ouvrage d'isaac puente el communisme libertario

"La finalité de la C.N.T le comunisme libertaire"
ouvrage d'Isaac Puente

Ephéméride Anarchiste

3 juin 

 

Jean-Louis Pindy communard ° Jean-Louis Pindy en Suisse

Jean-Louis Pindy

Le 3 juin 1840, naissance de Jean-Louis PINDY à Brest.
Membre de l'Internationale, communard et anarchiste.
Menuisier, en 1867, il est membre de la section brestoise de l'Internationale.
Résidant ensuite à Paris, il sera condamné en avril 1870 à un an de prison (lors du 3e procès contre l'Internationale). Libéré le 4 septembre à la proclamation de la république, il est, en janvier 1871, l'un des signataires de l'affiche rouge qui revendique "Place au peuple! Place à la commune!".
Le 18 mars 1871, il prend part à l'occupation de l'Hôtel de Ville, puis est élu, le 26 mars, membre de la Commune. Il s'opposera au Comité de Salut Public.
Le 24 mai 1871, pendant la Semaine Sanglante, c'est lui qui donne l'ordre d'incendier l'Hôtel de Ville. Condamné à mort par contumace, il se cache à Paris, avant de rejoindre Lausanne, en Suisse, puis la Chaux-de-Fonds où, en contact avec James Guillaume, il devient un militant actif de la Fédération Jurassienne.
Les 15 et 16 septembre 1872, il assiste au Congrès de l'A.I.T anti-autoritaire à Saint-Imier, puis participera aux Congrès qui suivront. En 1877, il crée, avec Paul Brousse et François Dumartheray, une section française de l'A.I.T, avec son journal "L'Avant-Garde". Il participera, par la suite, à la fondation de la Libre Pensée, à la Chaux-de-Fonds, où il mourra le 24 juin 1917.

"L'autorité en quelques mains qu'elle soit placée, est toujours pernicieuse à l'avancement de l'humanité"

In "La Revue Blanche"

Isaac Puente

Isaac Puente

Le 3 juin 1896, naissance d'Isaac PUENTE AMESTOY à Abanto y Ciérvana (Biscaye).
Médecin révolutionnaire et théoricien anarchiste du "Communisme Libertaire".
Fils d'un pharmacien très croyant, il reçoit une éducation chez les Jésuites, mais très tôt se rebelle. En 1914, il commence des études de médecine à Santiago de Compostela puis à Valladolid. Après un passage écourté sous les drapeaux (à cause de l'épidémie de grippe espagnole) il commence à exercer comme médecin rural. En janvier 1919, il s'établit comme médecin à Maeztu (Alava) et à également une vingtaine de villages à sa charge. En 1923, il commence à collaborer à la presse libertaire sous le pseudonyme de "Un médico rural", d'abord à la revue néo-malthusienne éclectique "Generacion consciente" puis à "Estudios". La qualité de ses articles (qui abordent de nombreux domaines comme la philosophie, les préoccupations sociales et qui se rapportent plus particulièrement à la prévention santé, à l'information sexuelle et au naturisme) fait qu'il est rapidement sollicité dans de nombreux journaux et revues qui expriment les diverses sensibilités libertaires: "Iniciales", "Etica", "La Revista blanca", "Tiempos Nuevos", "Umbral", "Orto", etc. sans oublier la presse confédérale "Solidaridad Obrera", "CNT", "Tierra y Libertad".
En 1928, il est membre du comité fondateur de la "Ligue mondiale pour la réforme sexuelle". En 1931, avec le retour de la république, son prestige ne cesse de grandir, il prend alors part à la création de la "Fédération nationale de la Santé de la CNT". En 1933, il fait oeuvre de théoricien anarchiste avec sa brochure qui développe le concept de "Communisme Libertaire". En novembre 1933, il est désigné par le Comité péninsulaire de la FAI, pour diriger le "Comité National Révolutionnaire" lors du soulèvement en Aragon, mais l'insurrection est jugulée et il est arrêté à Saragosse le 16 décembre (ainsi que tous les membre du CNR). Le 24 janvier 1934, un groupe de compagnons détruit les dossiers de l'instruction rendant le procès impossible, et il est finalement libéré en mai 1934.
Le Congrès de Saragosse, qui se tient début mai 1936, reprend ses thèses sur le communisme libertaire , lequel sera mis en pratique durant la révolution espagnole. Mais dans la nuit du 28 juillet 1936, Isaac est arrêté à son domicile de Maeztu et emprisonné à Vitoria. Il sera extrait de sa cellule par les fascistes et fusillé sommairement durant la nuit du 31 août au 1er septembre.
"Le communisme libertaire doit rendre compatible la satisfaction des nécessités économiques avec le respect de cette aspiration à la liberté." in Communisme libertaire.
"Indiscutablement, le docteur Isaac Puente fut le principal inspirateur des réalisations collectives de la République espagnole." Federica Montseny

