partition "La Grève Générale

Partion "La Grève Générale" dédiée à Aristide Briand
Président du Conseil des ministres, pour lui rappeler ses paroles quand il était militant ouvrier.
"Allez à la bataille avec des piques, des pioches, des pistolets, des fusils :
loin de vous désapprouver, je me ferai un devoir le cas échéant de prendre une place dans vos rangs!!!"

Ephéméride Anarchiste

26 juin 

 

Le 26 juin 1903, naissance de Paul Louis Joseph ESTEVE à Montels (Hérault).
Militant syndicaliste et anarchiste.
Ouvrier maçon, il est nommé en 1926 secrétaire de la "Fédération Anarchiste du Languedoc", puis après 1930, il est membre de la minorité "Plateformiste" de "l'Union Anarchiste Communiste".

 

 

 

 

Le 26 juin 1936, mort de Régis MEUNIER.
Militant et propagandiste anarchiste.
Il est né le 26 avril 1864 au Champ-St-Père (en Vendée). Employé de commerce, tenté par la religion il se fait un temps capucin à l'Abbaye de Fontenay-le-Conte ( y subit-il l'influence de son illustre prédécesseur François Rabelais? ) toujours est-il qu'il quitte les ordres pour devenir clerc d'huissier à Luçon. En 1889, il est condamné à 18 mois de prison pour abus de confiance, puis nouvelle condamnation à Nantes, le 2 juillet 1891 à un an de prison et 100 fr d'amende pour "excitation au meurtre et au pillage" pour avoir distribué de la propagande à l'occasion du 1er mai ; il s'y déclare anarchiste : "Vous pouvez me condamner, (...) anarcho je suis aujourd'hui, anarchiste je serai lorsque je sortirai du clou et je continuerai à conseiller la violence comme seul moyen de la révolution sociale." Au verdict il s'écria "Vive l'anarchie!" ce qui lui valut un mois de prison supplémentaire. A sa sortie de prison il donne une série de conférences à St-Nazaire puis Agen (Lot-et-Garonne) le 27 et 28 octobre 1892, puis à Limoges, où il est hébergé de décembre 1892 à février 1893 cher Barthélémy Beaure.
En 1893, il est cordonnier à Angers, et organise en avril une grève des ouvriers filassiers lors de laquelle se produisent des émeutes (les 18 et 21 avril). Il part ensuite s'installer à Trélazé où il donne également des conférences, puis part à Lambézellec (Finistère) où il vit dans une communauté anarchiste à Keranfurus Izella avec les compagnons Émile Hamelin, André Bizien, Jean-Marie Petrequin et leurs compagnes. Mais après des incidents liés à la grève de Trélazé (Maine-et-Loire), il est arrêté et dans le climat d'hystérie anti-anarchiste (voir Vaillant), est condamné le 30 mai 1894 pour "association de malfaiteurs" à 7 ans de bagne. Sa peine achevée mais contraint à la relégation à St Laurent-du-Maroni, il sera le compagnon de Clément Duval, qu'il aidera à s'évader. A la suite d'une démarche de la Ligue des Droits de l'Homme, il sera gracié le 18 juin 1901, et rentrera en France en 1902 et dès le mois octobre il donnait des conférences du côté de Limoges. Il était alors membre de la LDH et des Jeunsses libertaires et était le correspondant à Limoges du journal "L'Homme libre" d'Ernest Girault.
En avril 1905, à Limoges, il est arrêté à la suite des émeutes (liées au lock-out des ouvriers de l'industrie de la porcelaine en grève) et expulsé de la ville.
Il s'installera ensuite à Brest où il poursuivra sa propagande anarchiste. A ne pas confondre avec Théodule Meunier qui lui décèdera au bagne en 1907.

 

 

Thomas Keell

Thomas Keell en août 1911
photo reproduite du magazine "Itinéraire" n°5/6

Le 26 juin 1938, mort de Thomas Henry KEELL.
Militant et propagandiste anarchiste, pacifiste et antimilitariste anglais.
Il est né le 24 septembre 1866. Typographe, il remplace Thomas Cantwell à partir de 1902, à l'imprimerie du journal "Freedom", dont il deviendra le rédacteur en chef. Il se chargera également, à partir de 1907, de la publication du journal syndicaliste révolutionnaire "Voice of Labour". Toujours en 1907, il assiste au "Congrès anarchiste international d'Amsterdam" où il est salué par Emma Goldman comme un des travailleurs les plus dévoué du journal "Freedom". Pacifiste et antimilitariste, il signe en février 1915, avec 35 autres militants anarchistes un Manifeste contre la guerre. Cela donnera lieu à un grave différent au sein de "Freedom", avec les tenants d'un interventionisme armé, incarné par Kropotkine et Grave qui se traduira en 1916 par le Manifeste dit des 16.
En 1916, après le vote de la loi sur le service militaire, qui introduit la conscription, "Voice of Labour" publie un article s'opposant à cette loi. Cela vaudra à Thomas Keell et sa compagne Lilian Wolfe de passer en jugement pour ce délit de presse. Condamné, Keell aura à choisir entre une amende de 100 £ ou trois mois d'emprisonnement. Il refusera de payer l'amende et purgera la peine de prison; sa compagne Lilian Wolfe est quant à elle condamnée à 25 £, ou deux mois de prison. Elle choisit également la prison, mais se découvrant enceinte (à l'âge de 40 ans) elle préfèrera payer l'amende et être libérée.
Malgré des difficultés financières, le couple continuera à publier "Freedom" jusqu'en 1928. Keell prendra ensuite sa retraite de typographe et ira vivre avec sa compagne à Whiteway Colony (Communauté fondée en 1898 par des Tolstoisiens) à Gloucestershire, jusqu'à sa mort.

