le lieu où devait se tenir initialement le congrès).
Plusieurs délégués dont Andrea Costa, Francesco Natta, Gaetano Grassi, etc. ne pourront pas suivre les internationalistes dans leur échappée nocturne jusqu'à Tosi, ils ont été arrêté les jours précédents. Les 40 délégués présents à l'auberge, fuyant encore l'approche de la police, termineront le Congrès sous la pluie dans un bois avoisinant. C'est pourtant au cour de ce congrès mémorable que la notion de collectivisme est abandonnée au profit du communisme anarchiste.
"L'Internationale ne doit pas être une association exclusivement ouvrière; en effet le but de la révolution sociale ne consiste pas seulement dans l'émancipation de la classe ouvrière mais dans celle de l'humanité toute entière..."
Résolution unanime :"La Fédération italienne croit que le fait insurrectionnel -destiné à prouver par les faits les principes socialistes- est le moyen le plus efficace de propagande et le seul qui, sans corrompre ni tromper les masses, puisse pénétrer dans les plus profondes couches sociales et attirer les forces vives de l'humanité dans la lutte que mène l'Internationale!"

 

 

 fil zig

 

En septembre 1894, au bagne des Îles du Salut, un surveillant tue le forçat anarchiste François BRIENS. Celui-ci déclare, avant de mourir :"Je meurs pour l'anarchie, les anarchistes me vengeront".
Le 21 octobre 1894, le surveillant est tué à son tour, à coup de poignard, ainsi que trois autres gardiens. La révolte se propage, mais la répression ne tarde pas. Le lendemain, 22 octobre 1894, 11 forçats seront tués dont des anarchistes connus comme Jules LEAUTHIER, Pierre MEYRVEIS, Benoît CHEVENET, SIMON (dit Biscuit), réfugié dans un arbre, abattu après avoir crié "Vive l'anarchie". Edouard MARPEAUX, sera tué au matin du 23 octobre.

 

 

 fil zig

 

Le 21 octobre 1941, réfugiée en France, Federica Montseny enceinte de sa fille Blanca, est arrêtée par la police de Vichy et emprisonnée à Périgueux (Dordogne), elle est ensuite transférée à Limoges (elle y retrouvera Largo Caballero). Elle passe ensuite en procès et évite de peu une extradition en Espagne. Elle sera finalement assignée à résidence; les autorités de Vichy lui interdiront même d'accoucher à la maternité de Périgueux.

 

 

fil chouette

 

journal "l'Ouvrier du bois et du Bâtiment"

En-tête du numéro du 13 mars 1930

Le 21 octobre 1922, à Lausanne (Suisse), sortie du premier numéro de "L'Ouvrier du bois et du bâtiment" organe officiel en langue française de la F.O.B.B "Fédération des Ouvriers du Bois et du Bâtiment" en Suisse Romande. Le responsable de cet hebdomadaire est le syndicaliste libertaire Clovis-Abel Pignat qui le fera paraître jusqu'en 1946.

 

 

fil chouette

 

journal "Front Libertaire " n9 de mai 1971

En-tête du numéro 9 de mai 1971

En octobre 1970, à Paris, sortie du premier numéro du journal "front libertaire des luttes de classes" publication mensuelle de l'Organisation Révolutionnaire Anarchiste. L'ORA étant devenue l'OCL (Organisation Communiste Libertaire) en 1976 ,le changement de sigle apparaît à partir du n° 55 d'octobre 1976. Bien que les articles ne soient pas signés on peut citer comme collaborateurs : Roland Biard, Michel Cavallier, Daniel Dupuy, Corinne et Ramon Finster, Daniel Guerin, Claude Guillon, Guy Malouvier, Gérard Melinan, Bernard Mueller, Michel Ravelli, Alexandre Skirda, Serge Torrano, Jean Turrel, et G. Sebbah (condamné en 1978 comme directeur de publication). A signaler un supplément au n° 17 : Plateforme organisationnelle des communistes libertaires qui reprend la "Plateforme" dite d'Archinov".
Le dernier numéro paraît le 30 juillet 1979.
Epigraphe : CONTRE les capitalismes bourgeois et bureaucratiques et leur impérialismes. POUR la gestion directe ouvrière et l'internationale.