revue Mujeres Libres n° 9

Couverture de la revue "Mujeres Libres" n° 9

Ephéméride Anarchiste

4 mars

 

Le 4 mars 1882, naissance de Joseph SPIVAK, à Uman, en Russie.
Militant anarchiste.
Il émigre dès 1902 au Etats-Unis, puis revient en Russie pour la révolution de 1905. A l'échec de celle-ci, il retourne aux U.S.A. Pendant la première guerre mondiale, il participe activement à la campagne antimilitariste menée par Emma Goldman et Alexandre Berkman. Malgré les persécutions, saisies et menaces d'expulsion, il continue de militer. A Los Angeles il organise, avec Tom BELL, un forum libertaire et un Collège libre d'ouvrier, et collabore à de nombreux journaux anarchistes. En 1927, il rentre à New York et s'investit particulièrement au "Libertarian Book club" (club du livre libertaire), en publiant "La révolution inconnue", de Voline (en 1954-1955), "L'unique et sa propriété" de Stirner (en 1963), etc. Militant actif jusqu'au bout (quelques semaines avant sa mort, il donnait encore une conférence sur "Le mouvement coopératif"), il décède à l'âge de 90 ans, le 7 novembre 1971, à New York.

 

 

 

Le 4 mars (1886 ?) naissance ( à Arles ?) de Maeie-Louise, Eléonore TEISSIER (TESSIER ou TEYSSIER) dite "Nonore".
Militante de l'Union Anarchiste et de Solidarité Internationale Antifasciste.
Fille d’une militante anarchiste, Eléonore TEISSIER était membre dans les années 1930 du groupe d’Études sociales de Nice adhérent à l’Union Anarchiste (UA) et animé par Jean et Yvonne Lhuillier. Martial Desmoulins, qui la rencontra à cette époque dit dans ses souvenirs (écrits en 1967) "Sous ce nom "Nonore" (elle) est connue de tous les milieux révolutionnaires du monde entier, car jusqu'en 1965, elle a été la boîte aux lettres, la correspondante des révolutionnaires de toute obédience, de tous les coins de la planète. D'origine provençale, elle a conservé son bel accent chantant, sa mère avait été une propagandiste de nos idées, à une époque où les anarchistes étaient traqués et considérés comme des bandits. Jusqu'en 1965, elle a tenu un magasin de corsets et ceintures dans une principale artère de Nice. Tous les copains révolutionnaires, syndicalistes, communistes, anarchistes de passage à Nice lui rendaient visite. Chaque jour, vous étiez sûr de trouver un camarade ou une copine dans son magasin, Sébastien Faure, Jean Marestan, Louis Lecoin, etc. descendaient chez elle. (...) Elle avait une belle propriété aux environs de Nice d'où l'on dominait la ville et la campagne. Le dimanche, table ouverte pour les vieux copains, un café, les nouveaux venus arrivaient, et nous nous retrouvions souvent 25 à 30, hommes et femmes, dissertant sur un grand nombre de sujets, une ambiance formidable. Des camardes français ou étrangers, ennuyés par les autorités françaises, trouvèrent chez elle le gîte et le couvert, en attendant de passer en pays libre. Pour elle l'entraide n'était pas un vain mot. Elle était aimée fraternellement par tous les camarades, mais je crois pas que certains s'avisèrent de lui faire des déclarations amoureuses, elle faisait trop sérieux, nous la respections trop. C'était pourtant une gentille arlésienne, brunette et pétillante d'esprit, mais aussi d'une grande sagesse. C'était notre confidente, notre conseillère, notre amie, notre soeur."
Divorcée d’un certain Coulon, elle résidait depuis 1914 à Nice, 14 Bd Mac Mahon où elle était établie comme commerçante en corsets. Elle était notamment en contact avec Sébastien Faure et Frédéric Stackelberg. A partir de 1936, elle partagea sa vie avec Robert Louzon. Fin 1937, suite au départ de l’UA d'Henri Roques pour le groupe Nouvel âge, elle avait repris la vente à la criée du Libertaire dont ce dernier s’occupait auparavant. En 1938 elle était membre de (SIA) Solidarité internationale antifasciste où militait également Louzon et Cavallini. Le 13 mai 1938, elle prend part en tant que membre du bureau à la conférence organisée par l’UA, tenue par Maurice Doutreau sur le sujet "Pouquoi nous ne tendrons pas la main aux catholiques" à laquelle assisteront environ 150 personnes. En septembre 1945, May Picqueray fera escale chez elle lors d'un voyage en Italie.
Eléonore (Honoré) Teissier est décédée à Golfe Juan en juillet 1969.