 

Gilbert Roth

Gilbert Roth en octobre 2012 au CIRA de Marseille

 

Le 3 juin 1945, naissance de Gilbert ROTH à Paris.
Militant anarchiste, figure incontournable des CIRA de Marseille et du Limousin.
Il découvre les idées anarchistes avant Mai 68, et commence à militer à partir de 1969. Il a été membre de la FA (Fédération anarchiste) ainsi que de la CNT (Confédération nationale du travail), du COJRA (Commission d'organisation des journées de réflexion antiautoritaire) et de l'UPF (Union Pacifiste de France). Il a été également un des animateurs du MIAJ (Mouvement Indépendant des Auberges de Jeunesse) qui se réunissait près du métro Laumière, Paris 19e. Ce lieu était aussi un espace de convergence de luttes (notamment autour de l'insoumission à l'armée), de rencontres de divers groupes.
Avec sa première compagne il aura une fille, Cécile. A partir de 1974, il va vivre durant une dizaine d'années avec Helyette Bess et participer aux activités de la librairie anarchiste "Le Jargon libre" à Paris. En néo-malthusien convaincu, il ira en Suisse pour se faire vasectomiser, et se fera ensuite le propagandiste de cette méthode contraceptive.
Après les arrestations de plusieurs membres des GARI (Groupes d'action révolutionnaires internationalistes) en 1974, il participe à diverses actions spectaculaires de solidarité : plastiquage de la statue de Saint Louis au Palais de Justice, décapitation et enlèvement de la tête et des mains en cire du roi Juan Carlos au Musée Grévin, sabotage d'une course hippique à Auteuil, etc.
Diverses activités rémunératrices ont ponctué ces années : électricien, chauffeur de taxi (surtout pour les camarades !), coursier, représentant en vin... Il a monté une SCOP (Société coopérative et participative) d'informatique et s'est investi dans le mouvement des coopératives. Son expérience dans le monde de la gestion d'entreprise se terminera par un interdit bancaire de plusieurs années.
S'inspirant de Marius Jacob, il se fera "travailleur de la nuit" pour arrondir les fins de mois difficiles, mais, rattrapé par "la justice", il effectuera quelques séjours en prison. Lors de son procès en juillet 1975, plusieurs compagnons viennent témoigner en sa faveur, notamment May Picqueray et Léo Campion. On l'accuse d'avoir fait un casse chez un notaire de Montmorency. La seule preuve qu'ont les policiers contre lui est la présence d'un pied de biche trouvé à son domicile. Léo Campion déclare alors: "Monsieur le président, j’ai, sur moi, tout ce qu’il faut pour commettre un viol, et pourtant je n’ai jamais commis de viol !" Cette fois-là, Gibert est relaché après un séjour de quatre mois de prison préventive.
En 1998, à la demande de René Bianco, il s'investit dans les activités du CIRA (Centre international de recherches sur l'anarchisme) de Marseille. Il met en place l'informatisation du centre. Il lance les fameuses cuvées de vin dont les bénéfices contribueront en partie, en 2011, à l'achat d'un local. Il demande à des dessinateurs connus de réaliser les étiquettes : Nicoulaud, Wolinski, Tardi, Pétillon, Soulas, Charmag et Babouse. Il est présent dans un grand nombre de Salons du Livre libertaire, de Lisbonne à Gand en passant par Toulouse, Florence ou Merlieux. Jusqu'à son décès, il occupera le poste de secrétaire du CIRA de Marseille.
En 2008, il est l'un des fondateurs du CIRA Limousin qui a organisé à partir de cette date divers colloques, rencontres, représentations théâtrales et librairies champêtres. Il a collaboré à "Cocherule" (revue du MIAJ) et au "Réfractaire". Il est l'auteur de plusieurs articles dans les publications du CIRA (feuilles, calendriers, brochures, livres) : Jacob, Reclus, Han Ryner. Il a animé en 2006 un cycle de discussions intitulé "Les quatre saisons de l'anarchisme". Il a fait des apparitions dans deux films : "Ni vieux ni traîtres" de Pierre Carles et Georges Minangoy (2006) et "De la propriété" un court métrage de Till Roeskens (2008).
Il parcourait les routes de France et au delà des frontières au volant de sa vieille voiture, pour livrer aux copains revues ou bouquins et caisses de vin commandées. C'est en se rendant en Belgique à "La Foire internationale du livre libertaire et alternatif de Gand" que sa route s'est arrêtée. Il est mort dans son sommeil dans la nuit du 13 au 14 avril 2015 chez un copain de Limoges. Malade depuis plusieurs mois, il semble qu'il ne souhaitait pas connaître la nature de son mal. Une cinquantaine de compagn(es)ons ont assisté a son incinération à Limoges, le lundi 20 avril 2015.
A noter qu'il était très fier d'avoir découvert que son grand-père italien du côté maternel, Attilio Cini, était fiché comme anarchiste, il aimait alors à imaginer quelle avait pu être sa vie et ses rencontres. Lire son témoignage dans "Enfants d'italiens quelle(s) langue(s) parlez-vous ?" textes et témoignages recueillis par Isabelle Felici et Jean-Charles Vegliante (géhess Édit. 2009)
Ces lignes sont en grande partie inspirées de la biographie réalisée par des compagnon(ne)s de route de Gilbert, membres de Centres de documentation libertaire. Pour notre part nous n'oublierons pas sa bonne humeur et son rire communicatif.
"L'exposition sur la "propagande par le fait" a pour but de rappeler des événements importants pour le mouvement anarchiste... importants par leur impacts et leurs conséquences.
Faire la distinction entre ces événements et l'actualité terroriste, d'origine nationaliste ou religieuse, est indispensable pour clarifier les idées libertaires dont le but principal est l'épanouissement de l'humain et non pas son abrutissement ou son assujettissement, par les religions ou par l'Etat."
Gilbert à propos de l'exposition sur "La Propagande par le fait" en avril 2004, au théâtre Toursky à Marseille.

