Les Temps Nouveaux litho de M. Luce

Lithographie de Maximilien Luce
pour le supplément littéraire des "Temps Nouveaux"

Ephéméride Anarchiste

4 mai

Paulino Diez

Paulino Díez Martín

Le 4 mai 1892, naissance de Paulino DIEZ MARTIN, à Burgos (Espagne).

 

Giovannina Caleffi

Giovannina Caleffi

Le 4 mai 1897, naissance de Giovannina CALEFFI ( qui deviendra Giovanna BERNERI) à Gualtieri (Reggio Emilia, Italie).
Militante, pédagogue et propagandiste anarchiste.
Issue d'une famille nombreuse de paysans pauvres dont le père a émigré aux Etats Unis, elle parviendra pourtant à faire des études ( grâce à l'aide de ses frères aînés) et obtiendra son diplôme d'enseignante en 1915. Elle avait alors comme professeur Adalgisa Fochi, une écrivaine militante de la section féminine socialiste qui était également la mère de l'anarchiste Camillo Berneri. Elle se lie officiellement avec ce dernier en novembre 1917. Le 1er mars 1918, alors que Camillo est en prison pour son refus de la guerre et du militarisme, elle donne naissance à sa première fille Maria Luisa. La famille se fixe ensuite à Florence où naîtra Giliana. Leur maison devient rapidement un lieu de réunion des anarchistes, mais la pression policière se fait plus intense. Camillo est agressé à deux reprises et après l'impossibilité d'enseigner (si l'on n'a pas juré fidélité au regime), il s'exile en France, suivi peu après par Giovanna et ses filles (en août 1926). Ils s'installent en banlieue parisienne à St-Maur-des-Fossés, où ils vivent dans la précarité. Mais pour satisfaire les exigences de la police fasciste, les autorités françaises arrêtent Camillo et l'expulsent de France, ce qui va le conduire à diverses pérégrinations à travers l'Europe pour finir en Espagne.
Giovanna, restée en France avec ses filles, ouvrira grâce à l'aide d'une soeur et aux conseils de Louis Lecoin un petit magasin d'alimentation. Le 5 mai 1936 son compagnon Camillo est assassiné par les communistes à Barcelone, elle assistera avec Maria Luisa à ses funérailles. De retour en France, elle s'engage plus directement dans le mouvement anarchiste et apporte son aide aux compagnons italiens expulsés (qui seront ensuite internés dans les camps de concentration français), et créée le "Comité Camillo Berneri". Elle publie en 1938 un recueil des textes de Camillo sous le titre "Pensieri e battaglie" qui sera préfacé par Emma Goldman. Elle collabore également à la presse anarchiste italienne clandestine ou à SIA. Avec l'occupation de la France par les nazis et la collaboration des autorités, elle est arrêtée le 28 octobre 1940. Emprisonnée durant 5 mois à la prison de la Santé, elle est ensuite déportée en Allemagne où elle sera encore retenue 5 mois avant d'être transférée de prison en prison (Autriche), puis remise aux autorités italiennes qui la condamneront à un an de rétention dans le camp de Lacedonia pour "activités subversives contre l'Etat italien". Libérée, elle rentre dans la clandestinité et prend part aux activités de la résistance. En 1943, elle se lie avec le compagnon Cesare Zaccaria. La guerre terminée, elle participe à la renaissance du mouvement libertaire aux côtés de Cesare Zaccaria, Armido Abbate, Pio Turroni et d'autres qui publieront dès 1944, le journal "La Rivoluzione libertaria", puis "Volontà" qui deviendra magazine après le Congrès de Carrare en 1945. Auteure de la brochure "La Société sans Etat", elle s'implique également avec Zaccaria dans une campagne en faveur du contrôle des naissances dont l'opuscule "Il controlla delle nascite" (1948) sera saisi par les autorités. Mais lors du procès en 1950 pour "propagande contre la procréation", ils seront acquités. Elle collabore à divers titres de la presse libertaire comme "Adunata dei refrattari", "Umanità Nova", etc. Après la mort de Maria Luisa en 1949, elle ouvrira en 1951 à Piano di Sorrento, chez Zaccaria, une Colonie libertaire pour les enfants à qui elle donnera le nom de sa fille. Cette expérience s'achèvera en 1957. Après sa rupture avec Zaccaria, elle s'installera à Gênes Nervi où elle transférera en 1959 l'administration de "Volontà".
Affaiblie par une grave maladie, elle meurt d'une crise cardiaque le 14 mars 1962 à l'hôpital de Gênes Nervi.
"Nous sommes radicalement des révolutionnaires, même quand nous nous posons en éducateurs."
In "La Société sans Etat.

 

 

Le 4 mai 1919, naissance de Roger André PAON, en Seine Maritime.
D'abord socialiste puis anarchiste et pacifiste.
Sa prime enfance se passe sur la péniche de ses parents. En 1933, il adhère un temps aux Jeunesses Socialistes, avant de se tourner vers les libertaires, et notamment le groupe de l'Union Anarchiste de Rouen. Participant à la Ligue Internationale des Combattants de la paix, il apportera son aide aux réfractaires durant l'occupation.
A la libération, il se fixe à Nice, d'où il collabore à la presse libertaire, et publie le journal "L'ordre Social" (1950-1953). Il collabore à "L'Anarchie c'est l'ordre" (1954), puis milite auprès de Louis Lecoin pour la reconnaissance du droit à l'objection de conscience. Il est également l'auteur d'un ouvrage sur la batellerie : "Marine de Rivière".

