pouget debout

Emile Pouget (en 1906) lisant "La Voix du Peuple"

 

Ephéméride Anarchiste

12 octobre

 

Emile Pouget

Emile Pouget
(photo anthropométrique de 1892)

Le 12 octobre 1860, naissance d'Emile POUGET dans l'Aveyron.
Pamphlétaire redouté, militant et propagandiste anarcho-syndicaliste, antimilitariste et anticlérical.
Il est très jeune, révolté et marqué par le procès des communards de Narbonne en 1871. Plus tard, à Paris (où il travaille comme employé), il devient anarchiste à la lecture de "Révolution sociale" et du "Révolté".
Le 9 mars 1883, il participe avec Louise Michel à la manifestation des "sans travail" où plusieurs boulangeries sont pillés. Arrêté avec elle, il est condamné le 21 juin à 8 ans de prison. Il en sort en 1886 lors d'une amnistie et se consacre à la propagande anarchiste, avec la création, le 24 février 1889, du journal "Le Père Peinard", qui obtient un rapide succès, par le style et le ton virulent utilisé. Pouget sera plusieurs fois poursuivit par la justice pour ses articles, et contraint d'arrêter la parution du journal au n° 253, suite à l'application des "lois scélérates" de 1894. Il s'exile alors en Angleterre. A son retour en France, il publie "La Sociale", puis en 1896, reprend la publication du "Père Peinard".
Il s'engage dès lors dans le syndicalisme révolutionnaire et sera, de 1902 à 1908, secrétaire adjoint de la C.G.T. En 1906, il est l'un des signataires de la "Charte d'Amiens". Début 1909, il se consacre à la publication du journal quotidien "La Révolution". Il meurt le 21 juillet 1931. Il a laissé de nombreux livres et brochures comme "L'action directe" (1910), "Le sabotage", etc.
"Le jour où le populo ne sera plus emmiellé, c'est le jour où les patrons, gouvernants, ratichons, jugeurs et autres sangsues téteront les pissenlits par la racine. Et, en ce jour-là, le soleil luira pour tous et pour tous la table sera mise. Mais, mille marmites, ça ne viendra pas tout de go! Pour lors, si nous tenons à ce que la Sociale nous fasse risette, il faut faire nos affaires nous-mêmes et ne compter que sur notre poigne."
in "Le Père Peinard" du 14 janvier 1900.

 

 georges  balkanski * Madeleine Lamberet et Georges Balkanski  en 1980

Georges Balkanski (au Congrès de Carrare en 1968) et avec Madeleine Lamberet en 1980

Le 12 octobre 1996, mort de Georgi GRIGOROV ou GRIGOROFF (plus connu sous le nom de Georges BALKANSKI), à Sofia.
Militant, théoricien et historien anarchiste bulgare.
Il est né le 16 avril 1906 dans une famille paysanne du nord de la Bulgarie. Il fréquente très jeune les anarchistes et adhère dès 1920 à la Fédération Anarchiste Communiste Bulgare. En 1925, il échappe à une tentative d'assassinat par des monarchistes; il se réfugie un temps en Tchécoslovaquie avant de retourner dans son pays puis d'émigrer en France en 1927. C'est à Toulouse qu'il entreprend des études d'agronomie et entre en contact avec des exilés anarchistes espagnols. En 1936 lorsqu'éclate la révolution en Espagne, il se rend à Barcelone où il sera un des animateurs en langue bulgare des émissions de la Radio de la CN-FAI, il prendra part également à une collectivité agricole. C'est durant la guerre d'Espagne qu'il rencontrera Madeleine Lamberet (avec qui il vivra ensuite). Lorsque la déroute républicaine se fait jour fin 1938, il rejoint la Bulgarie, mais c'est pour y être arrêté l'année suivante et envoyé dans un camp de concentration dont il ne sera libéré qu'en septembre 1944. Il travaille ensuite à la reconstruction du mouvement anarchiste bulgare, mais très vite les communistes, dans leur obsession hégémonique, entreprennent l'élimination des anarchistes. Alors qu'un millier de compagnons sont arrêtés, il parvient à s'échapper (mais sans sa compagne bulgare) et à passer en Turquie d'où il rejoindra la France. Il se fixera Paris avec Madeleine Lamberet.
Il prend alors une part active sous le pseudonyme de Balkanski aux activités du mouvement bulgare en exil. En 1947, il était un des responsables de la Commission d'aide aux antifascistes bulgares victimes de la répression stalinienne. Membre de "l'Union des Anarchistes Bulgares" (U.A.B), il est coresponsable de la publication de la revue "Nach Pat" (Notre route) et des éditions du même nom. Partisan d'une organisation au niveau international, il est un des artisans du Congrès de Carrare en 1968 qui donnera naissance à "l'Internationale des Fédérations Anarchistes" (I.F.A).
Après la chute du mur de Berlin (1989), et l'écroulement de l'URSS, il retourne en Bulgarie où il retrouve sa compagne bulgare et participe à la résurgence de la Fédération anarchiste bulgare.
Outre sa collaboration à la presse anarchiste internationale (bulgare, espagnole ou française) et au "Bulletin de la Commission de Relations de l'Internationale des Fédérations Anarchistes" (CRIFA), il est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques et théoriques en particulier : "Georges Cheïtanov, pages d'histoire du mouvement libertaire bulgare" (1965), "L'anarchisme et le problème de l'organisation" (1969), "Libération nationale et révolution sociale à l'exemple de la révolution macédonienne"(1982), "Histoire du mouvement libertaire en Bulgarie"(1982), "Réforme agraire et collectivisation de l'agriculture en Bulgarie", etc. Il est également le traducteur en bulgare (sous le pseudonyme de Hadjev) de "Au Café" de Malatesta et "d'Histoire d'un ruisseau" d'Elisée Reclus.

