couverture livre "La bande tragique Bonnot"

Les "exploits" de "la bande à Bonnot" inspireront de nombreux écrivains
qui tenteront avec plus ou moins de talent de rendre compte de l'état d'esprit des bandits tragiques.
Le roman de Malcolm Menzies "En Exil chez les hommes" reste une référence.

Ephéméride Anarchiste

21 décembre

 

Le 21 décembre 1885, naissance à Abbeville (dép. de la Somme) de Georges BASTIEN.
Militant et propagandiste anarchiste, antimilitariste et syndicaliste français.
Membre du groupe anarchiste "La Jeunesse libre d'Amiens", il crée en novembre 1904 le journal "Germinal". L'année suivante, il est condamné pour un article sur l'antimilitarisme et l'antipatriotisme à neuf mois de prison. En février 1906, il écope à nouveau de 15 mois de prison pour sa brochure "Aux conscrits". Incorporé en octobre 1907, il déserte et se réfugie en Belgique d'où il poursuit sa collaboration à "Germinal". Jugé par contumace en janvier 1908, il est condamné à 3 ans de prison. Expulsé de Belgique, il passe en Angleterre où il restera jusqu'à la fin de la guerre. De retour à Amiens, il reprend la direction de "Germinal" en août 1919 et prend une part active à la création de la "Fédération communiste libertaire de la Région du Nord" et devient secrétaire du syndicat du textile d'Amiens. Enthousiasmé dans un premier temps par la révolution bolchevique, il fait front commun avec les communistes en organisant notamment des meetings de solidarité avec les mutinés de la Mer Noire. Mais choqué après l'écrasement de Cronstadt par les communistes, il prend ses distances avec ces derniers. Militant de "L'Union Anarchiste" depuis sa création en novembre 1920, il collabore à la presse anarchiste : "Le Libertaire", "La Revue Anarchiste", "Plus Loin", "La Voix Libertaire" et participera à "L'Encyclopédie anarchiste" de Sébastien Faure. Secrétaire de l'Union départementale de la CGT, il s'opposera à la création par Pierre Besnard en 1926, d'une troisième organisation la "CGT-SR". En 1935, il cesse d'exercer une fonction syndicale, mais poursuivra sa collaboration à la revue "Plus Loin" et fera reparaître "Germinal" en 1938. Il finira sa carrière professionnelle comme directeur de la Caisse de Sécurité Sociale d'Amiens. Il meurt en juin 1940.

 

 

 

Georgi Goguelia en 1914

Photo anthropométrique de Georgi Goguélia prise le 7 juillet 1914
Collection de l'Okhrana (police politique tsariste), mais sans doute
communiquée par la police française

Le 21 décembre 1924, mort de Georgi (Georges) GOGUELIA (alias K. Orgeiani, K. Illiashvili), à Tiblissi (Géorgie).
Militant et propagandiste anarchiste géorgien.
Il est né le 6 septembre 1878 à Koutaissi (en Géorgie, alors annexée à la Russie) dans une famille aisée. En 1897 il émigre en France puis en Suisse où il obtient en mars 1899 un diplôme de chimie à l'Ecole d'Agriculture du canton de Vaud. Le 5 avril 1901, à Genève, il prend part à une manifestation d'étudiants russes, lors de laquelle, l'emblème tsariste ornant la façade du consulat de Russie sera décroché et piétiné par les manifestants.
Avec sa compagne Lydia Ikonnikova (qui avait soutenu une thèse de médecine à Lausanne en 1901), et Maria Goldsmith (sa correspondante à Paris) inspirés par Kropotkine, et ils créaient en 1903 à Genève un groupe anarchiste et publient le mensuel "Khleb i Volia" (Pain et Liberté), qui défend la position anarcho-syndicaliste. Le journal comme les brochures éditées par le groupe circuleront clandestinement en Russie. Georges en écrira une sur l'histoire des "Martyrs de Chicago".
Il retourne avec Lydia à Paris où ils intègrent le groupe anarchiste communiste russes qui se réunit dans l'appartement de Maria Goldsmith.
Il collaborera au journal "Golos Truda" publié à New York depuis 1911, et se chargera de la sortie d'un numéro spécial pour les 70 ans de Kroptkine. En mai 1914, il prend part en tant qu'orateur au meeting pour fêter le centenaire de la naissance de Bakounine.
Mais, quelques mois après, lorsqu'éclate la guerre, il est arrêté comme de nombreux autres anarchistes étrangers et expulsé de France. Il retourne alors en Suisse, où en 1916 il fait partie du groupe anarchiste communiste de Genève. Mais contrairement à Maria Goldsmith, il condamnera l'attitude de Kropotkine et du "Manifeste des seize" qui seront alors qualifiés "d'anarcho-patriotes".
Il édite avec Roshchin (Iua Grossman) le journal "Put k Svobode" (Le Chemin vers la Liberté) Organe des groupes anarchistes communistes de Zurich et de Genève, mais celui-ci n'aura qu'un seul numéro (en mai 1917). Lorsqu'éclate la révolution russe, il retourne en Géorgie où il continuera de défendre la position anarcho-syndicaliste et écrira sous divers pseudonyme dans le journal géorgien "Khma" (La Voix).
En août 1920, Lydia écrira à Louis Bertoni (avec qui il était lié depuis le lancement du journal "Le Réveil" par ce dernier) que Georges était devenu invalide, sans plus de précision (sans doute à cause de la censure).
C'est Nicolas Rogdaev qui annoncera deux ans plus tard par télégramme à Bertoni le décès de leur ami commun.




