maximilien luce à la une des hommes du jour

Maximilien Luce par Aristide Delannoy
à la une des "Hommes du jour"

Ephéméride Anarchiste

13 mars

 

Maximilen Luce

Maximilien Luce
(photo anthropométrique)

Le 13 mars 1858, naissance de Maximilien Jules LUCE à Paris, (mort à Paris le 7 février 1941).
Peintre, graveur et militant anarchiste.
Enfant, il est témoin de plusieurs faits tragiques de la Commune de Paris. Dès 1881, il fréquente les anarchistes parisiens. Lecteur de "La Révolte", il devient l'ami de Jean Grave. En 1887, Pissarro, Seurat et Signac l'accueillent dans le groupe des néo-impressionnistes. Luce signe alors de nombreux dessins pour les journaux tels que "Le Père Peinard", "La Révolte", "L'Endehors", "la feuille" etc. En 1894, faisant suite aux attentats de Ravachol, Vaillant, etc., il est arrêté et jeté en prison. Désigné comme "Anarchiste dangereux" ses dessins sont jugés "inciter le peuple à la révolte"(Procès des 30). Sur la vie carcérale, Luce réalise une série des lithographies, accompagnées d'un texte de Jules Vallès. Libéré, il collabore à la revue "Les Temps nouveaux".
En 1934, il assure la présidence de la Société des artistes indépendants. La même année, il signait une pétition appelant à la lutte antifasciste. Il a laissé de nombreuses toiles ayant pour thème la Commune de Paris comme la mort de Varlin, mais aussi le travail des ouvriers et des paysans.

 

 Ettore Aguggini

Ettore Aguggini

Le 13 mars 1929, mort au pénitencier d'Alghero (Sassari) de l'anarchiste italien Ettore AGUGGINI.
Impliqué dans l'attentat du 23 mars 1921 au théâtre Diana à Milan, lors du procès le 9 mai 1922 , il avait été condamné à de nombreuses années de prison.

 

 



Hippolyte Havel
(photo empruntée à la collection Labadie)

Le 13 mars 1950, mort d'Hippolyte HAVEL (né le 13 août 1871 (?) à Thabor (Autriche).
Anarchiste militant.
En 1894, à Vienne, il est condamné à 18 mois de prison pour "trouble à l'ordre public". Très érudit, il fréquente Emma Goldman (avec laquelle il se rend à Paris), avant de partir pour les Etats-Unis. Il participe à la rédaction du journal "Mother Earth" dès 1906, collabore à l'Ecole Moderne de New York (1910), et rédige également des biographies d'anarchistes tel que Emma Goldman, Voltairine de Cleyre, etc., et publie diverses revues et brochures. Avec sa compagne Polly, anarchiste comme lui, il ouvre, juste avant la 1er guerre mondiale, un restaurant à Greenwich village qui deviendra un haut lieu de rencontre pour les artistes et intellectuels. En 1920, il part vivre dans la colonie libertaire de Stelton où il publie à partir de 1924, le journal "the Road to Freedom". Puis il se clochardise quelque peu, abusant de la boisson. Homme original et "dandy anarchiste", il n'hésitait pas à invectiver les passants et les provoquer par des actions d'éclats. Mais sa folie simulée ne tardera pas à devenir réelle, et il mourra dans un hôpital psychiatrique du New Jersey.

 

 

Eduardo Colombo jeune ° Eduardo Colombo agé

Eduardo Colombo en 1957 (photo Grete Stern) et plus âgé.

 