"Nous estimons que chaque groupe national a le droit de maintenir des institutions culturelles indépendantes, ses écoles, de parler sa langue et de s'intégrer dans ses limites ethnographiques. Mais nous démasquons la bourgeoisie, nous l'accusons d'hypocrisie, de cupidité, car les malheurs des minorités opprimées ne sont pour elle que des objets de commerce, achetant et vendant leurs intérêts vitaux, alors que le problème des Balkans est seulement un problème culturel et social qui ne trouvera sa solution que dans l'union des peuples balkaniques où il n'y a pas de place pour les mains ensanglantées des rois et des gouvernements bourgeois. C'est pour cette raison que nous réclamons la Fédération Balkanique."
In la biographie de G.Cheïtanov.

 

Le 12 octobre 1808, naissance de Victor CONSIDERANT.

 

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journal Freedom anglais

En-tête du premier numéro d'octobre 1886

journal Freedom juin 1916

En-tête du numéro 326 de juin 1916

En octobre 1886, à Londres, (Angleterre), sortie par Charlotte Wilson et Pierre Kropotkine (qui venait d'être libéré de prison en France), du premier numéro du mensuel "Freedom" d'abord sous-titré Journal du socialisme anarchiste, celui-ci changera à partir de juin 1889 pour devenir le Journal du communisme anarchiste. Il est d'abord publié par les éditions Freethought Press et imprimé sur les presses de la "Socialist League" de William Morris. En 1898, le journal deviendra autonome avec l'acquisition de sa propre imprimerie, héritée du journal "The Torch" qui avait cessé de paraître. John Turner en sera de 1894 à 1906 le responsable. Le typographe Tom Cantwell se chargera de la composition jusqu'en 1902, il sera ensuite remplacé par Thomas Henry Keell, qui deviendra le rédacteur en chef du journal et qui publiera également à partir de 1907 le journal "Voice of labor". Parallèlement au journal, une activité éditoriale se développe avec la publication d'auteurs impliqués dans le mouvement anarchiste international. Le journal interrompra sa publication en 1927, pour la reprendre durant la révolution espagnole, puis en août 1945, et existe toujours aujourd'hui.
Les numéros sont numérisés à ces deux adresses : ici et .

affiche Freedom sur le militarisme
Affiche de "Freedom" de mars 1913
"The peril of militarism" (Le péril du militarisme)
"The education of the rebel" (L'éducation du rebelle)

 

 

fil chouette

 

journal "El Unico" n1 de 1911

En-tête du premier numéro daté du 12 octobre 1911

Le 12 octobre 1911, à Colón (Isthme de Panama), sortie du premier numéro du journal "El Unico" (L'Unique). Péridodique anarchiste individualiste qui se revendique de la Fédération Individualiste Internationale. Le principal responsable du journal est M. D. Rodríguez dit "Intransigente" celui-ci y critiquera le syndicalisme, l'insurrectionnalisme, et polémiquera avec les propagandistes libertaires solidaires du "Parti libéral mexicain".
Epigraphes : "De tous et de personne" et "Lecture interdite aux cléricaux, politiciens, exploiteurs et gouvernants".
Au moins 13 numéros parus jusqu'au 31 mai 1912, une dizaine numérisés ici.

 

 

fil chouette

 

journal "The Fighting call"

En-tête du numéro 2 de novembre 1936

En octobre 1936, en Angleterre, sortie du premier numéro de "The Fighting-call" (L'appel au combat). Publication éditée conjointement par le groupe Freedom de Londres et la Fédération communiste anti-parlementaire de Glasgow (A.P.C.F), elle traduit en anglais les articles du "Bulletin d'information de la CNT-FAI".
Cinq numéros paraîtront jusqu'en mai 1937.

 

fil zig

 

 

Le 12 octobre 1999, à Satra, près de Stockholm, Björn SÔDERBERG, âgé de 41 ans, militant anarcho-syndicaliste de la S.A.C suédoise, est assassiné de trois balles dans la tête, en sortant de son domicile. L'assassinat de ce militant anti-fasciste est lié à son travail. Il venait, en effet, d'empêcher le responsable d'un groupe néo-nazi de se faire nommer comme délégué du personnel dans l'entreprise où il travaillait.
Le 23 octobre 1999, plusieurs rassemblements ont eu lieu : à Stockholm, ainsi qu'à Paris devant l'ambassade de Suède, pour marquer la solidarité internationale des anarchistes dans la lutte anti-fasciste.

logo de la SAC

La S.A.C (Sveriges Arbetares Centralorganisation)
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