 

 suceso portales en 1938 ° portales en 1973

Suceso Portales en 1938 et en 1973

Le 4 mars 1904, naissance de Suceso PORTALES CASAMAR, près de Badajoz, Espagne.
Militante anarchiste féminine espagnole.
Elle participe activement au mouvement d'émancipation féminine "MM.LL" (Mujeres Libres), créé en avril 1936, et collabore à la revue culturelle et de documentation sociale du même nom, qui paraît à partir de mai 1936. Lorsqu'éclate la révolution en juillet 1936, elle s'y engage avec enthousiasme. A Guadalajara, elle se fait propagandiste et conseillère auprès des agriculteurs. Le 20 août 1937, à Valence, se tient le 1er congrès, des groupes de femmes anarchistes fédérés au niveau national.
En octobre 1938, elle participe à la Conférence Nationale de "Mujeres Libres" à Barcelone, mais le plénum du mouvement libertaire qui se tient ensuite leur refuse l'entrée, seule une délégation composée de Pura Perez et de Suceso peut présenter un rapport. Après la défaite, Suceso se réfugie en Angleterre.
En 1962, elle reprend contact avec des militantes du mouvement réfugiées en France et réédite à Londres, en novembre 1964, la revue "Mujeres Libres", porte-parole de la fédération de MM.LL en exil (édition trilingue). En 1972, elle s'installe au côté de Sara Berenguer à Montady, près de Béziers (France), où elle poursuit la publication de la revue jusqu'en 1976, date à laquelle la revue reparaît en Espagne.
Suceso s'est éteinte à Séville, le 23 janvier 1999.
A lire, du collectif de femmes libertaires en lutte : "Mujeres Libres" (octobre 2000).

 

joaquin delgado

Joaquín
Delgado

Le 4 mars 1934, naissance de Joaquín DELGADO MARTINEZ à Cordona, Catalogne.
Militant et activiste des Jeunesses libertaires espagnoles.
En 1939, il suit ses parents qui se réfugient en France, après la défaite du camp républicain. C'est à Grenoble (Isère), qu'il milite au sein de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires, dont il devient le secrétaire. Ouvrier ébéniste, fraiseur, puis dessinateur de générique pour des émissions de télévision, il s'engage plus avant dans l'activisme antifranquiste. C'est en tant que membre de la section clandestine de "Défense Intérieure" (crée en 1961, au sein du Mouvement Libertaire) qu'il est envoyé en juillet 1963, à Madrid, avec le compagnon Francisco GRANADOS GATA (âgé de 30 ans, père de famille et forgeron à Alès) avec pour mission de prendre des contacts en vu d'organiser un attentat contre Franco. Mais par manque de coordination, un autre groupe commet le 29 juillet 1963, deux attentats : l'un contre la direction générale de la sécurité et l'autre contre le siège des syndicats franquistes. Arrêtés tous deux en possession d'armes et d'explosif, ils refusent de reconnaître leur culpabilité pour ces deux attentats et cela malgré l'emploi de la torture. Le 13 août 1963, un Conseil de Guerre les condamne pourtant à mort sans aucune preuves. Le 17 août 1963, un communiqué officiel annonce à la presse leurs exécutions réalisées au garrot vil. En 1999, leurs familles tenteront sans succès un recours en révision de leur condamnation à mort devant le Tribunal Constitutionnel, mais même si Franco est mort, l'institution militaire reste vivante.

 

 

 

journal "Avenir"

En-tête du premier numéro

Le 4 mars 1905, sortie à Barcelone (Catalogne) du premier numéro de la revue "Avenir" Publication hebdomadaire des nouveaux horizons de perfection. La revue en langue catalane (avec quelques articles en castillan et en français) est réalisé par un groupe du même nom qui forment un mélange entre anarchisme, syndicalisme, naturisme, intellectualisme noucentiste et catalanisme progressiste. Le fondateur et directeur de publication est Felip Cortiella i Ferrer, écrivain poète et dramaturge libertaire. Seuls cinq numéros paraîtront jusqu'au 1er avril 1905.

 

 

fil chouette

 

revue die internationale

Couverture du premier numéro (doc. Cira Lausanne)

En mars 1924, à Berlin (Allemagne), sortie du premier numéro de la revue "Die Internationale". Revue mensuelle organe de "l'Association Internationale des Travailleurs" (antiautoritaire) (A.I.T ou I.A.A) créée à Berlin en décembre 1922. Le principal rédacteur est Augustin Souchy, contributions de Pierre Besnard, Max Nettlau, Pierre Ramus, Rudolf Rocker, Alexandre Schapiro, Agnes Smedley. Cette revue sera publié jusqu'en 1926. Le titre est ensuite publié de 1927 au début 1933, par la "Freie Arbeiter-Union Deutchlands" (FAUD) avec le sous-titre: "Revue pour le mouvement ouvrier révolutionnaire, la critique sociale et pour une nouvelle édification socialiste". le principal rédacteur sera alors Helmut Rüdiger.