 

 

Le 26 juin 1892, naissance de Taiji YAMAGA

 

Le 26 juin 1880, naissance d'Aurèle PATORNI

 

Le 26 juin 1959, naissance de Joëlle AUBRON

 

 

fil yeux

 

barricade du 25 juin 1848 rue St-Maur à Paris * barricade du 26 juin 1848 rue St-Maur à Paris

Voici les premières représentations photographiques (daguerréotypes) de barricades, en l'occurence celles de la rue St-Maur à Paris.
photos prises (à gauche le 25 juin 1848) et le lendemain 26 juin (à droite), après le passage des soldats venus réprimer les ouvriers insurgés.
La seconde République, à peine née de la Révolution de février 1848, réprime dans le sang ses meilleurs enfants qui refusaient la fermeture des Ateliers Nationaux qui faisaient office d'aide aux chômeurs.
Le coût des Ateliers Nationaux représentait en réalité moins du 1 % du budget global du gouvernement, mais c'était encore trop pour la bourgeoisie.
Ces quatre jours de combats entre le 22 et le 26 juin 1848 feront de trois mille à cinq mille sept cent morts (selon les sources) parmi les insurgés et environ mille huit cent morts pour les forces de l'ordre.
Ces deux daguerréotypes sont la propriété du Musée d'Orsay à Paris.

 

 

 

 

 

Le 26 juin 1886, à Paris, l'anarchiste Charles GALLO passe en jugement pour son attentat manqué du 5 mars 1886 à la bourse. Expulsé de la salle, il invective les magistrats aux cris de : Mort à la magistrature bourgeoise ! Vive la dynamite ! Vive l'anarchie ! etc. Il comparaîtra à nouveau le 15 juillet et sera condamné à 20 ans de bagne.

 

 

fil chouette

 

journal "L'Ouvrier Révolté" n1

En-tête du premier numéro du 26 juin 1887

Le 26 juin 1887, à Calais (Pas-de-Calais), sortie du premier numéro du journal "L'Ouvrier Révolté" Organe Communiste-Anarchiste. Le gérant est A. Gambier. Ce journal qui se voulait hebdomadaire aura peut-être un second numéro, mais seul le premier est connu.
Epigraphe : "Pour les vaincre, que faut-il ? De l'audace, de l'audace, et encore de l'audace" (Danton).

 

 

fil chouette

 

journal "El Obrero Moderno"

En-tête du numéro 81 (deuxième année) du 6 décembre 1902

En juin 1901, à Murcie (Espagne), sortie supposée du premier numéro du journal "El Obrero Moderno" Publication anarchiste dirigée par José Rodriguez Romero. Malgré les poursuites et interdictions, il aurait été publié jusqu'en décembre 1903, voir 1904.

 

 fil zig

 

obsèques de Cler à Paris

Carte postale : Obsèques de l'Ebéniste Cler à Paris

Le dimanche 26 juin 1910, à Paris et Pantin, les obsèques de l'anarchiste Henri CLER (mort le 21 juin des suites des affrontements entre la police et les ébénistes grévistes le 13 juin), sont à nouveau marqués par la violence.
Le cortège qui part du faubourg St-Antoine à Paris est composé de plusieurs dizaines de milliers de personnes parmis lesquelles flottent les bannières des fédérations, des drapeaux rouges et des noirs. Il doit rejoindre le cimetière de Pantin mais tout le long du trajet des policiers sont pris à partie, l'un d'eux sera même poignardé et des coups de feu sont tirés. La sortie du cimetière de Pantin se termine en véritable émeute, quarante et un policiers sont plus ou moins sérieusement blessés et une centaine de manifestants reçoivent des coups de sabres ou sont piétinés par les chevaux des cuirassiers.
Treize personnes seront par ailleurs arrêtées et cinq feront l'objet de condamnations, dont Edouard Ricordeau du syndicat des terrassiers.

 

 

fil yeux

 

 

Le 26 juin 1920, à Ancône (Italie), éclate la révolte des "besaglieri". D'une mutinerie de soldats qui refusent l'expédition militaire en Albanie, la révolte qualifiée de "rivolta anarchica" s'etend grâce à l'action des militants révolutionnaires à toute la ville prenant la forme d'une véritable insurrection. Les soldats qui refusaient d'obéir et de sortir de leur caserne fraternisent avec les ouvriers qui pénétrent dans la caserne et s'emparent des armes. Une bataille s'engagera (avec mitrailleuses et canons de 75) entre les carabiniers et les insurgés qui occupent une partie de la ville. Mais la révolte sera finalement étouffée dans le sang (nombreux morts et blessés) avec l'envoi de nouvelles troupes fidèles au gouvernement, et il faut bien le dire aussi grâce à la désaffection des républicains qui ne veulent pas reproduire les faits de la "Settimana rossa".

 

fil chouette

 

journal "La Diana"

En-tête du journal

Le 26 juin 1926, à Paris, sortie du premier numéro du journal italien "La Diana". Bimensuel anarchiste publié par les militants italiens Paolo Schicci et Renato Siglich, réfugiés en France. En février 1929, Renato Siglich sera expulsé de France avec d'autres militants italiens. Le journal sera finalement interdit en juillet 1929. Paolo Schicci, recherché par la police depuis juin 1928 afin être expulsé à son tour du territoire français, rejoindra clandestinement Marseille, où il fera paraître "La Guerra civile" numéro unique, dans lequel il incite à ne plus se contenter des mots et à passer à l'action. A noter que Simone Larcher a été la gérante de ce journal.