plaque de souvenir des révoltes des canuts lyonnais

Plaque de souvenir des révoltes des Canuts lyonnais

Ephéméride Anarchiste

21 novembre

Alexandre Berkman 1 ° Alexandre Berkman 2

Alexandre Berkman

Le 21 novembre 1870, naissance d'Alexandre BERKMAN, à Vilna (Vilnius) Lituanie, partie de l'Empire Russe.
Activiste et théoricien anarchiste russo-américain, figure importante du mouvement anarchiste.
Prénomé Ovsei Osipovich, il se fera appeler plus tard Alexandre (Sacha). Il est le 4e enfant d'une famille juive aisée (son père était un marchand de cuir). En 1877, la famille obtient le droit de résider à la capitale St-Pétersbourg, où étudiant il commence à s'intéresser aux idées révolutionnaires. A noter qu'il était le neveu du révolutionnaire Mark Natanson (qui fut condamné à mort).
Devenu orphelin, il part début 1888 pour les Etats Unis. Influencé par l'anarchiste Johann Most, il commence à militer au sein des "Pionneers of Liberty" (Pionniers de la Liberé), premier groupe anarchiste juif en Amérique. Collabore et travaille à l'imprimerie du journal Freiheit et se lie avec l'anarchiste Emma Goldman.
Partisan de la "propagande par le fait", il tire le 22 juillet 1892 sur le directeur de l'usine "Carnegie Steel Company" à Homestead, Henry Clay Frick en conflit avec ses ouvriers grèvistes, celui-ci avait engagé un mois auparavant des agents de la société "Pinkerton" pour briser la grève, ils seront responsable d'un massacre d'ouvriers (dix hommes seront tués dans les affrontements armés et une soixantaine d'autres blessés).
Bien que grièvement blessé de deux balles dans le cou et de coups de poignard, Frick se remettra pourtant de ses blessures.
Berkman lui, sera condamné le 19 septembre 1892, à 22 ans de réclusion. Il est libéré le 18 mai 1906, après 14 ans de dure captivité, mais il est physiquement et moralement diminué. Il conservera pourtant une force morale qui lui permettra de reprendre son militantisme constituant avec Emma Goldman et leurs ami.e.s un groupe dynamique au sein du mouvement libertaire juif américain. Il a une liaison avec l'anarchiste d'origine juive ukrainienne Rebecca (Becky) Edelshon (1892-1973).
Il publie "Prison Memoirs of an Anarchist" (Souvenirs de prison d'un anarchiste) et devient rédacteur (de 1907 à 1915) de la revue Mother Earth.
Il est également l'un des fondateurs du Centre Ferrer de New York, école et centre communautaire où il enseignera.
En 1914, suite au massacre de grévistes à Ludlow (Colorado), il organise à New York des manifestations contre le magnat Rockfeller, mais le 4 juillet 1914 une bombe explose prématurément tuant trois anarchistes.
A la fin de 1915, il part en Californie où il publie à San Francisco, son propre journal The Blast. Il apporte son soutien aux militants Thomas Mooney et Warren Billing emprisonnés après un attentat qu'ils n'ont pas commis. En 1917, lorsque les Etats Unis rentrent en guerre, il retourne à New York et prend part à la création des Ligues anti-militaristes "No Conscription league", mais il est arrêté le 15 juin 1917 avec Emma et ils sont condamnés tous deux pour subversion à deux ans de prison et à dix mille dollars d'amende.
Leur libération le 1er octobre 1919, s'accompagne d'une mesure d'expulsion du territoire. Le 21 décembre 1919, ils sont embarqués sur le "Buford" avec 247 autres militant.e.s radicaux à destination de la Russie bolchevique. Débarqués le 17 janvier 1920 en Finlande, il poursuivront leur voyage en train jusqu'a la frontière russe. Arrivés à Pétrograd le 21 janvier, ils se mettent à la disposition des autorités, Berkman est affecté au Ministère des affaires étrangères comme traducteur, il rencontrera ensuite Lénine. Puis avec Emma ils voyagent en 1920 à travers la Russie dans le but de collecter des documents pour un futur Musée de la Révolution. Mais ce qu'ils voient les font déchanter, la Révolution russe installe une nouvelle tyrannie et les bolcheviques après s'être assurés de la victoire écrasent les voix dissidentes et les dernières aspirations révolutionnaires (voir Nestor Makhno, qu'il retrouvera à Paris en 1927).
Après à la mort de Pierre Kropotkine, il prend part le 13 février 1921 à l'organisation de ses funérailles et à cette occasion (après avoir négocié la libération de prisonniers politiques), participe à la dernière manifestation de l'anarchisme sur le sol russe avant longtemps.
Après avoir déploré la répression sanglante de la Commune de Kronstadt, ils quittent en décembre 1921, la Russie pour se rendre en Suède (à l'invitation d'Angelica Balabanov), ce sera ensuite Berlin, où il écrit de nombreux articles notamment sur La rébellion de Kronstadt et son écrasement par l'Armée rouge commandée par un certain Trotski. Il publie en 1925 "Le mythe bolchevik".
Il est auteur également de "Qu'est-ce que l'anarchisme ?"( réédité aux éditions de "l'échappée", comme ses Mémoires de prison), de "Naw and After : The ABC of Communist Anarchism" (en 1929).
En 1925, il arrive en France se fixe un temps à Saint-Cloud, où il se mobilise pour les anarchistes encore emprisonnés en Russie publiant le "Bulletin of the Relief Fund". A partir de 1930, sa santé se dégrade et après deux opérations infructueuses, il met fin à ses jours le 28 juin 1936 à Nice (moins d'un mois avant que n'éclate une autre Révolution, en Espagne cette fois).
"Depuis ma prime jeunesse, la Révolution - je veux dire la Révolution Sociale - a été le grand espoir et le but même de ma vie. Elle signifiait pour moi l'arrivée du Messie qui devait délivrer le monde de la brutalité, de l'injustice et du mal, et ouvrir la voie à une nouvelle humanité basée sur la fraternité et vivant en paix, liberté et harmonie" In : "Le mythe bolchevik"