 

 

 



Affiche d'annonce du meeting à Haymarket

Meeting tragique d'Haymarket

Gravure représentant la tragédie d'Haymarket

Le 4 mai 1886, à Chicago, faisant suite au 1er mai et à la sanglante répression de la veille près des usines McCormick, la grève est générale.
Dans la soirée, un meeting de protestations à Haymarket rassemble un millier de personnes, parmi les orateurs August Spies, Albert Parsons et Samuel Fielden. Ce meeting va être le théâtre d'une tragédie: alors qu'il se termine et que les gens commencent à se retirer, la police fait irruption sur la place et charge violemment les derniers assistants. C'est à ce moment-là qu'une bombe est jetée dans les rangs de la police. Elle provoque l'affolement des agents qui ouvrent un feu nourri sur la foule encore présente faisant un massacre. Le bilan est d'au moins treize morts: sept policiers, six civils et des dizaines de blessés (seule la mort du policier Mathias J. Degan sera formellement imputée à la bombe).
La police arrêtera les jours suivants huit anarchistes, qui serviront de bouc-émissaires à une justice de classe expéditive qui les condamnera le 20 août 1886 à la pendaison (11 novembre 1887) ou au bagne.

 

 

fil chouette 

 

affiche Temps Nouveaux

Placard "Les Temps Nouveaux" (doc. IISG Amsterdam)

Les Temps Nouveaux n° 1

En-tête du premier numéro daté du 4 mai 1895

Les Temps Nouveaux en 1905

En-tête du numéro 46 (dixième année) daté du 18 mars 1905

Les Temps Nouveaux en 1907

"Les Temps Nouveaux" En-tête du n° 5 (13e année) daté du 1er juin 1907

Le 4 mai 1895, Paris, parution du premier numéro du journal "Les Temps Nouveaux". Hebdomadaire publié par Jean Grave, il succède au journal "La Révolte", victime "des lois scélérates". Ce journal sera un formidable outil de propagande anarchiste. Il comptera de nombreux collaborateurs et en particulier de nombreux artistes de talent, écrivains, peintres où dessinateurs qui soutiendront activement le journal, qui publie également un supplément littéraire illustré. Contraint de cesser sa publication à la déclaration de guerre, le dernier numéro paraît le 8 août 1914. La collection complète rassemble 982 numéros et 2 numéros spéciaux.
A noter qu'un "Temps Nouveaux - Bulletin" reparaît entre mai 1916 et juin 1919 toujours avec Jean Grave comme gérant, qui sortira 16 numéros et 2 suppléments.
Le Bulletin n° 1 reproduit le fameux "Manifeste des Seize" des partisans de l'intervention dans le conflit, source de nombreuses incompréhensions et divisions dans le mouvement libertaire.

Le journal réapparaît le 15 juillet 1919 en tant que "Revue des idées communistes", puis "Revue internationale des idées communistes libertaires". Il est alors publié par Marc Pierrot, puis Jacques Reclus. Le dernier numéro (double, 23/24) paraîtra en juin-juillet 1921.

 

 

fil zig

 dessin de presse de l'exécutions des anarchistes à Barcelonecouverture du Code Pénal espagnol

Dessin de presse de l'exécution des cinq anarchistes et couverture du Code Pénal de 1896 avec les nouvelles lois anti-anarchistes

Le 4 mai 1897, à Barcelone, exécutions dans les fossés de Montjuich (fort militaire), des anarchistes Tomás Ascheri, José Moles, Antonio Nogués, Juan Alsina et Luis Más. Il est presque certain qu'ils n'étaient en fait aucunement responsable de l'attentat du 7 juin 1896, contre la procession religieuse à Barcelone.
Le 8 août, l'anarchiste italien Michele Angiolillo tuera le premier ministre espagnol Antonio Cánovas, responsable des tortures et de la mort de ses cinq compagnons.

 

 

 fil yeux

 

Le 4 mai 1924, à Sabadell (près de Barcelone), contrainte à la plus extême prudence depuis le coup d'Etat militaire de Primo de Rivera du 13 septembre 1923, la C.N.T tient ce jour-là son dernier congrès national avant de passer dans la clandestinité. Les 237 délégués présents moins une voix y réaffirment que "la CNT a pour objectif l'implantation du communisme libertaire par la voie de l'insurrection armée". Le Congrès se termine dans une tension extrême, causée par l'intervention de la police. Une grande partie des participants réussit pourtant à s'échapper, ce n'est par le cas de Juan Garcia Oliver qui, arrêté, sera incarcéré durant un an à Burgos.

 

 

 

fil lierre

 

annonce du centenaire de l'anarchisme australien

Le 4 mai 1986, à Melbourne (Australie), s'est déroulée la Célébration marquant le Centenaire de l'Anarchisme en Australie, des délégués venant du monde entier ont fait le déplacement pour assister à cet évènement festif.

photo du centenaire de l'anarchisme australien

Photo des participants à cette Célébration du Centenaire de l'anarchisme australien