fil zig


Braquage du garçon de recette rue Ordener ° la Société Générale rue Ordener à Paris

L'Attentat de la rue Ordener

Le 21 décembre 1911, rue Ordener à Paris (18e), a lieu le premier braquage en automobile de l'histoire criminelle, celui de la "bande à Bonnot". A huit heures du matin, le garçon de recettes Caby qui vient livrer la banque "Société Générale" est braqué par quatre hommes : Bonnot, qui reste au volant de l'automobile, Callemin, Garnier et un quatrième homme (qui serait Dieudonné, selon la version de la police).
C'est Garnier qui tire à deux reprises sur Caby, le blessant grièvement, tandis que Callemin s'empare de la sacoche dont le contenu se révélera fort décevant (il n'y a que 5 000 francs de monnaie, le reste en titres difficilement négociables). La voiture démarre en trombe. Certains témoins qui tentent de les arrêter dans leur fuite deviennent à leur tour des cibles, mais aucun d'eux ne sera atteint par les balles.
La voiture, une magnifique Delaunay-Belleville, a été volée dans la nuit du 13 au 14 décembre chez un riche particulier à Boulogne-sur-Seine; elle restera jusqu'au jour du braquage garée à Bobigny, chez un garagiste anarchiste du nom de Dettwiller. Après le hold-up, elle sera abandonnée (sans sa plaque d'immatriculation) au bord de la mer à Dieppe, près de l'embarcadère pour l'Angleterre, laissant ainsi croire que les bandits ont traversé la Manche.
Cette action audacieuse d'un nouveau genre va susciter une énorme émotion dans l'opinion publique et lancer toutes les polices de France sur la trace des anarchistes qu'ils soient ou non liés aux activités de la bande.



fil zig

Le 21 décembre 1919, Emma GOLDMAN et Alexandre BERKMAN sont expulsés des Etats-Unis, et renvoyés en Russie.

 



fil yeux

 

Le 21 décembre 1924, en Allemagne. Après cinq ans de prison pour sa participation à la République des conseils aux côtés des spartakistes, Erich Mühsam est amnistié. A sa sortie, des milliers d'ouvriers l'accueillent.

 

 

fil chouette

 

journal "El preso social " n1 1930

En-tête de ce numéro daté de décembre 1930

En décembre 1930, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro du journal "El Preso Social" (Le Prisonnier social). Bulletin du Comité de soutien aux prisonniers de la Société de résistance des ouvriers boulangers.
Epigraphes : "La mayor preocupación de las organizaciones sindicales debe ser VELAR POR SUS PRESOS" (La principale préoccupation des organisations syndicales devrait être de VEILLER SUR LEURS PRISONNIERS)
"Lo más hermoso para toda personna es defender la libertad. Loor a los que desafian las " (Le plus beau pour toute personne est de défendre la liberté. Faire l'éloge de ceux qui défient les tyrannies)
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Le journal donne la liste des prisonniers politiques et recommande aux compagnons de leur rendre visite en prison. Il aborde à l'international les cas Mariano Mur emprisonné en Argentine, de Joaquin Asnar aux prises avec les autorités judiciaires françaises et espagnoles et de Francisco Ghezzi aux mains des bolcheviques russes.
Ce numéro est numérisé ici.

 

 

fil chouette

 

journal "Crisol"

En-tête du numéro 5 du 18 janvier 1936

Le 21 décembre 1935, à San Sebastián (Pays Basque), sortie du premier numéro de "Crisol" (Le Creuset). Hebdomadaire anarchiste Porte-parole de la Fédération comarcale du syndicat unique de Guipúzcoa. L'administrateur de cette publication est Damián Cuberos et le chef de rédaction Patricio Ruiz. Il cessera sa publication le 25 janvier 1936 (après six numéros parus) en raison de problèmes techniques.

 

 

 fil chouette

 

Le 21 décembre 1944, en France, reparution du journal "Le Libertaire".