 

 

Santiago Salvador

Santiago Salvador

Le 21 novembre 1894, exécution de Santiago SALVADOR FRANCH à Barcelone.
Vengeur anarchiste, responsable de l'attentat à l'Opéra du Liceu à Barcelone.
Il naît en 1865 à Castelserás (près de Teruel), village qu'il quitte très jeune pour exercer divers petits métiers. Il est emprisonné quatre mois à Alcorisa pour un vol qu'il n'avait pas commis. A Barcelone (marié et père d'une petite fille), il se livre à la contrebande du vin et du sel. D'abord Carliste et fervent catholique, il découvre l'anarchisme à la lecture de la presse libertaire. Mais le 6 octobre 1893, son ami anarchiste Paulino Pallás est exécuté pour son attentat contre le général Arsenio Martínez Campos. Il décide alors de le venger en frappant la bourgeoisie arrogante. Un mois plus tard, le 7 novembre 1893, il jette deux bombes à l'Opéra du Liceu à Barcelone (une seule explose mais elle fera une vingtaine de morts et de nombreux blessés). Aussitôt l'Etat de siège est déclaré et une féroce chasse aux anarchistes s'organise. L'attentat sera d'abord attribué aux anarchistes José Codina et Mariano Cerezuela (ils seront exécutés le 21 mai 1894). Mais le 2 janvier 1894, Santiago Salvador est finalement découvert à Saragosse, il tente alors de se suicider. Le 11 juillet 1894, il est condamné à mort à Barcelone, mais évite toutefois la torture après avoir feint de se reconvertir au catholicisme.

Mollie Steimer

Mollie Steimer

Le 21 novembre 1897, naissance de Mollie STEIMER, en Ukraine.
Militante et propagandiste anarchiste
Elle émigre aux Etats-Unis en 1913, et devient anarchiste. Elle publie un journal anarchiste clandestin en yiddish (Der Sturm : la tempête). Arrêtée avec d'autres militants suite à la parution d'un tract appelant à la grève générale (en soutien à la révolution russe), elle est condamnée à 15 ans de prison. Libérée suite aux protestations, puis à nouveau emprisonnée et finalement expulsée le 24 novembre 1921 vers la Russie. Extradée d'Union Soviétique le 23 septembre 1923, elle part à Berlin, puis Paris, où elle vit dans un appartement avec Senya FLECHINE et la famille Voline.
Arrêtée le 18 mai 1940 comme juive anarchiste, elle s'évade, rejoint Marseille, puis part au Mexique, où elle mourra, le 23 juillet 1980.

 

 

Le 21 novembre 1855, naissance d'Emile GRAVELLE, à Douai (Nord).
Militant anarchiste naturien.
De 1894 à 1898, il publie le journal "L'Etat Naturel" et collabore, à partir de 1895, avec Henri Zisly et Henri Beylie à la revue "La Nouvelle Humanité" qui sera suivie de : "Le Naturien"(1898), "Le Sauvage"(1898-99), "L'Ordre Naturel"(1905), et "La Vie Naturelle" (1907-14) et (1920-27). Ces revues et journaux qu'Emile Gravelle dirige ou auxquels il donne des articles et des illustrations, sont l'expression du mouvement libertaire naturien, qui prône le retour à une vie naturelle et indépendante. Le mouvement naturien peut à juste titre se revendiquer comme précurseur du naturisme, du végétalisme, du végétarisme et d'une certaine façon du mouvement écologique. Mais les anarchistes reprocheront à Emille Gravelle sa participation en tant que dessinateur à la presse nationaliste et en particulier antisémité.
Durant le premier conflit mondial, Emile Gravelle collaborera au journal d'E.Armand "pendant la mêlée".