 

 

René-Louis Lafforgue

René-Louis Lafforgue

Le 3 juin 1967, mort de René-Louis LAFFORGUE.
Chanteur, compositeur, interprète et anarchiste.
Il est né le 13 mars 1928 à San Sebastian (Pays Basque). Avec ses parents anarchistes, il subit la guerre d'Espagne, puis l'exil en France, où son frère trouve la mort en participant à la Résistance.
Après avoir exercé plusieurs métiers, il devient comédien puis chanteur compositeur. Les années cinquante voient son talent reconnu, après les premières parties des spectacles de Georges Brassens, il passe à l'Olympia. Ses chansons comme: "Julie la Rousse" lui assurent la popularité.
Avec sa compagne Claudie, il ouvre un cabaret rue Mouffetard "L'Ecole Buissonnière", lieu de rendez-vous des libertaires et pacifistes pour qui il anima de nombreuses fêtes. Il est mort dans le sud de la France lors d'un accident de voiture.

 

 

Le 3 juin 1924, mort de Franz KAFKA

 

 

fil chouette

 

journal l unique

Dos du numéro 47 du 10 mars au 20 avril 1950

En juin 1945, à Orléans (Loiret), sortie par E. Armand du mensuel "L'Unique". En fait, Armand poursuit avec ce journal la même oeuvre de propagande anarchiste individualiste commencée avec "l'en dehors" en 1922. Le journal, entretenant une importante correspondance étrangère, paraîtra jusqu'à l'été 1956. Il sera ensuite (jusqu'en février 1962), englobé dans la revue de Louis Lecoin "Défense de l'Homme".

 

fil chouette

 

journal "Ego" n°5 ° revue EGO

Couverture du n° 5 (Illustration sur le mariage) et du n° 12 du 1er trimestre 1972 (dessin de Reiser)

En juin 1968, à Marseille (Bouches-du-Rhône), sortie du deuxième numéro de la revue "EGO" Cahiers Individualistes Anarchistes Trimestriels (qui sera ensuite sous-titrée "Tribune libertaire de confrontation théorique"). Le premier numéro est en fait paru en mars 1968, avec un titre différent "MOI". Cette revue d'expression individualiste anarchiste, qui succède à "Echos Libertaires" est d'abord publiée à Marseille, puis à Caladon-par-Aumessas, dans le Gard, par Pierre Jouventin. Au moins douze numéros sortiront jusqu'au premier trimestre 1972.