Le 13 mars 2018, mort d'Eduardo COLOMBO à Paris.
Militant et théoricien anarchiste argentin puis français, médecin, enseignant en psychologie sociale et psychanalyste.
Il est né le 1er septembre 1929 à Quilmes (Argentine), il est le fils d'un médecin et professeur d'Université, d'origine italienne. En 1956, il devient lui-même médecin et de 1958 à 1962 il est chargé de cours en psychiatrie et en psychologie clinique. De 1962 à 1966 il exerce comme professeur de psychologie sociale dans les universités de La Plata, de Buenos-Aires et de Rosario, mais en démissionne en 1966 après le coup d'Etat militaire.
Il est ensuite membre fondateur de l'Association argentine de psychiatrie sociale et directeur de la revue "Psiquiatria social" de 1968 à 1970, date à laquelle il s'exilera en France avec sa compagne Héloisa Castellanos (elle même psychologue et psychanalyste anarchiste) et ses enfants.
Mais son engagement anarchiste date de 1946, deux ans plus tard il rejoint la FORA. En 1949, il est emprisonné avec d'autres compagnons pour la publication d'une feuille anarchiste "4 de Octubre". En 1952, il est membre du Conseil fédéral de la FORA. Il s'implique dans les luttes ouvrières et universitaires, voir en particulier la grève du port de Buenos Aires en 1952 (où six ouvriers de la FORA seront torturés), et participe à la publication d'une feuille clandestine "Agitación".
En 1954, membre de la FUA (Fédération universitaire argentine), il est emprisonné quatre mois sans jugement après une grève universitaire et fait ensuite partie d'un Groupe de défense de l'université chargé de se procurer des armes pour lutter contre la dictature Péronniste.
Entre 1956 et 1969, il participe à la rédaction du journal "La Protesta" et en est l'éditeur responsable dans les périodes où le journal n'est pas clandestin. Il fera durant toutes ses années de nombreuses conférences à la Biblioteca Popular José Ingenieros et dans d'autres locaux anarchistes en Argentine.
En 1956-57, il soutient la longue grève dans la construction navale et apporte sa solidarité à "l'Agrupación anarquista de Quilmes". Lors d'une grève dans le textile, la police perquisitionnera son domicile et y trouva des armes. Il sera délégué de "La Protesta" au 1er Congrès de la FAU (Fédération anarchiste d'Uruguay) en 1957, à Montevideo et en 1960 à Santiago du Chili lors d'une rencontre du mouvement anarchiste chilien.
A son arrivée en France en 1970, il prend contact avec le mouvement anarchiste et participe en août 1971 à Paris, en tant que délégué de l'Uruguay de la FORA au "Congrès International des Fédérations Anarchistes" (CIFA). Il prend part également en octobre 1971, au 14e Congrès de l'AIT à Montpellier .
De 1974 à 1978, il est membre du comité de rédaction de la revue "La Lanterne noire", puis de 1983 à 1966 de "Volontà" (Milan) et enfin de la revue "Réfractions" publiée depuis 1997.
Il était également adhérent de la CNT-F et membre des Editions CNT-RP (Région parisiennne). Il a publié diverses études et articles dans la presse libertaire ainsi qu'un entretien autobiographique :"Penser l'imaginaire révolutionnaire" dans l'ouvrage collectif "L'Anarchisme en Personnes" ACL (2006); "La Volonté du peuple - Démocratie et anarchie" aux Ed. Libertaires (2007); "L'espace politique de l'anarchie" ACL (2007); "Une controverse des temps modernes, la postmodernité" Acratie (2014); "Contre la représentation politique - Trois essais sur la liberté et l'Etat." Acratie (2015); où encore en castillan : "Los Desconocidos y los olvidados - Historias y recuerdos del anarquismo en la Argentina" nordan communidad, Montevideo (2000).

"l'anarchisme a fondé une théorie de la liberté dont la condition nécessaire est l'égalité. Les autres parlent de chefs, de leaders, de dirigeants. Nous, nous sommmes les amants passionnés, ou des fanatiques (...) de la liberté ; mais une liberté anarchiste est une synergie de valeurs, elle ne peut pas exister sans l'égalité et sans la solidarité." in "Penser l'imaginaire révolutionnaire".

journal "Agitacion" n1 de novembre 1952

En-tête du Bulletin numéro 1 de "Agitación"
Commission pour la libération des ouvriers portuaires de la FORA
Novembre 1952 - Buenos Aires

 

 

Le 13 mars 1911, mort de Luisa MINGUZZI

 

Le 13 mars 1928, naissance de René-Louis LAFFORGUE

 

Le 13 mars 1934, mort de Victor BARRUCAND

 

Le 13 mars 1942, mort de Georges Mathias PARAF-JAVAL

 


 fil bombe

 

Le 13 mars 1881, à Saint Petersbourg. Le Tsar Alexandre II meurt dans un attentat à la bombe. C'est l'oeuvre du groupe "Volonté du peuple" qui, par ce geste, désire "ouvrir la voie de la révolution sociale". Nikolaï Kibaltchitch, Sofia Petrovskaïa, Nikolaï Rissakov, Gavril Mikhaïlov, Jehabov, seront arrêtés et condamnés à mort. Hessa Hefmann (enceinte), sera envoyée au bagne en Sibérie.

 

 

fil chouette

 

journal "L'Idée Anarchiste " n1

En-tête du premier numéro du 13 mars1924 (doc. Cira Marseille)

Le 13 mars 1924, à Paris, sortie du premier numéro du bimensuel "L'Idée anarchiste" par Lucien Haussard. Ce périodique comptera de nombreux militants internationaux qui ouvriront ses colonnes sur l'actualité anarchiste internationale.
"Nous avons fondé une tribune où, librement, tous les points de vue, toutes les tendances de l'anarchisme pourraient s'exprimer."
Le journal cessera pourtant sa publication en novembre de la même année après 13 numéros parus.

Exemplaires numérisés ici.

 

 

fil chouette

 

revue plus loin

Fragment de la couverture de ce numéro de mars 1946

En mars 1946, à Paris, sortie du premier numéro de la revue "Plus Loin" qui reprend en fait le titre qui existait jusqu'en 1939. Mais seulement deux numéros paraitront dans cette nouvelle série. Parmi les collaborateurs André Prudhommeaux, Armand Robin, Hem Day, Louis Mercier, etc.

 

 

fil yeux

 

affiche de l'anarchist bookfair de San Francisco 2010

Affiche de l'Anarchist Bookfair de 2010

Les 13 et 14 mars 2010, à San Francisco (USA), s'est déroulé le 15ème "Anarchist Bookfair" (Salon du livre anarchiste).