Ludovic Rodo Pissarro par Camille

Ludovic Rodolphe Pissarro enfant,
peint pas son père Camille Pissarro

Le 21 novembre 1878, naissance de Ludovic Rodolphe PISSARRO à Paris.
Artiste peintre et graveur, anarchiste et espérantiste.
Il est le cinquième fils de Camille Pissarro et de Julie Vellay. Comme son père et plusieurs de ses frères, il soutiendra et collaborera, par ses dessins et gravures les publications anarchistes comme "Le Père Peinard" de Pouget en 1894, où "Les Temps Nouveaux" de Jean Grave, (dessins dans le numéro du 5 juillet 1910 et illustrations des couvertures des brochures n° 41 de 1911 et 52 de 1912). Il fera également des dons aux tombolas de soutien en 1899, février 1900 et 1912. Encouragé par son père dans sa création artistique, il fréquente les peintres néo-impressionnistes et libertaires comme Théo van Rysselberghe, Maximilien Luce, Kees van Dongen, Maurice de Vlaminck et Raoul Dufy, où l'écrivain Octave Mirbeau.
Après le vote des "Lois scélérates" il se réfugie avec son père un temps en Belgique. Il est de retour à Paris en 1898 avec son frère Georges (dit Manzana), mais effectue ensuite plusieurs séjours en Angleterre en 1906, où il vend des toiles et aux Pays Bas en 1907 (en compagnie de Kees van Dongen et Maximilien Luce). Il est également un fervent partisan de la langue universelle l'espéranto et anti-militariste (illustration d'une carte postale ici). Lorsque la guerre éclate il se réfugie en Angleterre où il retrouve son frère Lucien. Il ne retournera en France que vers août 1922 où il poursuivra sa carrière artistique et se consacrera à classer et trier les archives parentales constituant un catalogue raisonné des œuvres de Camille (publié en 1939).
Au salon des Indépendants de 1935, il propose un portrait du fondateur de l'Espéranto le Dr. Zamenhof. Il réalisera également un portrait d'Albert Einstein et publiera en 1949 un livret biographique en espéranto de son père.
Il meurt en 1952 et repose au cimetière St-Vincent à Montmartre.

 

Le 21 novembre 1922, mort de Ricardo Flores MAGON (voir sa biographie le 22 novembre)

 

Le 21 novembre 2007, mort de Fernando FERNAN-GOMEZ

 

 

 

 

Chromo "La révolte des Canuts" 

Chromo publicitaire, "La foule envahissant les rues à Lyon"
illustrant une des révoltes des Canuts à Lyon

Le 21 novembre 1831, à Lyon, quartier de la Croix Rousse, débute "La révolte des Canuts" (ouvriers de la soie). La ville entre en insurrection après que la garde Nationale eut tué plusieurs ouvriers. Des barricades sont érigées et le drapeau noir fait son apparition avec l'inscription : "Vivre en travaillant ou mourir en combattant".

 

 

fil chouette

 

journal le federaliste

En-tête du numéro 5-6 pour novembre-décembre 1925 (doc. Cira de Lausanne)


En novembre 1925, à Courbevoie (Ile-de-France), sortie du numéro 5-6 du journal "Le Fédéraliste" Tribune du Fédéralisme intégral (cher à Proudhon). Ce mensuel publié par Eugène Poitevin paraît depuis 1921. Une nouvelle série de ce journal sera publié entre 1933 et 1939.
Epigraphes: "Une Question: Messieurs des Provinces c'est à vous de décider. Et voici la réponse: A quand le Congrès des Républiques de France?"

 

fil chouette

 

journal el productor de 1936

En-tête du numéro 21 (deuxième année) du 24 avril 1937 (doc. Cira de Lausanne)

Le 21 novembre 1936, à Onteniente (Valence, Espagne), sortie du premier numéro du journal "El Productor" Hebdomadaire anarcho-syndicaliste, organe de la Fédération locale et régionale du syndicat unique. Porte parole de la CNT. Le journal cessera de paraître après le 24 avril 1937.
Ce titre "El Productor" (Le Producteur) a été de nombreuses fois employé, voir en particulier le 1er février 1887 le 7 novembre 1925, et le 14 juin 1930.